CÉLÉBRATION DE LA PASSION DU CHRIST
Lectures
Isaïe 52,13—53,12
Ps 30
Hébreux 4,14-15.5,7-9
Jean 18,1—19,42
Méditation
A part la traditionnelle dévotion du Chemin de Croix qui caractérise le Vendredi Saint, la célébration de la Passion du Seigneur en ce deuxième jour du Triduum Pascal est marquée par quatre grandes parties, notamment, la liturgie de la Parole, la grande prière universelle, la vénération de la croix et le rite de la Communion. Le point focal de ce jour est la croix. Or au temps de Jésus, la croix était l’emblème de la malédiction et d’humiliation, de punition et de condamnation, de torture, de souffrance et de la mort. L’image d’une croix était quelque chose absurde et pleine de ressentiment.
Mais Jésus a changé la perspective de la croix. Comme nous le révèle le récit de la Passion selon St Jean, le Fils de Dieu est crucifié et meurt pour la rédemption de l’homme. La croix est donc le signe sublime de l’amour de Dieu pour l’humanité. Avec Jésus, la croix est devenue le symbole d’amitié, de rédemption et de gloire. Elle est désormais l’emblème de la victoire au lieu de la défaite, de la vie au lieu de la mort, du pardon au lieu de la condamnation.
Par sa douloureuse Passion et sa mort, Jésus a réalisé la prophétie d’Isaïe concernant le Serviteur Souffrant. Méprisé et abandonné, broyé et crucifié, il porte sur lui nos souffrances et nos douleurs. Et par ses blessures, nous avons été guéris (Is. 52,13—53,12). En s’offrant comme victime pour la réparation de nos péchés, il est devenu le Grand Prêtre Eternel qui ne cesse d’intercéder pour nous. Parce que lui-même a passé par la souffrance, il est capable de compatir avec nous dans nos souffrances (Héb. 4,14-15.5,7-9).
En ce jour donc, nous sommes invités à contempler le mystère de la croix. Cette contemplation doit éveiller en nous un sentiment de gratitude envers le Seigneur, et de regret pour nos péchés qui lui ont causé cette grande douleur. Reconnaissons dans la croix du Christ le drame que vivent tant de personnes abandonnées, injustement condamnées, ou dont la dignité humaine et les droits inaliénables sont bafoués. Associons nos propres croix, nos souffrances, nos douleurs, nos blessures à la douloureuse Passion du Christ, et trouvons en lui la source de notre consolation, guérison, et espérance. Que le mystère de la croix resplendisse dans nos cœurs. Amen
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