mercredi 30 octobre 2019

Solennité de Toussaint


Apocalypse 7,2-4.9-14
1 Jean 3,1-3
Matthieu 5,1-12

Nous célébrons aujourd'hui la solennité de la Toussaint. En effet, nous appliquons souvent le titre de Saint aux catholiques qui se sont distingués par une vie de foi féconde, un témoignage héroïque du Christ dans le martyre ou une vie de vertus chrétiennes exemplaires, et qui ont été canonisés ou béatifiés par l'Église. Mais la célébration de «Tous les saints» fait référence à cette multitude d'hommes et de femmes, d'enfants et de vieillards, chrétiens et non chrétiens, de toutes les générations, dont la vie sur la terre a plût à Dieu et qui sont maintenant avec Lui au paradis.

Dans la première lecture, saint Jean nous raconte sa vision de 144 000 personnes venant des douze tribus d'Israël, ainsi que d'une « foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toutes les nations, tribus, peuples et langues». Ils étaient vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main devant le trône de Dieu et de l'Agneau. Ils venaient de la grande détresse, et avaient blanchi leurs robes dans le sang de l'Agneau (Ap. 7,2-4.9-14).

Ils n'étaient pas des surhommes sur la terre, mais des hommes et des femmes ordinaires comme nous. Ils ont été fidèles jusqu'au bout malgré tout. Ils ont fait preuve des vertus proclamées par notre Seigneur Jésus-Christ dans les Béatitudes (Matt. 5,1-12), comme étant «la Charte de la Sainteté», et « les pistes vers le royaume des cieux ». Car Dieu nous a créés pour être avec lui. Il nous a comblés de son amour et a fait de nous ses enfants. Mais ce que nous serons n'a pas encore été révélé. Notre espérance est donc de devenir semblables à lui quand nous le verrons tel qu'il est (1Jean 3: 1-3).

Conséquemment, la sainteté n’est pas réservée à quelques privilégiés. Chacun de nous est appelé à être un saint. Nous sommes tous appelés à la perfection. Mais souvenons-nous que «la perfection ne consiste pas à faire des choses extraordinaires, mais à faire des choses ordinaires de façon extraordinaire». Bref, devenir saint, c’est rechercher le bien, faire le bien, et le faire bien par pur amour. Car quiconque cherche le bien trouve Dieu. Mais nous ne pouvons pas toujours bien faire le bien sans la grâce de Dieu. Puissions-nous être comblés de sa grâce afin de pouvoir suivre les traces des saints et contempler sa gloire au ciel. Amen

Bonne Fête à chacun !

vendredi 25 octobre 2019

30e Dimanche du Temps Ordinaire, Année C


Sir. 35,15-17.20-22
2 Tim. 4,6-8.16-18
Luc 18,9-14

La semaine dernière, la Liturgie de la Parole nous exhortait à persévérer dans la prière. Aujourd’hui les lectures nous parlent de l’humilité comme la disposition intérieure indispensable pour une prière efficace. Prier, c'est d'abord se mettre en présence de Dieu. C'est reconnaître notre petitesse et notre indignité devant lui; c’est reconnaître notre besoin de sa miséricorde et de sa grâce. C’est manifester notre dépendance vis-à-vis de Dieu.

Dans l'évangile, Jésus adresse la parabole du pharisien et du publicain à ceux qui se croyaient justes et méprisaient les autres. Les deux hommes montèrent au temple pour prier. Alors que le pharisien regarde autour de lui (signe de distraction dans la prière) et voit le publicain, sa prière s’est transformée en acte de jugement, se comparant avec les autres, se vantant de sa «religiosité» devant Dieu. Le publicain au contraire, reconnaissant sa condition de pécheur et son besoin de la miséricorde de Dieu, n’osa même pas lever les yeux au ciel. Il pria en se frappant la poitrine: "Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis!" Selon Jésus, le publicain est rentré chez lui justifié, alors que le pharisien ne l'était pas.

La supplication du publicain "est parvenue jusqu’au ciel" et "a percé le nuage", pour utiliser le langage de la première lecture. Il a trouvé la faveur de Dieu, car Dieu est aime les humbles. C'est un Dieu de justice et proche du cœur brisé. Ainsi, demandons-nous: sommes-nous humbles devant Dieu lorsque nous prions? Sommes-nous souvent arrogants, jugeant et condamnant les autres dans nos prières? Nos prières, en particulier pendant la messe, se transforment-elles en temps de «commérages» comme celle du pharisien? Faisons-nous parti de ceux qui pensent qu’ils n’ont pas besoin de la miséricorde de Dieu ?

Comme St Paul, puissions-nous mener le bon combat au milieu des épreuves et difficultés de cette vie avec l’espoir derecevoir la couronne de gloire à la fin de notre course. Que le Seigneur nous aide à tout accomplir dans l’humilité. Souvenons-nous: «Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé.» Que le Seigneur nous bénisse et nous garde. Amen

vendredi 18 octobre 2019

29e Dimanche du Temps Ordinaire, Année C


Exode 17: 8-13
Ps 121
2 Timothée 3: 14—4: 2
Luc 18: 1-8

La vie chrétienne est un cheminement de foi avec le Seigneur. Parfois, ce cheminement peut devenir difficile, fastidieux et fatiguant. Il peut nous arriver d’avoir de la peine pour avancer. Ainsi, les lectures d’aujourd’hui nous présentent la Parole de Dieu et la prière comme les deux ailes avec lesquelles nous pouvons nous élever et devenir des vainqueurs.

Saint Paul, dans la deuxième lecture, nous rappelle l’importance de la Parole de Dieu dans notre vie chrétienne. Il fait trois affirmations importantes: (1) Toute Écriture Sainte est inspirée de Dieu; (2) La Sainte Écriture est un outil indispensable pour une vie chrétienne bonne, sainte et féconde ; (3) la Parole de Dieu doit être prêchée à temps et à contretemps pour convaincre, réprimander et encourager la communauté. Saint Paul insiste sur tout ceci parce qu’il sait que la Parole de Dieu est une source inépuisable de force, une sorte de pharmacie dans la vie du chrétien.

Dans l'Évangile, Jésus dit à ses disciples la parabole de la veuve importune et du juge injuste afin de les encourager à prier toujours et sans relâche. Car contrairement au juge injuste, Dieu ne tardera pas à entendre les cris de ses élus qui l'appellent jour et nuit. Cependant, notons que nous ne pouvons pas persévérer dans la prière si nous manquons de foi, car croire, c'est refuser de baisser les mains. Et ceci est démontré dans la bataille entre les Israélites et les Amalécites qui nous est racontée dans la première lecture.

Dans cette perspective, ce passage nous offre trois leçons. D’abord, dans nos luttes quotidiennes, nous ne sommes jamais seuls. Dieu est toujours avec nous. Ainsi, avec lui, la victoire est assurée. Ensuite, nous devons également participer à l'action rédemptrice de Dieu dans notre vie, car « Dieu qui nous a créés sans nous ne nous sauvera pas sans nous » (St Augustin). Nous devons aussi nous soutenir les uns les autres comme Aaron et Hour soutenaient les mains défaillantes de Moïse. Enfin, nous ne devons jamais abandonner même lorsque la bataille dure jusqu’au soir ; même si l'ennemi semble être fort à certains moments, n’abdiquons jamais. Fortifions nos mains défaillantes, levons-les vers le Seigneur, car notre secours vient de Lui qui a fait le ciel et la terre. Amen

Bon Dimanche !!!

vendredi 11 octobre 2019

28ème Dimanche du Temps Ordinaire, Année C


2 Rois 5,14-17
Ps 97 (98)
2 Timothée 2,8-13
Luc 17,11-19

L’un des secrets d’une vie heureuse est une attitude de gratitude pour toute chose. Malheureusement, la société contemporaine a tendance à perdre une si belle vertu. Ainsi, les lectures d’aujourd’hui nous invitent à redécouvrir l’importance de la gratitude et de l’action de grâce envers Dieu et envers les autres. En effet, la première lecture montre comment Naaman, un général de haut rang de l'armée syrienne, s'est montré reconnaissant d'avoir été guéri de sa lèpre en se plongeant sept fois dans l’eau du Jourdain, suite à l’ordre du prophète Élisée. Le psaume est un chant de louange à Dieu pour ses merveilles et sa puissance salvatrice révélée aux nations.

Dans la deuxième lecture, St Paul parle des difficultés qu'il a dû endurer à cause de l’Evangile qui lui a été confié,  et nous invite à supporter l’épreuve afin d’avoir part au règne du Christ. L’évangile de Jésus est «bonne nouvelle» précisément parce qu'elle nous apporte libération, salut, joie et paix. Ainsi, nous devrions être joyeux et reconnaissants envers Dieu pour ce grand mystère qu’il a manifesté en Jésus-Christ. L'évangile raconte la guérison de dix lépreux par Jésus sur son chemin vers Jérusalem. Cependant, une seule personne, un Samaritain, est revenu le remercier et glorifier Dieu lorsqu'il s’est rendu compte qu’il a été guéri.

Ainsi, nous pouvons tirer deux leçons de ces lectures. Premièrement, nous sommes invités à rendre grâce à Dieu toujours, partout et pour tout, même au milieu de difficultés et de souffrances. Car sa fidélité et sa bonté envers nous demeurent à jamais. Et la manière privilégiée de le faire est la célébration de l’Eucharistie, du mot grec eukharistia (action de grâce). Deuxièmement, apprenons à faire preuve de gratitude, d’appréciation et de reconnaissance les uns envers les autres, même dans les plus petites choses.

Dire «merci» peut paraître trop simple et pas toujours nécessaire, mais c’est le signe d’une âme noble; et l'ingratitude peut être considérée comme une lèpre dangereuse pour une âme chrétienne. Souvenons-nous: «En toute circonstance, nous dit Paul, rendez grâce, car c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus» (1 Th. 5:18). Que le Seigneur nous bénisse et nous apprenne à nous montrer reconnaissants à chaque instant de notre vie. Amen

Bon Dimanche à chacun de vous!!! 

vendredi 4 octobre 2019

27è Dimanche du Temps Ordinaire, Année C


Habacuc 1,2-3 ;2,2-4
2 Timothée 1,6-8.13-14
Luc 17,5-10

L’expérience de la souffrance et du mal dans nos vies et dans le monde reste une grande épreuve à notre foi en Dieu. Parfois, Dieu semble silencieux et loin de nous. Nous pensons qu'il ne se soucie pas de nous. Dans de telles situations, nous devenons impuissants et désespérés ; nous nous mettons souvent en colère contre lui parce qu'il ne répond pas à notre prière comme nous l'avions voulu. 

En tant que tel, le cris de détresse du prophète Habacuc dans la première lecture en encore d’actualité dans la vie de nombreux croyants. Il interroge Dieu pour son silence apparent face à la violence, au mal, à la destruction, aux injustices, à l'insécurité, à la misère et aux conflits en Israël dont l’autonomie est menacée par l’occupation Babylonienne (les Chaldéens) vers 600 av. JC. Pourquoi Dieu n'intervient-il pas quand son peuple est en difficulté? Mais Dieu lui rassure que sa promesse sera accomplie et ne décevra pas. Même si elle paraît tarder, nous devons être patients et attendre son accomplissement.

Et ceci nécessite de la foi, comprise ici comme fidélité et obéissance. Par conséquent, Dieu dit: "le juste vivra à cause de sa fidélité (foi)". Il n’est donc pas étonnant que, dans l’évangile, les disciples de Jésus lui aient demandé: «Augmente en nous la foi.» Selon Jésus, avec peu de foi nous pouvons faire ce qui semble impossible. Par ailleurs, comme l’implique la parabole du serviteur obéissant, la foi signifie faire la volonté du maître même si c’est incommode, c’est-à-dire obéissance à la volonté de Dieu, une obéissance qui se traduit dans le service que nous rendons à nos frères et sœurs. Parfois, cela demande des sacrifices pénibles, en particulier lorsque la volonté de Dieu semble contradictoire à notre désir ou à nos plans.

Dans la deuxième lecture, saint Paul encourage Timothée à rester fidèle et ferme malgré les difficultés relatives à son ministère. Il est à noter que saint Paul a écrit cette lettre alors qu'il était en prison à Rome. C'est pourquoi son exemple mérite d'être imité. Il était en prison, mais il continuait à exercer son ministère et à penser au bien des autres. Malgré les difficultés et les afflictions liées à l’annonce de l’Evangile, il n'avait pas perdu la foi. Souvenons-nous donc que nous servons un Dieu vivant et fidèle. Il n'abandonnera ni ne décevra ceux qui lui font confiance et lui restent fidèles jusqu'à la fin. Il a promis et il l’accomplira. Puisse-t-il augmenter notre foi de manière à rester fermes et à avancer dans notre marche de foi malgré tout. Amen

Bon dimanche à chacun de vous !!!