samedi 12 décembre 2020

3ème Dimanche de l’Avent, Année B


Isaïe 61: 1-2.10-11

Luc 1: 46-50.53-54

1 Thessaloniciens 5: 16-24

Jean 1: 6-8.19-28

 

Dimanche de la Joie

 

Le troisième dimanche de l'Avent est traditionnellement connu sous le nom de «Dimanche de Gaudete» (dimanche de la joie). Saint Paul nous invite à être toujours dans joie, à prier sans relâche, à rendre grâce en toute circonstance (1Thes. 5: 16-24). Mais pourquoi devrions-nous nous réjouir lorsque nous sommes entourés par de milliers de problèmes et de frustrations, lorsque Dieu semble silencieux quand nous l'invoquons? Pourquoi devrions-nous nous réjouir lorsque la pandémie de COVID-19 ne nous permettra pas de célébrer Noël comme d'habitude? En fait, la vie souvent nous présente mille et une raisons pour ne pas nous réjouir, mais il y a toujours une raison d'être joyeux : nous servons un Dieu qui est fidèle.

 

De retour de l'exil babylonien, le peuple d'Israël était déçu car il ne trouvait pas les choses faciles comme il l'avait espéré selon les promesses de Dieu. La vie ne leur était pas facile quand ils ont commencé les travaux de reconstruction de la ville de Jérusalem et du Temple. C’est dans ce contexte qu’il faut situer la première lecture d’aujourd’hui. Le prophète parle d'un oint, envoyé par Dieu pour apporter la bonne nouvelle aux opprimés, restauration et libération aux malades et aux prisonniers,  inaugurer l’année des bienfaits du Seigneur. Ainsi, le peuple devait trouver une raison de se réjouir parce que le Seigneur le revêtirait d'une robe de salut (Is. 61: 1-2.10-11).

 

Il est intéressant de noter que cette prophétie sur l'Oint était adoptée par Jésus pour décrire sa propre mission (cf. Luc 4,17-24). Il était le Messie tant attendu, celui envoyé par Dieu pour sauver son peuple. C'est pourquoi, lorsque les représentants des prêtres et Pharisiens demandèrent à Jean-Baptiste s'il était le Christ, ou Élie, ou le Prophète, il répondit par la négative. Lui n’était que l’Envoyé pour rendre témoigne au Christ : «Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous, se tient celui que vous ne connaissez pas ... »

 

Souvent, notre incapacité à reconnaître Jésus-Christ est la source de notre impatience, de nos frustrations, de nos inquiétudes, de notre incapacité de nous réjouir. Si nous croyons que Jésus-Christ est notre Sauveur et Rédempteur, l'Emmanuel, alors nous trouverons toujours une raison de nous réjouir quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvons; car «il est fidèle, celui qui [nous] appelle» (1Thes. 5,24). Qu’il nous aide à savoir qu'il est plus proche de nous que nous ne pouvons l'imaginer. Et qu’il nous donne le courage d'être toujours joyeux. Amen

2 commentaires:

  1. Merci beaucoup Père Georges pour cette belle méditation. Ce troisième dimanche de l'Avent nous invite à la joie. pourquoi la joie? Parce que notre Rédempteur est proche. La première lecture nous en dit tout car il décrit ce qu'est venu faire l'oint de Dieu. Ce n'est pas n'importe quelle personne qui viendra nous effrayer ou nous flatter mais quelqu'un qui a reçu l'Esprit Saint et qui nous aidera à sortir de ce pétrin dans lequel nous vivons, particulièrement les menaces de cette pandémie du covid-19, l'incertitude du futur...
    Nous pouvons nous poser la question sur ce qui peut bien mouvoir Jean-Baptiste dans le passage d'Evangile proposé à notre méditation en ce jour. C'est le mème Esprit qui était sur l'oint que nous avons vu dans la première lecture qui continue son oeuvre car il surpasse tous les temps. Le comportement de Jean-Baptsite nous a fasciné n'est-ce pas? la radicalité d'une vie austère, son humilité, mais surtout son courage de proclamer; peut importe ce que cela lui coùtera; la venue de la Bonne Nouvelle du Salut "en chair et en os" comme nous aimons à le dire, en la personne de Jésus-Christ. Jean-Baptiste vient comme Témoin pour rendre témoignage à la lumière. Qu'y-a-t-il de plus beau que de voir une lumière briller dans notre nuit, dans ce que nous n'arrivons pas à comprendre dans la vie. Nous sommes des fils de la lumière et nous devons faire en sorte que celui qui nous rencontre, celui qui nous écoute profondément, sente ce soulagement, cette présence ou cette lueur de lumière à travers le témoignage de notre vie.
    A l'instar de Jean-Baptiste, demandons la grâce de devenir comme une flamme d'amour, de justice, de paix d'unité, de miséricorde pour enflammer, transformer et préparer les cœurs à l'accueil du Messie. Bon dimanche de la joie. Que l'exemple du Précurseur nous stimule.

    Synthia OUEDRAOGO

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