samedi 29 avril 2023

4E DIMANCHE DE PAQUES, ANNEE A

Lectures

Actes 2,14.36-4

Psaume 23

1 Pierre 2,20-25

Jean 10,1-10

 

Méditation

Le quatrième Dimanche de Pâques est appelé Dimanche du Bon Pasteur. Chaque année, l’Évangile de ce Dimanche est tiré du discours de Jésus sur le bon berger (Jean 10). En ce jour, l’Église nous invite aussi à prier pour les vocations, d’où le nom « Dimanche des Vocations ».

 

Dans la première lecture, Pierre conclut son discours le jour de la Pentecôte. Son message était un appel à la conversion, un appel adressé d’abord aux Juifs, car la promesse appartenait à eux et à leurs enfants, puis « à tous ceux qui sont loin, que le Seigneur notre Dieu appellera ». Et en ce jour-là, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre furent baptisés ; environ trois milles personnes devinrent membres de la bergerie du Christ. 

 

Selon la deuxième lecture, Jésus-Christ a porté nos péchés sur la croix pour nous réconcilier avec Dieu, car nous étions errants comme des brebis. Mais, par sa mort, lui, notre Berger et le Gardien de nos âmes, nous a ramenés à Dieu. 

 

Dans l’Évangile, Jésus-Christ se présente comme la Porte d'entrée unique vers le salut éternel, tel que c’est exprimé à travers l’image de la porte de l'enclos des brebis. En déclarant qu’il est la porte des brebis, Jésus nous dit qu’il est la source de notre sécurité et de notre salut. Il nous connaît. Il prend soin de nous, nous conduit et nous donne la plénitude de la vie. Il correspond donc parfaitement à la description du psaume responsorial qui présente le Seigneur Dieu comme le berger d’Israël, celui qui prend soin d’eux et pourvoit à leurs besoins : L’Éternel est mon berger ; je ne manque de rien.

 

Nous pouvons donc tirer deux leçons des lectures d’aujourd’hui. Premièrement, nous sommes tous appelés à faire partie de la bergerie du Christ, écouter sa voix et le suivre. Notre salut dépend de lui. Deuxièmement, chacun de nous est invité à être un bon berger comme Jésus lui-même. Car chacun a une vocation, appelé donc à jouer un rôle spécifique dans l’Église et dans la société : prêtres, religieux, catéchistes, parents, enseignants, médecins, fonctionnaires d’État, etc. Ainsi, nous devons prendre soin de ceux qui nous sont confiés, et leur faire entendre la voix du Christ. 

Que le Seigneur nous accorde la grâce d’être de bons pasteurs selon son cœur. Qu’il aide les jeunes à reconnaître sa voie et le suivre avec joie. Amen

samedi 22 avril 2023

3e DIMANCHE DE PÂQUES, ANNÉE A

 


Lectures 

Actes 2,14.22-33

Psaume 15 (16),1-2.5.7-11

1 Pierre 1,17-21

Luc 24,13-35

 

Méditation 

 

Selon les lectures d’aujourd’hui, la Passion, mort et résurrection de Jésus-Christ n’étaient pas des événements du hasard. Comme Jésus ressuscité l’a révélé aux deux disciples sur le chemin d’Emmaüs, tout s’était passé conformément aux Écritures. Car il fallait que le Christ souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire (Luc 24,13-35). Dans sa prédication le jour de la Pentecôte, Pierre affirme que tout ce qui était arrivé à Jésus s’était accompli selon le dessein établi et la prescience de Dieu. Il était mort mais Dieu l’a ressuscité (Actes 2,14.22-33). Par conséquent, l’évènement pascal s’inscrit dans le plan salvifique ou dessein d’amour de Dieu pour toute l’humanité. Dieu l’avait établi avant la fondation du monde, afin que nous soyons rachetés par le sang précieux de son Fils Jésus-Christ (1 Pierre 1,17-21).

 

Cependant, cela n’était pas une évidence pour les disciples, témoins oculaires de la mort de Jésus. Comme nous le révèle le récit d’Emmaüs, les disciples avaient perdu espoir. Ils avaient espéré que Jésus était le Messie qui allait délivrer Israël ; mais il fut condamné à une mort infâme. Pour eux, la mort de Jésus serait donc une défaite, un échec total. C’est pourquoi les deux disciples quittèrent Jérusalem avec le regard triste et déçu, découragé et abattu. Mais le Ressuscité les rejoint en chemin comme le seul étranger à Jérusalem. Leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître jusqu’au moment de la fraction du pain. Et cette rencontre avec le Christ Ressuscité changea leur tristesse en joie et leurs ténèbres en lumière de foi. Ils pouvaient retourner à Jérusalem pour raconter aux autres leur expérience.

 

Parfois, nous vivons aussi des moments de désolation et de déception. Nous ne comprenons pas pourquoi certains « malheurs » nous arrivent ou arrivent aux autres. Mais rappelons-nous toujours que ce que nous considérons souvent comme défaite est en réalité une manière pour Dieu de réorienter notre route et nous conduire à la victoire et à la gloire. Dieu n’échoue jamais ! N’oublions jamais que Jésus chemine avec nous même lorsque tout paraît sombre autour de nous. Ainsi, dans les moments de déception, lorsque la vie semble vide de sens et sans espérance, quand nous sommes sur le point d’abdiquer, que notre prière soit aussi simple que celle des disciples d’Emmaüs : Mane nobiscum, Domine: Reste avec nous, Seigneur !

Que le Christ Ressuscité nous bénisse et nous garde. Amen

samedi 15 avril 2023

DIMANCHE DE LA MISERICORDE DIVINE

Lectures

Actes 2,42-47

Ps 118

1 Pierre 1,3-9

Jean 20,19-31

 

Méditation 

En l’an 2000, lors de la messe de canonisation de Sr Faustine Kowalska, le Pape Jean Paul II institua le deuxième dimanche de Pâques comme le « Dimanche de la Miséricorde Divine ». Il affirma que « la miséricorde divine atteint les êtres humains par le cœur du Christ crucifié ». Ainsi, nous célébrons aujourd’hui l’amour miséricordieux que Dieu a manifesté au monde à travers la Passion, mort et Résurrection du Christ.

 

Dans la péricope de l’évangile, le Christ ressuscité apparaît à ses disciples et leur montre les marques de sa Passion, signes de la miséricorde de Dieu pour l’humanité. Intéressant de noter que les premières paroles que le Christ ressuscité adresse à ses disciples sont : « La paix soit avec vous ! ». La paix qu’il leur donne est la paix qui pardonne, qui libère de la peur, guérit les plaies du passé et rassure de la présence du Seigneur. Cette paix est aussi l’expression de la miséricorde divine qui connaît nos misères et doutes, et nous conduit à une foi plus profonde, comme dans le cas de l’apôtre Thomas.

 

Par ailleurs, Saint Pierre voit dans la miséricorde de Dieu une source de joie et d’espérance. S’adressant aux chrétiens de la Diaspora, il les encourage à être pleins de joie et d’espérance malgré les épreuves, car Dieu dans sa miséricorde nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts (1 Pierre 1,3-9). Par conséquent, célébrer la miséricorde divine, c’est espérer contre toute espérance ; et cette espérance nouvelle et vivante nous vient de Dieu, lui qui a ressuscité Jésus-Christ d’entre les morts.

 

La miséricorde de Dieu est aussi source d’amour et de communion fraternelle. Cette dimension sociale et communautaire de la miséricorde est illustrée dans la première lecture. Les premiers chrétiens étaient assidus à l’enseignement des apôtres, à la fraction du pain et à la prière, et vivaient dans la louange au Seigneur. Ils se montraient aussi solidaires, mettant leurs biens en commun, se partageant tout en fonction des besoins de chacun (Actes 2,42-47). Ainsi, vivre la miséricorde, c’est promouvoir l’unité, la fraternité et la solidarité.

Que la célébration de la miséricorde de Dieu remplisse nos cœurs de joie et d’espérance, nous rende capables de faire preuve de miséricorde et de compassion les uns envers les autres, et nous rassure de la présence du ressuscité parmi nous. Amen.

vendredi 7 avril 2023

TRIDUUM PASCAL, SAMEDI SAINT


LA VEILLEE PASCALE

Lectures

Gen. 1:1-- 2:2; Gen. 22:1-18; Exod. 14:15—15:1; 

Is. 54:5-14; Is 55:1-11; Bar. 3:9-15.32—4:4; Ezek. 36:16-17.18-28; 

Rom 6:3-11; 

Matt. 28:1-10

 

Méditation

Le Samedi Saint est le troisième jour du Triduum Pascal. Le soir, nous célébrons la Veillée Pascale, composée de quatre parties, à savoir le service de la lumière, la liturgie de la Parole, la liturgie du baptême et la liturgie de l’Eucharistie. Si l’annonce de la Pâques (Exultet) brise le grand silence qui caractérise le Samedi Saint et le transforme en un cri de joiela liturgie de la Parole nous fait parcourir l’Histoire du Salut.

 

Il est intéressant de noter que les grands événements qui ont marqué cette histoire se sont déroulés dans la nuit. Le premier acte de création a été la victoire de la lumière sur les ténèbres : « Que la lumière soit » ; et la lumière fut (Gen. 1,3). C’était dans la nuit que Dieu sauva les Israélites de l’esclavage égyptien. Cette nuit fut marquée par l’immolation de l’agneau pascal. Par ailleurs, c’était dans la nuit que Dieu conduisit les Israelites à pied sec à travers la mer rouge, les libérant de l’armée de Pharaon. C’était dans la nuit que notre Sauveur était né à Bethléem. Finalement, c’était dans la nuit que Jésus ressuscita d’entre les morts, brisant les chaînes de la mort. 

 

Célébrer Pâques, c’est donc célébrer la victoire de la lumière du Christ sur les ténèbres du mal, le triomphe de la vie sur la mort. C’est célébrer aussi notre passage de l’esclavage à la liberté. Par conséquent, une chose que le Samedi Saint nous enseigne est que peu importe la longueur ou la durée de la nuit, le jour viendra. Notre Dieu est capable de nous relever de la situation désespérée dans laquelle nous nous trouvons. Célébrer Pâques, c’est espérer contre toute espérance. 

 

Comme les femmes venues au tombeau, avec les visages baignés de larmes mais rayonnant d’amour, accueillons la bonne nouvelle qu’annonce l’ange : Jésus le crucifié est ressuscité ! Comme elles, ne cédons ni à la résignation, ni au désespoir. Car avec Dieu rien n’est perdu. En toute confiance, laissons-nous rencontrer par le Christ Ressuscité qui nous précède toujours dans nos Galilée et soyons des témoins de sa Résurrection. Qu’il fasse renaître l’espérance en nous. Amen.

jeudi 6 avril 2023

TRIDUUM PASCAL, VENDREDI SAINT


                                             CÉLÉBRATION DE LA PASSION DU CHRIST

Lectures

Isaïe 52,13—53,12 

Ps 30 

Hébreux 4,14-15.5,7-9 

Jean 18,1—19,42

 

Méditation

A part la traditionnelle dévotion du Chemin de Croix qui caractérise le Vendredi Saint, la célébration de la Passion du Seigneur en ce deuxième jour du Triduum Pascal est marquée par quatre grandes parties, notamment, la liturgie de la Parole, la grande prière universelle, la vénération de la croix et le rite de la Communion. Le point focal de ce jour est la croix. Or au temps de Jésus, la croix était l’emblème de la malédiction et d’humiliation, de punition et de condamnation, de torture, de souffrance et de la mort. L’image d’une croix était quelque chose absurde et pleine de ressentiment. 

 

Mais Jésus a changé la perspective de la croix. Comme nous le révèle le récit de la Passion selon St Jean, le Fils de Dieu est crucifié et meurt pour la rédemption de l’homme. La croix est donc le signe sublime de l’amour de Dieu pour l’humanité. Avec Jésus, la croix est devenue le symbole d’amitié, de rédemption et de gloire. Elle est désormais l’emblème de la victoire au lieu de la défaite, de la vie au lieu de la mort, du pardon au lieu de la condamnation.

 

Par sa douloureuse Passion et sa mort, Jésus a réalisé la prophétie d’Isaïe concernant le Serviteur Souffrant. Méprisé et abandonné, broyé et crucifié, il porte sur lui nos souffrances et nos douleurs. Et par ses blessures, nous avons été guéris (Is. 52,13—53,12). En s’offrant comme victime pour la réparation de nos péchés, il est devenu le Grand Prêtre Eternel qui ne cesse d’intercéder pour nous. Parce que lui-même a passé par la souffrance, il est capable de compatir avec nous dans nos souffrances (Héb. 4,14-15.5,7-9).

 

En ce jour donc, nous sommes invités à contempler le mystère de la croix. Cette contemplation doit éveiller en nous un sentiment de gratitude envers le Seigneur, et de regret pour nos péchés qui lui ont causé cette grande douleur. Reconnaissons dans la croix du Christ le drame que vivent tant de personnes abandonnées, injustement condamnées, ou dont la dignité humaine et les droits inaliénables sont bafoués. Associons nos propres croix, nos souffrances, nos douleurs, nos blessures à la douloureuse Passion du Christ, et trouvons en lui la source de notre consolation, guérison, et espérance. Que le mystère de la croix resplendisse dans nos cœurs. Amen 

 

mercredi 5 avril 2023

TRIDUUM PASCAL, JEUDI SAINT

  


                          MESSE DU SOIR EN MÉMOIRE DE LA CÈNE DU SEIGNEUR

Lectures

Exode 12,1-8.11-14 

Psaume 115 

1Corinthiens 11,23-26 

Jean 13,1-15

 

 Méditation

La Messe de la Sainte Cène ouvre le Triduum Pascal, le temps privilégié où l’Église commémore l’œuvre de notre rédemption accomplie par Jésus Christ. Le point focal de notre célébration ce soir est le Cénacle. Trois évènements sont célébrés au cours de cette liturgie : 

    i.    Le don du commandement de l’amour, exprimé dans le lavement des pieds comme geste concret de service 

   ii.    L’institution de l’Eucharistie comme signe de l’amour du Christ pour nous 

 iii.    L’institution du sacerdoce ministériel pour perpétuer la présence du Christ parmi nous

 

Ce qui tient ces trois évènements ou dons ensemble, c’est l’amour de Jésus pour nous. Ainsi, toutes les lectures nous aident à comprendre cet amour gratuit du Christ, lui « qui nous aima jusqu’au bout ». En effet, la première lecture rapporte l’institution de la Pâques juive, comme souvenir du repas précédant l’exode.  La deuxième lecture nous parle de l’institution de l’Eucharistie : instituée par le Christ lui-même au cours du « repas d’adieu » avec ses disciples, l’Eucharistie reste le Mémorial de la Passion et la mort du Christ. 

 

Dans l’Eucharistie, c’est Jésus lui-même qui se donne à nous : « Ceci est mon Corps, livré pour vous… » ; « Ceci est la coupe de mon Sang, … ». En ces mots, Jésus disait à ses disciples qu’il inaugure une nouvelle Pâques, non avec le sang de l’agneau mais avec son propre Sang. Oui, « il n’y a plus de grand amour, nous dit-il, que de donner sa vie pour ceux que l’on aime » (Jean 15,13). C’est donc ce don de soi qui nous introduit au cœur du mystère pascal. C’est ce grand amour qui donne sens à sa Passion, sa mort et sa résurrection.

 

Aujourd’hui encore, Jésus continue de s’offrir sur les autels de nos églises comme expression de son amour. Puissions-nous accueillir cet amour miséricordieux et y répondre avec un élan de don total de soi en posant des gestes concrets d’amour, d’humilité et de service ; car la vie pleine de sens est celle qui se donne, celle vécue pour les autres. En ce jour, rendons grâce au Seigneur pour cette Alliance Nouvelle et Éternelle inaugurée dans le Sang du Christ, source de notre salut. Prions aussi pour les prêtres afin qu’ils deviennent authentiques ministres du mystère qui leur a été confié et d’accomplir ce ministère avec amour, sincérité, fidélité et sainteté. Amen.

 

TRIDUUM PASCAL


 

Comprendre le Triduum Pascal pour mieux le vivre !

 

Notre foi proclame que Jésus de Nazareth a souffert, est mort, a été enseveli et est ressuscité le troisième jour conformément aux Ecritures. Etant un évènement capital dans l’histoire du salut, les premiers chrétiens célébraient ce Mystère Pascal le jour du Seigneur ou Dimanche. Cette liturgie hebdomadaire était donc célébrée en « mémoire » de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus-Christ, jusqu’à ce qu’il vienne (cf. 1Co 11,26). Sans rentrer dans les détails de l’évolution historique, signalons simplement que l’Église a progressivement intégré la célébration annuelle de cet évènement pascal dans sa liturgie : c’est là qu’est née l’observance du Triduum Sacré (Triduum Paschale).

 

Ainsi, le Triduum Sacré ou Triduum Pascal est une période de trois jours saints, commençant avec la Messe en Mémoire de la Cène du Seigneur le Jeudi Saint au soir et se terminant avec les Vêpres (Prière du Soir) du Dimanche de Pâques. La Veillée Pascale constitue son point culminant. Par conséquent, quatre célébrations marquent ce temps sacré :

      I.         Le Jeudi Saint au soir, on célèbre la Messe en mémoire de la Cène du Seigneur ou du Dernier Repas que Jésus avait prit avec ses disciples dans le contexte de la Pâques juive. C’était au cours de ce repas que le Christ fit don à ses disciples, et donc à l’Eglise, du Nouveau Commandement, institua l’Eucharistie et le sacerdoce ministériel. Le rite du lavement des pieds après l’homélie, le transfert solennel du Très Saint Sacrement et du dépouillement de l’autel suivis de l’adoration caractérisent la célébration de la « Cène » qui n’est pas différente de l’Eucharistie des autres jours de l’année. Le point focal du jour est l’autel. 

 

    II.         Le Vendredi Saint, après la dévotion très ancienne du chemin de croix (qui peut se faire aussi le soir), vient la célébration de la Passion du Seigneur vers 15h, à moins qu’une raison pastorale grave n’exige une heure tardive. Nous marquons en ce jour la Passion, la mort et la mise au tombeau de Jésus. La célébration de la Passion est distinguée par quatre parties : la liturgie de la Parole, la grande prière universelle, la vénération de la croix, et le rite de la Communion. Le point focal du jour est la croix. Notons que c’est l’unique jour de l’année qu’il n’est pas permis de célébrer la Messe. 

 

  III.         Dans la nuit du Samedi Saint, nous célébrons la Veillée Pascale. Elle est « la mère de toutes les saintes veillées » selon St Augustin, et célèbre la Résurrection du Seigneur. C’est une nuit de veille pour le Seigneur marquée par l’office de la Lumière, l’Exsultet ou proclamation de la Pâques suivie de la liturgie de la Parole, la liturgie baptismale, et la liturgie Eucharistique. Le point focal du jour est le tombeau de Jésus.

 

 IV.         La Messe du jour de la Résurrection ou Dimanche de Pâques célèbre l’annonce de la Bonne nouvelle proclamée avec éclat durant la Veillée : « Christ est vraiment ressuscité ! » Le point focal du jour est le tombeau vide. 

Ces quatre célébrations peuvent nous faire penser à quatre jours. Cependant, à la manière juive, la liturgie marque le jour à partir du soir. Ainsi, du jeudi soir au vendredi soir : premier jour ; du vendredi soir au samedi soir : deuxième jour ; et du samedi soir au dimanche soir : troisième jour. Il est intéressant de noter qu’au fait la Cène du Seigneur, la Passion et la Veillée Pascale sont considérées comme une unique célébration ; raison pour laquelle la Cène du Seigneur et la célébration de la Passion se terminent en silence sans la bénédiction du prêtre. 

Pendant ces trois jours sacrés, nous sommes invités à passer des moments de silence, de recueillement, de prière et d’adoration jusqu’aux cris de joie qui proclament le Christ Ressuscité et le chant solennel de l’Alléluia. Faisons donc un effort pour vivre ce temps de grâce avec dévotion et en payant grande attention aux actions liturgiques et aux paroles afin de tirer le meilleur profit spirituel. 

Pour les médiations des textes liturgiques des jours de ce Triduum Sacré, veillez-vous référer aux réflexions qui vous seront envoyées au temps approprié.

Fructueuse célébration et Joyeuse Pâques !!!

 

 

samedi 1 avril 2023

DIMANCHE DES RAMEAUX, ANNEE A


 Lectures

Procession : Matthieu 21,1-11


Messe : Ésaïe 50,4-7

Psaume 22

Philippiens 2,6-11

Matthieu 26,14—27,66

 

Méditation

Avec ce Dimanche des Rameaux ou Dimanche de la Passion, nous entrons dans la Semaine Sainte, au cours de laquelle nous sommes appelés à suivre Jésus-Christ et à vivre avec lui les derniers événements de sa vie terrestre. Avec la liturgie d’aujourd’hui, nous célébrons l’entrée du Christ à Jérusalem au milieu de la jubilation et des chants d’Hosanna de la foule (Matthieu 21,1-11).

 

Jésus entre dans la ville de Jérusalem, où il va souffrir, mourir, être mis au tombeau et ressusciter d’entre les morts. La liturgie d’aujourd’hui comporte donc un contraste : alors que la procession des palmes célèbre le triomphe et la victoire de Jésus comme Fils de David et Messie, les lectures de la Messe évoquent les conditions dures et douloureuses de cette victoire. Il s’agit notamment des persécutions endurées comme le Serviteur Souffrant (Isaïe 50,4-7), de son humilité et de son obéissance jusqu’à la mort sur la croix (Philippiens 2,6-11) et de sa douloureuse Passion (Matthieu 26,14 – 27,66).

 

Dans ce récit de la Passion, nous assistons à un abaissement radical du Fils de Dieu : trahison, abandon, humiliation, condamnation injuste, flagellation, mort et mise au tombeau. Et pourtant, c’est précisément de cette façon que le Seigneur a choisi de nous communiquer la vie. Il accepte d’être injustement condamné pour nous justifier. Il s’abaisse pour nous relever. Il se dépouille pour nous combler. Il entre dans le tombeau pour nous faire revivre. Ainsi, laissons les palmes nous rappeler que le Christ est le Roi-Sauveur ; qu’il règne en nous, dans l’Église et dans le monde. Adorons celui qui, par sa mort sur la croix, nous donne la vie. 

 

Demandons aussi la grâce pour que cette Semaine Sainte soit l’occasion d’une vraie conversion et de renouvellement. Que chacun de nous se repente de ses péchés pour faire l’expérience merveilleuse de l’amour, du pardon et de la réconciliation que Dieu nous offre en son Fils. Renouvelons notre adhésion à lui. Par les mérites de la douloureuse Passion de notre Seigneur, que Dieu ait pitié de nous et du monde entier. Que Dieu le Père, qui a soutenu Jésus dans sa Passion, nous soutienne aussi surtout dans les moments d’épreuves, de souffrance et de persécution. Que Dieu le Saint-Esprit nous guide afin que nous vivions une fructueuse Semaine Sainte. Amen