samedi 28 novembre 2020

1er Dimanche de l’Avent, Année B


Isaïe. 63,16-17.19;64,2-7

Ps. 79(80)

1Cor. 1,3-9


Marc 13,33-37

 



Thème : Veillez pour la Venue du Seigneur !

 

En ce premier dimanche de l’Avent, qui ouvre d’ailleurs l’année liturgique (B), les textes tournent autour de la manifestation du Seigneur. Dans la première lecture, le prophète Isaïe montre comment le peuple d’Israël avait soif de Dieu et implorait : « Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais ! » (Is 63, 16-17.19 ; 64, 2-7). Le peuple d’Israël avait besoin de l’intervention de Dieu, leur libérateur et « Rédempteur-pour-toujours ». Ainsi, comme le peuple d’Israël, nous aussi avons besoin de l’intervention de Dieu dans notre histoire pour nous délivrer des maux et fléaux qui infligent notre monde aujourd’hui : l’injustice, la corruption, la pauvreté, la pandémie du COVID-19, l’idolâtrie de l’argent, les guerres et les violences, etc.

 

Mais comment découvrirons-nous la présence du Seigneur quand il viendra pour nous sauver? C’est dans cette perspective que le Christ nous lance d’une manière incessante l’invitation à veiller : « Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. » Cette invitation à veiller est une invitation à vivre dans la communion et dans l’amitié avec Lui. En Lui, tout nous est donné. Aucun don de la grâce ne peut nous manquer si nous sommes en veille dans l’attente de sa manifestation, comme nous le dit Saint Paul dans la deuxième lecture.

 

Veillez ! Mais pour combien de temps faut-il veiller ? Incessamment. En effet, depuis quelques semaines déjà, les textes liturgiques résonnaient comme pour nous rappeler de cette nécessité de la vigilance mais aucun des textes ne nous a parlé du jour ou de l’heure du retour du Maître de maison. On se demande alors : « le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ? » Personne ne le sait. Au fait, ces textes nous ont fait comprendre que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quelles attitudes tenir donc si nous ne savons ni le jour ni l’heure ?

 

Ce que nous sommes appelés à faire pour ne pas être surpris par ce jour, c’est de veiller dans la prière et dans la fidélité, rester sur nos gardes comme un gardien prêt à ouvrir la porte à son maître quand il viendra. Même s’il arrive à l’improviste, qu’il nous trouve prêts à l’accueillir. Car veiller pour la venue du Seigneur ne consiste pas en des calculs mathématiques, ni en des raisonnements philosophiques, ni en des prévisions météorologiques, mais en de petits gestes accomplis au quotidien : des gestes d’attention portée au prochain, un petit mot de tendresse, de gentillesse, de compassion, d’affection, un geste de solidarité….

 

Demandons-lui donc la grâce de rester fidèles, de nous mettre toujours à l’œuvre comme de bons gérants de sa grâce. Qu’il soutienne nos efforts de chaque jour. Amen !

 

samedi 21 novembre 2020

Solennité du Christ Roi, Année A

Ezéchiel 34,11-12.15-17

Psaume 23

1 Corinthiens 15,20-26

Matthieu 25,31-46

 

Aujourd’hui, nous célébrons Jésus-Christ, le Roi de l’univers. St Paul, dans la deuxième lecture, nous dit que par sa mort et sa Résurrection, le Christ a triomphé de la mort et du péché, raison pour laquelle il tient son pouvoir royal sur toute chose et est au centre de tout. Il est le berger de toute l’humanité, et nous conduit vers le royaume du Père en nous associant à sa victoire (1Cor. 15,20-26.28). Mais il faut reconnaître que Jésus Christ ne règne pas à la manière des rois de ce monde. Trois images nous sont donc offertes pour comprendre mieux la royauté du Christ : il est le Roi-Berger, le Roi-Juge et le Roi-Nécessiteux.

 

Dans la première lecture, Dieu affirme qu’il est le Berger d’Israël. Il prend soin de son troupeau et veille sur lui. Il n’est pas seulement berger, mais aussi il jugera entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs. Dans la parabole du jugement dernier, Jésus reprend cette image et se présente comme le Juge des nations, accomplissant ainsi ce qu’a annoncé Dieu dans la première lecture.  Ici, les «brebis» représentent les bénis de Dieu, les justes, ceux pour qui le Royaume des cieux a été préparé. Les «boucs» représentent les maudits, les coéquipiers du diable, pour qui le feu éternel a été préparé.

 

Au jugement, les brebis et les boucs étaient tous étonnés, surpris. Les «bénis» ne savaient pas qu’en accueillant et aidant ceux qui sont dans la misère, le besoin et la souffrance, ils accueillaient Jésus lui-même. Quant aux «maudits», en négligeant et en restant indifférents aux besoins et souffrances des autres, ils ont négligé le Christ Jésus.

 

Ainsi, cette parabole nous interpelle et nous rappelle que nous serons jugés exclusivement sur l’amour, sur de simples gestes concrets de générosité, de compassion et de miséricorde envers les autres, surtout envers les nécessiteux. Car à travers ces petits gestes, insignifiants qu’ils semblent, nous participons à la construction du Royaume de Dieu sur cette terre, jusqu’à son achèvement au ciel.

 

Daigne le Christ, Roi de l’univers, ouvrir nos cœurs afin de le reconnaître dans les plus petits, ceux et celles qui sont dans l’indigence. Ainsi un jour, qu’il nous dise : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. » Amen.

Bonne Fête à chacun de vous !!!

 

 

samedi 14 novembre 2020

33e Dimanche du Temps Ordinaire, Année A

 


Proverbes 31,10…31

Psaume 128

1Théssaloniciens 5,1-6

Matthieu 25,14-30

 

Journée Mondiale des Pauvres

 

Petit à petit, nous tendons vers la fin de l’année liturgique. Conséquemment, les lectures de ce dimanche nous parlent de la vigilance, indispensable pour nous qui attendons la venue du Seigneur. Selon la première lecture, la femme vigilante et idéale est celle qui remplit ses devoirs quotidiens avec amour et dévouement. Elle est travailleuse et dédiée à son mari. Sa générosité la fait ouvrir ses mains en faveur des plus démunis (Prov. 31,10…31).

 

Pour St Paul, la venue du Seigneur est certaine ; mais nul n’en connait le jour ou l’heure. Ce qui est donc important, c’est de rester vigilants et sobres comme les fils de lumière, car le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand on dira : quelle paix, quelle tranquillité ! C’est alors que le Seigneur viendra (1Thés. 5,1-6). Que faire donc pour rester vigilant et éveillé? La parabole des talents nous dit qu’il faut se mettre au travail, utiliser et faire fructifier nos talents? Ainsi nous aurons part à la joie du Seigneur quand il viendra (Mt 25,14-30).

 

En effet, le maitre dans la parabole avait donné les talents à ses trois serviteurs, chacun selon ses capacités. De même Dieu ne laisse personne sans grâce ou sans talent. Il a mis en chacun de nous des potentiels qui ont besoin d’être explorés, exploités et rendus féconds. Il faut donc reconnaitre que faire fructifier ou non nos potentiels et talents est une décision personnelle.

 

Les deux premiers serviteurs avaient décidé d’exploiter leurs talents et gagner de profit. Quant au troisième, il décida d’enfouir le sien par peur de son maitre qu’il jugea trop exigeant et usurpateur. De toute manière, chacun est responsable de ce qu’il fait avec ses talents. Chacun est responsable des fruits de son action ou inaction. Chacun est responsable de la réussite ou non de sa vie. Chacun est responsable du compte qu’il rendra au Seigneur.

 

Que le Seigneur nous aide à faire bon usage des dons et grâces qu’il nous accorde pour le service des autres surtout des plus démunis. Amen

 

 

samedi 7 novembre 2020

32e Dimanche du Temps Ordinaire, Année A

Sagesse 6,12-16

Psaumes 63

1 Thessaloniciens 4,13-18

Matthieu 25,1-13

 

Le baptême est le début d’un cheminement, le début d’une recherche incessante de la Sagesse divine. Dans la première lecture, cette Sagesse divine est personnifiée comme une femme. Elle est la chose la plus précieuse dans le monde et se laisse trouver aisément par ceux qui la cherchent. Elle éclaire la vie, dissipe les soucis et même devance ceux la cherchent (Sg. 6,12-16).

 

Ainsi, si le Nouveau Testament identifie la Sagesse de Dieu avec le Christ, alors qui cherche la Sagesse trouve Jésus-Christ. Mort et ressuscité, Jésus-Christ est notre espérance. C’est pourquoi même devant la mort, nous ne devons pas nous laisser abattre comme les non-croyants qui n’ont pas d’espérance, nous dit Saint Paul dans la deuxième lecture. Car à la venue du Seigneur, Dieu nous ressuscitera aussi et amènera avec lui tous ceux qui se sont endormis (1Thes. 4,13-18). Néanmoins personne ne sait le jour de sa venue ; c’est pourquoi il faut toujours rester éveillé et prêt.

 

Cette nécessité de veiller est mise en évidence dans la parabole des dix vierges qui prirent leurs lampes et sortirent à la rencontre de l’époux (Matt. 25,1-13). Dans la parabole, cinq étaient sages et prévoyantes, car elles prirent des flacons d'huile avec leurs lampes. Les cinq autres prirent seulement leurs lampes sans prendre d'huile, soit par négligence ou par oubli. Mais quoi qu'il en soit, la parabole nous enseigne trois leçons importantes:

 

            1. Il faut toujours avoir une réserve d'huile avec soi. Pour nous chrétiens, le contenu de ce flacon d’huile est la prière, les sacrements et les bonnes œuvres. Ceux-ci garderont la bougie que nous avons reçue le jour de notre baptême allumée jusqu'à ce que nous rencontrions le Christ au dernier jour.

2. Les préparations de dernier moment sont pleines de risques. Contrairement aux cinq vierges qui cherchèrent de l'huile à la dernière minutes, nous devons être vigilants et prêts en tout temps, car nous ne savons ni l'heure ni le jour.

3. Ce n'est pas tout qu'on emprunte. Par exemple, on ne peut pas emprunter les bonnes œuvres de l'autre pour aller au ciel. Chacun doit travailler pour son salut.

Daigne le Seigneur nous aider à rester éveillé et le chercher avec un cœur plein d'espérance. Quant à nous, assurons-nous au quotidien que nos lampes ont assez d’huile jusqu’à la fin de notre vie. Amen.