jeudi 31 décembre 2020

Solennité de la Sainte Marie, Mère de Dieu


Nombres 6,22-27

Psaumes 66

Galates 4,4-7

Luc 2,16-21

 

2021: Une Année d'Espoir

 

Premier Janvier, un jour marqué par trois évènements : début d’une nouvelle année, la solennité de la Sainte Marie, Mère de Dieu, et la Journée Mondiale de la Paix. Pour la liturgie de ce jour, deux choses ont frappé mon attention.

En premier lieu, l’Eglise nous invite à célébrer une femme en ce premier jour de l’année. Or la femme est le symbole de la vie et de la fécondité. Cette femme, c’est Marie, Mère de notre Seigneur Jésus-Christ et notre Mère dans l’ordre de la grâce.

En deuxième lieu, la liturgie de la Parole s’ouvre en parlant de la bénédiction. Or « bénir », c’est « dire du bien ». Au sens biblique, bénir signifie mettre à part pour Dieu. Ainsi, la bénédiction liturgique sur le peuple d’Israël consistait à invoquer le « NOM » de Dieu sur le peuple et comportait trois choses : que Dieu « te garde », « qu’il te prenne en grâce », et « qu’il t’apporte la paix. »

Chers lecteurs et lectrices de « LA SEMENCE », j’aimerais formuler mes meilleurs vœux au tour de quatre mots : vie, grâce, paix et espérance. Je vous souhaite une vie pleine de joie et de fécondité. Que le Seigneur vous garde de tout malheur et vous protège ; qu’il vous donne l’assurance de sa présence surtout au milieu de vos doutes, difficultés, tribulations et épreuves.

Qu’il vous accorde les grâces dont vous avez besoin et vous aide à accepter tous les évènements qui vont marquer votre vie en cette année 2021 comme une grâce. Car tout est grâce ! Qu’il vous donne sa paix. Oui, la paix (shàlôm), ce mot qui, au sens biblique, n’est pas simplement absence de guerre mais exprime une bonne relation avec Dieu, avec autrui et avec la nature, intégrité, santé, sérénité, prospérité matérielle et spirituelle.

L'année 2020 pourrait ne pas être comme nous l'avions prévu en raison des nombreux défis et événements dramatiques causés par la pandémie de Covid-19. Néanmoins, tout en priant pour le repos de tous ceux qui ont perdu la vie à cause de ce virus, en priant pour la guérison des personnes infectées, remercions Dieu pour tout. Demandons-lui rendre cette nouvelle année une année pleine de grâce, une année de délivrance et d'élévation spirituelle. Que la Vierge Marie, Mère de l'espérance, nous accompagne tout au long de cette année 2021. Amen


Bonne et Heureuse Année 2021

 

samedi 26 décembre 2020

Solennité de la Sainte Famille, Année B

Genèse 15,1-6 ; 21,1-3

Psaume 104 (105)

Hébreux 11, 8.11-12.17-19

Luc 2, 22-40

 

  La Sainte Famille

 

Toujours dans l'ambiance joyeuse de Noël, nous célébrons aujourd'hui la Solennité de la Sainte Famille. Le but est de proposer la famille de Jésus, Marie et Joseph comme modèle pour toutes les familles. En naissant dans une famille humaine, le Fils de Dieu a voulu révéler la dignité de la famille, comme un lieu de croissance, d’éducation et d’épanouissement. Cependant, l'adjectif «sainte» qui qualifie la famille de Jésus, Marie et Joseph ne signifie pas  qu’il s’agissait d’une famille sans problème. Comme toute famille humaine, la Sainte Famille a connu des moments de détresse et de joie, d'anxiétés et d’espoirs.

 

Par exemple, lors de la présentation de l'enfant Jésus au Temple, comme le raconte l'Évangile, le vieux Syméon dit à ses parents que leur enfant provoquera « la chute et le relèvement de beaucoup en Israël», sera «un signe de contradiction» et l’âme de Marie sera traversée d’un glaive (Luc 2: 22-40).

 

La première lecture nous présente également deux luttes communes dans les familles: la stérilité et le problème d’héritage. Abraham était inquiet parce qu'il était sans enfant, malgré les promesses que Dieu lui avait faites (Genèse 15: 1-6.21: 1-3). Mais il y avait une chose remarquable chez Abraham et Sarah: leur foi en Dieu (Hébreux 11: 8.11-12.17-19).

 

Il y a des familles qui souffrent parce qu’elles n’ont pas d'enfant. Mais une chose est sûre : nous servons un Dieu fidèle, capable de transformer notre impossibilité humaine en possibilité. Faites-lui confiance, priez et n'abandonnez pas.

 

Il y a aussi des parents qui ne se soucient pas de leurs enfants, ni de leur bien-être matériel, encore moins de leur bien-être spirituel. Mais il est à noter que Jésus lui-même a été introduit dans la communauté religieuse par Marie et Joseph, en fréquentant la synagogue de Nazareth. Avec eux, il a appris à faire le pèlerinage de Jérusalem. Demandons-nous: nous soucions-nous de la croissance spirituelle de nos enfants? Prions-nous pour eux? Leur apprenons-nous à prier? Les encourageons-nous à aller à l'église?

 

Comme la Sainte Famille, cultivons l'habitude de prier et de célébrer ensemble. Nous pouvons faire face à des difficultés en tant que membres de famille. Mais regardons toujours l'exemple de la Sainte Famille et mettons le Christ au centre de notre vie familiale, car une famille sans le Christ est une famille en crise. Que le Seigneur nous bénisse et nous garde tous. Amen

Bonne Fête

jeudi 24 décembre 2020

Nativité du Seigneur : Messe du Jour


Isaïe 52,7-10

Psaume 97 (98)

Hébreux 1,1-6

Jean 1,1-18

 

Nouvelle à la Une: Dieu est Devenu Homme !


Aujourd'hui, nous célébrons le mystère de l'Incarnation: Dieu est devenu Homme. C'est une vieille nouvelle mais toujours nouvelle. Le Verbe Eternel de Dieu s'est fait chair et il a habité parmi nous. Dieu est devenu l'un de nous afin que, par la foi, nous devenions ses enfants. De sa plénitude, nous avons reçu grâce sur grâce (Jean 1, 1-18).

 

Dans ce petit Enfant couché dans une crèche à Bethléem, nous contemplons Dieu : il est le Rayonnement de la gloire de Dieu. Le Dieu invisible est devenu visible. L'homme peut maintenant toucher Dieu, entendre Dieu pleurer. Dans ce petit Enfant, Dieu révèle et communique son amour et sa miséricorde à l'humanité (Hébreux 1, 1-6).

 

Fêter Noël donc n’est pas célébrer un anniversaire de naissance de Jésus où nous ajouterions un an à son âge chaque fois que nous le célébrons ; autrement Jésus deviendrait trop vieux. Célébrer Noël, c’est plutôt célébrer l’Amour infini de Dieu manifesté en Son Fils Jésus-Christ en l’accueillant avec foi et gratitude. Car il vient partager notre condition humaine, notre douleur et notre joie, nos misères et nos espoirs. Dans ce Nouveau-né, couché dans la mangeoire, Dieu vient vivre avec nous, nous consoler, être notre ami et cheminer avec nous.

 

Voilà la Bonne Nouvelle qui nous est annoncée aujourd'hui: «Qu'ils sont beaux sur la montagne, les pieds du messager, celui qui annonce la paix, qui apporte la bonne nouvelle, apporte le bonheur, annonce le salut…» (Is. 52: 7-10). Telle est la Bonne Nouvelle annoncée à notre monde de paix fragile et de promesses non tenues, à notre monde frappé par la pandémie du Covid-19. C’est une Bonne Nouvelle qui nous invite donc à l’espérance et à la confiance, car dans notre nuit de doute, de souffrance et d’inquiétudes, la Lumière du Christ Sauveur vient resplendir sur nous.

 

En ce jour de Noël, renouvelons notre foi et notre adhésion à Jésus-Sauveur. Accueillons-le et laissons-le illuminer nos vies. Que la naissance de l’Emmanuel transforme nos vies et nous rende capables d’être de véritables témoins et porteurs de Bonne Nouvelle. Que l'Enfant Jésus, le Prince de la paix nous accorde la paix, la joie et la plénitude de la vie. Amen.

Joyeux Noël !!!

Nativité du Seigneur : Messe de Minuit


Isaïe 9,1-6

Psaume 95 (96)

Tite 2,11-14

Luc 2,1-14

 

Le Vaccin de l'Espérance !

 

Soleil levant à minuit ; cette expression peut sembler un paradoxe, mais c'est un paradoxe qui exprime mieux le mystère de la nuit de Noël: dans la nuit des hommes est apparue une lumière venant du ciel. Ainsi « le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi » (Is 9, 1).

 

Cette prophétie d’Isaïe s’est réalisée dans l’Evangile : alors que les bergers veillaient la nuit sur leur troupeau, « la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière » (Luc 2, 9). Le Sauveur du monde était né à Bethlehem : « Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur », dit l’ange aux bergers dans la campagne. Le signe de ce mystérieux évènement est l'enfant emmailloté  et couché dans une mangeoire. Tout l'univers chante et crie de joie, car le Sauveur est né. Les anges dans le ciel chantent louange à Dieu : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de sa bienveillance.» 

 

L'amour de Dieu qui sauve s'est répandu dans l'univers : « La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes » (Tt 2, 11). Oui, « Dieu pouvait-il faire briller sur nous une grâce plus grande que celle-ci : son Fils Unique, il en fait un fils d’homme et, en retour, il transforme des fils d’hommes en fils de Dieu ? » (Saint Augustin).

 

Ainsi en cette nuit de Noël, nous accueillons la lumière du Christ, source de joie, de consolation et de confiance. Dans la nuit de nos doutes, inquiétudes et peurs, la lumière du Fils de Dieu resplendit sur nous. Dans la nuit de l’ignorance et de l’incrédulité, se lève la lumière de la foi. Dans un monde qui recherche ardemment une voie de sortie de cette pandémie, s’annonce la nouvelle : le Christ, notre Rédempteur et Sauveur est né. C’est pourquoi mon vœu de Noël est que chacun de nous reçoive un vaccin spécial : le vaccin de l’espérance. C’est un vaccin produit par l’Amour divin, l’amour qui transforme la vie, qui renouvelle l’histoire, qui libère du mal, qui donne le goût de vivre, et qui répand la paix et la joie. Que la lumière de l’espérance et de la grâce, dont la source est l’Enfant Jésus, brille et resplendisse dans nos vies. Amen

 

Joyeux Noël à chacun de vous !!!

samedi 19 décembre 2020

4e Dimanche de l’Avent, Année B


2 Samuel 7,1-5.8-12.14.16

Psaume 88,2-5.27.29

Romains 16,25-27

Luc 1,26-38

 

La Réalisation du Projet de Dieu

 

En ce dernier dimanche de l’Avent, la liturgie de la Parole nous parle de la réalisation du projet de Dieu pour l’humanité, en mettant en relief le rôle de Marie dans l’histoire du salut.  

 

En effet, dans la première lecture, le roi David avait un projet : construire un toit pour Dieu. Mais Dieu refusa et lui promit plutôt une maison au sens de dynastie, un règne qui n’aurait pas de fin. Dieu rendra sa royauté stable en suscitant dans sa descendance un successeur, un Roi-Messie (2Sam. 7,1-5.8-12.14.16). L’accomplissement de cette promesse trouve son écho dans l’évangile de l’Annonciation. Selon l’annonce faite par l’ange Gabriel à Marie, elle allait enfanter un fils et lui donner le nom de Jésus. Dieu lui donnera le trône de son père David. Il sera grand, saint et appelé Fils du Très-Haut, car il sera conçu par l’action miraculeuse du Saint-Esprit (Luke 1,26-38).

 

Marie avait donc un choix à faire : dire oui ou non à Dieu. Il faut noter que ce n’était pas un choix facile : elle était très jeune et vierge. Elle avait donc ses propres projets, puisqu’elle était donnée en mariage à Joseph. Mais avec humilité et courage, elle dit : « Voici la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole ». En disant «oui», Marie faisait un saut dans le vide, mais avec confiance en Dieu, pour qui rien n’est impossible. Par ce «oui», Marie changea le cours de notre histoire, Dieu devint l’un de nous. Par ce « oui », toutes les promesses de l’Ancien Testament trouvèrent leur accomplissement. Par ce « fiat » de Marie, « le mystère gardé depuis toujours dans le secret » est désormais révélé aux hommes (cf. Rom. 16,25-27).

 

Dieu est toujours à l’œuvre.  Il a des projets de salut pour l’humanité, des projets d’amour pour chacune de nos vies. En prenant Marie comme modèle de l’obéissance de la foi, disons un libre et courageux «oui» à Dieu. Ainsi nous coopérerons avec lui pour la réalisation de ces projets. Le roi David et la Vierge Marie avaient leurs propres projets. Mais Dieu avait des projets plus grands. N’ayons donc pas peur, Dieu est fidèle. Qu’il nous aide à nous laisser entrainer par ses projets pour sa gloire et notre salut. Amen

 

samedi 12 décembre 2020

3ème Dimanche de l’Avent, Année B


Isaïe 61: 1-2.10-11

Luc 1: 46-50.53-54

1 Thessaloniciens 5: 16-24

Jean 1: 6-8.19-28

 

Dimanche de la Joie

 

Le troisième dimanche de l'Avent est traditionnellement connu sous le nom de «Dimanche de Gaudete» (dimanche de la joie). Saint Paul nous invite à être toujours dans joie, à prier sans relâche, à rendre grâce en toute circonstance (1Thes. 5: 16-24). Mais pourquoi devrions-nous nous réjouir lorsque nous sommes entourés par de milliers de problèmes et de frustrations, lorsque Dieu semble silencieux quand nous l'invoquons? Pourquoi devrions-nous nous réjouir lorsque la pandémie de COVID-19 ne nous permettra pas de célébrer Noël comme d'habitude? En fait, la vie souvent nous présente mille et une raisons pour ne pas nous réjouir, mais il y a toujours une raison d'être joyeux : nous servons un Dieu qui est fidèle.

 

De retour de l'exil babylonien, le peuple d'Israël était déçu car il ne trouvait pas les choses faciles comme il l'avait espéré selon les promesses de Dieu. La vie ne leur était pas facile quand ils ont commencé les travaux de reconstruction de la ville de Jérusalem et du Temple. C’est dans ce contexte qu’il faut situer la première lecture d’aujourd’hui. Le prophète parle d'un oint, envoyé par Dieu pour apporter la bonne nouvelle aux opprimés, restauration et libération aux malades et aux prisonniers,  inaugurer l’année des bienfaits du Seigneur. Ainsi, le peuple devait trouver une raison de se réjouir parce que le Seigneur le revêtirait d'une robe de salut (Is. 61: 1-2.10-11).

 

Il est intéressant de noter que cette prophétie sur l'Oint était adoptée par Jésus pour décrire sa propre mission (cf. Luc 4,17-24). Il était le Messie tant attendu, celui envoyé par Dieu pour sauver son peuple. C'est pourquoi, lorsque les représentants des prêtres et Pharisiens demandèrent à Jean-Baptiste s'il était le Christ, ou Élie, ou le Prophète, il répondit par la négative. Lui n’était que l’Envoyé pour rendre témoigne au Christ : «Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous, se tient celui que vous ne connaissez pas ... »

 

Souvent, notre incapacité à reconnaître Jésus-Christ est la source de notre impatience, de nos frustrations, de nos inquiétudes, de notre incapacité de nous réjouir. Si nous croyons que Jésus-Christ est notre Sauveur et Rédempteur, l'Emmanuel, alors nous trouverons toujours une raison de nous réjouir quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvons; car «il est fidèle, celui qui [nous] appelle» (1Thes. 5,24). Qu’il nous aide à savoir qu'il est plus proche de nous que nous ne pouvons l'imaginer. Et qu’il nous donne le courage d'être toujours joyeux. Amen

samedi 5 décembre 2020

2e Dimanche du Temps de l’Avent, Année B


Isaïe 40: 1-5.9-11

Psaume 84: 9614

2 Pierre 3: 8-14

Marc 1: 1-8

 

Une Voix dans le Désert

 

Le temps de l’Avent est une période d’espérance joyeuse, car nous attendons notre Sauveur, lui qui vient nous consoler. Voilà la Bonne Nouvelle. Au fait, l’Evangéliste Saint Marc ouvre son récit évangélique en nous amenant au cœur de la foi chrétienne : « Commencement de l’Evangile de Jésus Christ Fils de Dieu.» La venue de Jésus parmi les hommes a apporté une nouveauté, une Bonne Nouvelle à l’humanité toute entière. C’est cette Bonne Nouvelle dont Jean Baptiste était le porteur (Mc 1,1-8).

 

En accomplissement de la promesse de Dieu, Jean était envoyé par Dieu comme messager pour préparer le peuple d'Israël à la venue du Messie. Il fit ceci en proclamant un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Jean était donc le précurseur, la «Voix qui crie dans le désert» disant: «Préparez le chemin du Seigneur…» Il était le messager dont parlaient les prophètes Malachie et surtout Isaïe. Il était comme le porteur de la bonne nouvelle qui annonçait aux Israélites en exil la venue de leur Dieu-Libérateur : Celui qui venait mettre fin à leur esclavage, les consoler et les ramener dans leur pays (Is. 40: 1-5.9-11).

 

Il est vrai que Jésus est venu accomplir les prophéties de l’Ancien Testament. Mais ces prophéties sont encore d’actualité pour nous aujourd’hui. Comme les Israélites en exil babylonien ou les contemporains de Jean qui étaient sous la domination romaine, nous sommes aussi sous diverses formes d'exil, de domination et d'esclavage. Mais il y a une bonne nouvelle pour nous: notre Sauveur vient comme il l'avait promis. Il peut sembler tarder. Mais comme nous le rappelle saint Pierre, « pour le Seigneur un seul jour est comme mille ans et mille ans comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas à tenir ses promesses.» Il fait preuve de patience envers nous afin que chacun de nous change ses mauvaises habitudes et que personne ne périsse (2 Pierre 3: 8-14).

 

Ce qui importe donc c’est notre conversion qui consiste à abaisser les montagnes de nos cœurs: abandonner nos attitudes égoïstes, arrogance, orgueil. Nous devons remplir nos vallées: laisser aller notre tiédeur, notre manque de motivation et nos pensées autodestructrices. Nous devons rendre droits nos chemins en devenant plus honnêtes, véridiques, justes, et sincères. Ainsi, le Seigneur trouvera une maison dans nos cœurs quand il viendra. Qu’il nous bénisse et nous garde. Amen

samedi 28 novembre 2020

1er Dimanche de l’Avent, Année B


Isaïe. 63,16-17.19;64,2-7

Ps. 79(80)

1Cor. 1,3-9


Marc 13,33-37

 



Thème : Veillez pour la Venue du Seigneur !

 

En ce premier dimanche de l’Avent, qui ouvre d’ailleurs l’année liturgique (B), les textes tournent autour de la manifestation du Seigneur. Dans la première lecture, le prophète Isaïe montre comment le peuple d’Israël avait soif de Dieu et implorait : « Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais ! » (Is 63, 16-17.19 ; 64, 2-7). Le peuple d’Israël avait besoin de l’intervention de Dieu, leur libérateur et « Rédempteur-pour-toujours ». Ainsi, comme le peuple d’Israël, nous aussi avons besoin de l’intervention de Dieu dans notre histoire pour nous délivrer des maux et fléaux qui infligent notre monde aujourd’hui : l’injustice, la corruption, la pauvreté, la pandémie du COVID-19, l’idolâtrie de l’argent, les guerres et les violences, etc.

 

Mais comment découvrirons-nous la présence du Seigneur quand il viendra pour nous sauver? C’est dans cette perspective que le Christ nous lance d’une manière incessante l’invitation à veiller : « Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. » Cette invitation à veiller est une invitation à vivre dans la communion et dans l’amitié avec Lui. En Lui, tout nous est donné. Aucun don de la grâce ne peut nous manquer si nous sommes en veille dans l’attente de sa manifestation, comme nous le dit Saint Paul dans la deuxième lecture.

 

Veillez ! Mais pour combien de temps faut-il veiller ? Incessamment. En effet, depuis quelques semaines déjà, les textes liturgiques résonnaient comme pour nous rappeler de cette nécessité de la vigilance mais aucun des textes ne nous a parlé du jour ou de l’heure du retour du Maître de maison. On se demande alors : « le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ? » Personne ne le sait. Au fait, ces textes nous ont fait comprendre que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quelles attitudes tenir donc si nous ne savons ni le jour ni l’heure ?

 

Ce que nous sommes appelés à faire pour ne pas être surpris par ce jour, c’est de veiller dans la prière et dans la fidélité, rester sur nos gardes comme un gardien prêt à ouvrir la porte à son maître quand il viendra. Même s’il arrive à l’improviste, qu’il nous trouve prêts à l’accueillir. Car veiller pour la venue du Seigneur ne consiste pas en des calculs mathématiques, ni en des raisonnements philosophiques, ni en des prévisions météorologiques, mais en de petits gestes accomplis au quotidien : des gestes d’attention portée au prochain, un petit mot de tendresse, de gentillesse, de compassion, d’affection, un geste de solidarité….

 

Demandons-lui donc la grâce de rester fidèles, de nous mettre toujours à l’œuvre comme de bons gérants de sa grâce. Qu’il soutienne nos efforts de chaque jour. Amen !

 

samedi 21 novembre 2020

Solennité du Christ Roi, Année A

Ezéchiel 34,11-12.15-17

Psaume 23

1 Corinthiens 15,20-26

Matthieu 25,31-46

 

Aujourd’hui, nous célébrons Jésus-Christ, le Roi de l’univers. St Paul, dans la deuxième lecture, nous dit que par sa mort et sa Résurrection, le Christ a triomphé de la mort et du péché, raison pour laquelle il tient son pouvoir royal sur toute chose et est au centre de tout. Il est le berger de toute l’humanité, et nous conduit vers le royaume du Père en nous associant à sa victoire (1Cor. 15,20-26.28). Mais il faut reconnaître que Jésus Christ ne règne pas à la manière des rois de ce monde. Trois images nous sont donc offertes pour comprendre mieux la royauté du Christ : il est le Roi-Berger, le Roi-Juge et le Roi-Nécessiteux.

 

Dans la première lecture, Dieu affirme qu’il est le Berger d’Israël. Il prend soin de son troupeau et veille sur lui. Il n’est pas seulement berger, mais aussi il jugera entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs. Dans la parabole du jugement dernier, Jésus reprend cette image et se présente comme le Juge des nations, accomplissant ainsi ce qu’a annoncé Dieu dans la première lecture.  Ici, les «brebis» représentent les bénis de Dieu, les justes, ceux pour qui le Royaume des cieux a été préparé. Les «boucs» représentent les maudits, les coéquipiers du diable, pour qui le feu éternel a été préparé.

 

Au jugement, les brebis et les boucs étaient tous étonnés, surpris. Les «bénis» ne savaient pas qu’en accueillant et aidant ceux qui sont dans la misère, le besoin et la souffrance, ils accueillaient Jésus lui-même. Quant aux «maudits», en négligeant et en restant indifférents aux besoins et souffrances des autres, ils ont négligé le Christ Jésus.

 

Ainsi, cette parabole nous interpelle et nous rappelle que nous serons jugés exclusivement sur l’amour, sur de simples gestes concrets de générosité, de compassion et de miséricorde envers les autres, surtout envers les nécessiteux. Car à travers ces petits gestes, insignifiants qu’ils semblent, nous participons à la construction du Royaume de Dieu sur cette terre, jusqu’à son achèvement au ciel.

 

Daigne le Christ, Roi de l’univers, ouvrir nos cœurs afin de le reconnaître dans les plus petits, ceux et celles qui sont dans l’indigence. Ainsi un jour, qu’il nous dise : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. » Amen.

Bonne Fête à chacun de vous !!!

 

 

samedi 14 novembre 2020

33e Dimanche du Temps Ordinaire, Année A

 


Proverbes 31,10…31

Psaume 128

1Théssaloniciens 5,1-6

Matthieu 25,14-30

 

Journée Mondiale des Pauvres

 

Petit à petit, nous tendons vers la fin de l’année liturgique. Conséquemment, les lectures de ce dimanche nous parlent de la vigilance, indispensable pour nous qui attendons la venue du Seigneur. Selon la première lecture, la femme vigilante et idéale est celle qui remplit ses devoirs quotidiens avec amour et dévouement. Elle est travailleuse et dédiée à son mari. Sa générosité la fait ouvrir ses mains en faveur des plus démunis (Prov. 31,10…31).

 

Pour St Paul, la venue du Seigneur est certaine ; mais nul n’en connait le jour ou l’heure. Ce qui est donc important, c’est de rester vigilants et sobres comme les fils de lumière, car le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand on dira : quelle paix, quelle tranquillité ! C’est alors que le Seigneur viendra (1Thés. 5,1-6). Que faire donc pour rester vigilant et éveillé? La parabole des talents nous dit qu’il faut se mettre au travail, utiliser et faire fructifier nos talents? Ainsi nous aurons part à la joie du Seigneur quand il viendra (Mt 25,14-30).

 

En effet, le maitre dans la parabole avait donné les talents à ses trois serviteurs, chacun selon ses capacités. De même Dieu ne laisse personne sans grâce ou sans talent. Il a mis en chacun de nous des potentiels qui ont besoin d’être explorés, exploités et rendus féconds. Il faut donc reconnaitre que faire fructifier ou non nos potentiels et talents est une décision personnelle.

 

Les deux premiers serviteurs avaient décidé d’exploiter leurs talents et gagner de profit. Quant au troisième, il décida d’enfouir le sien par peur de son maitre qu’il jugea trop exigeant et usurpateur. De toute manière, chacun est responsable de ce qu’il fait avec ses talents. Chacun est responsable des fruits de son action ou inaction. Chacun est responsable de la réussite ou non de sa vie. Chacun est responsable du compte qu’il rendra au Seigneur.

 

Que le Seigneur nous aide à faire bon usage des dons et grâces qu’il nous accorde pour le service des autres surtout des plus démunis. Amen

 

 

samedi 7 novembre 2020

32e Dimanche du Temps Ordinaire, Année A

Sagesse 6,12-16

Psaumes 63

1 Thessaloniciens 4,13-18

Matthieu 25,1-13

 

Le baptême est le début d’un cheminement, le début d’une recherche incessante de la Sagesse divine. Dans la première lecture, cette Sagesse divine est personnifiée comme une femme. Elle est la chose la plus précieuse dans le monde et se laisse trouver aisément par ceux qui la cherchent. Elle éclaire la vie, dissipe les soucis et même devance ceux la cherchent (Sg. 6,12-16).

 

Ainsi, si le Nouveau Testament identifie la Sagesse de Dieu avec le Christ, alors qui cherche la Sagesse trouve Jésus-Christ. Mort et ressuscité, Jésus-Christ est notre espérance. C’est pourquoi même devant la mort, nous ne devons pas nous laisser abattre comme les non-croyants qui n’ont pas d’espérance, nous dit Saint Paul dans la deuxième lecture. Car à la venue du Seigneur, Dieu nous ressuscitera aussi et amènera avec lui tous ceux qui se sont endormis (1Thes. 4,13-18). Néanmoins personne ne sait le jour de sa venue ; c’est pourquoi il faut toujours rester éveillé et prêt.

 

Cette nécessité de veiller est mise en évidence dans la parabole des dix vierges qui prirent leurs lampes et sortirent à la rencontre de l’époux (Matt. 25,1-13). Dans la parabole, cinq étaient sages et prévoyantes, car elles prirent des flacons d'huile avec leurs lampes. Les cinq autres prirent seulement leurs lampes sans prendre d'huile, soit par négligence ou par oubli. Mais quoi qu'il en soit, la parabole nous enseigne trois leçons importantes:

 

            1. Il faut toujours avoir une réserve d'huile avec soi. Pour nous chrétiens, le contenu de ce flacon d’huile est la prière, les sacrements et les bonnes œuvres. Ceux-ci garderont la bougie que nous avons reçue le jour de notre baptême allumée jusqu'à ce que nous rencontrions le Christ au dernier jour.

2. Les préparations de dernier moment sont pleines de risques. Contrairement aux cinq vierges qui cherchèrent de l'huile à la dernière minutes, nous devons être vigilants et prêts en tout temps, car nous ne savons ni l'heure ni le jour.

3. Ce n'est pas tout qu'on emprunte. Par exemple, on ne peut pas emprunter les bonnes œuvres de l'autre pour aller au ciel. Chacun doit travailler pour son salut.

Daigne le Seigneur nous aider à rester éveillé et le chercher avec un cœur plein d'espérance. Quant à nous, assurons-nous au quotidien que nos lampes ont assez d’huile jusqu’à la fin de notre vie. Amen.

 


samedi 31 octobre 2020

Solennité de Toussaint


Apocalypse 7,2-4.9-14

1Jean 3,1-3

Matthieu 5,1-12

 

Nous célébrons aujourd'hui la solennité de la Toussaint. Nous appliquons souvent le titre de sainteté aux catholiques qui se sont distingués par une vie de foi féconde, un témoignage héroïque du Christ dans le martyre ou une vie de vertus chrétiennes exemplaires, et qui ont été canonisés ou béatifiés par l'Église. Mais la célébration de «Tous les saints» fait référence à cette multitude d'hommes et de femmes, d'enfants et de vieillards, chrétiens et non chrétiens, de toutes les générations, dont la vie sur la terre a plût à Dieu et qui sont maintenant avec Lui au paradis.

 

Dans la première lecture, saint Jean nous raconte sa vision de 144 000 personnes venant des douze tribus d'Israël, ainsi que d'une « foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toutes les nations, tribus, peuples et langues». Ils étaient vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main devant le trône de Dieu et de l'Agneau. Ils venaient de la grande détresse, et avaient blanchi leurs robes dans le sang de l'Agneau (Ap. 7,2-4.9-14).

 

Ils n'étaient pas des surhommes sur la terre, mais des hommes et des femmes ordinaires comme nous. Ils ont été fidèles jusqu'au bout malgré tout. Ils ont fait preuve des vertus proclamées par notre Seigneur Jésus-Christ dans les Béatitudes, comme étant «la Charte de la Sainteté», et « les pistes vers le royaume des cieux » (Matt. 5: 1-12). Car Dieu nous a créés pour être avec lui. Il nous a comblés de son amour et a fait de nous ses enfants. Mais ce que nous serons n'a pas encore été révélé. Notre espérance est donc de devenir semblables à lui quand nous le verrons tel qu'il est (1Jean 3: 1-3).

 

Conséquemment, la sainteté n’est pas réservée à quelques privilégiés. Chacun de nous est appelé à être saint. Nous sommes tous appelés à la perfection. Mais souvenons-nous que «la perfection ne consiste pas à faire des choses extraordinaires, mais à faire des choses ordinaires de façon extraordinaire». Bref, devenir saint, c’est rechercher le bien, faire le bien, et le faire bien par pur amour. Car quiconque cherche le bien trouve Dieu. Mais nous ne pouvons pas toujours bien faire le bien sans la grâce de Dieu. Puissions-nous être comblés de sa grâce afin de pouvoir suivre les traces des saints et contempler sa gloire au ciel. Amen