samedi 24 avril 2021

4e Dimanche de Pâques, Année B


Actes 4,8-12

Ps 117

1 Jean 3,1-2

Jean 10,11-18


Dimanche des Vocations

 

Le quatrième dimanche de Pâques, connu sous le nom de « Dimanche du Bon Pasteur », est consacré à la prière pour les Vocations sacerdotales et religieuses. Dans l’Evangile de ce jour, Jésus se décrit comme le Bon Berger. Contrairement au mercenaire, Jésus le Bon Pasteur connait ses brebis, donne librement sa vie pour elles, prend soin d’elles, les défend en cas de danger. Il va même à la recherche de celles qui ne sont pas dans la bergerie (Jean 10,11-18). 

 

Prier pour les vocations donc, c’est prier le Seigneur de nous donner des pasteurs selon son cœur, comme lui-même nous l’a promis (cf. Jér. 3,15). Car nous avons besoin des prêtres, des religieux et religieuses qui sont proches du peuple de Dieu, le comprennent, et qui sont disponibles aux fidèles. L’Eglise a besoin de prêtres qui témoignent du Christ par leurs vies et attirent surtout les jeunes à la suite du Christ. 

 

Mais il faut noter que les vocations ne se limitent pas au sacerdoce et à la vie religieuse. Le mariage est aussi une vocation. Les époux sont donc appelés à témoigner du Christ dans la vie matrimoniale, à promouvoir les vocations et à soutenir les jeunes dans leur marche à la découverte de leur vocation. Les parents sont appelés à être des modèles pour leurs enfants. Aujourd’hui donc, chacun de nous est appelé à renouveler son oui au Seigneur, à prier pour les jeunes afin qu’ils découvrent la volonté de Dieu dans leurs vies. 

 

N’oublions pas que Dieu nous a tous appelés à être ses enfants, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté (1 Jean 3,1-2). Ainsi, comme des pèlerins, nous devons être patients et persévérants, surtout en face des hostilités et des difficultés. Nous vivons dans un monde qui devient de plus en plus hostile à l’Évangile ; et vivre authentiquement nos diverses vocations est un défi, une forme de « martyre ». Mais comme Pierre dans la première lecture, nous devons avoir le courage de le faire et témoigner du Christ sans peur, car en lui seul est le salut de nos âmes (Actes 4,8-12). 

 

Que par l’intercession de Saint Joseph, beaucoup de jeunes aujourd’hui répondent joyeusement à l’appel de Dieu et fassent du service des autres dans la fidélité le rêve de leur vie.  Amen

 

samedi 17 avril 2021

3e Dimanche de Pâques, Année B



Actes 3,13-15.17-19 

Psaume 4

1 Jean 2,1-5  

Luc 24,35-48

 

La Passion, mort et résurrection de Jésus Christ n’étaient pas des évènements du hasard, mais s’inscrivaient dans le plan salvifique de Dieu pour toute l’humanité. En effet, l’évènement pascal s’inscrit dans l’histoire d’Israël et constitue l’accomplissement des Écritures. Ainsi donc, dans la première lecture, Pierre proclame le Christ ressuscité devant la foule étonnée de la guérison de l’infirme. Le message de Pierre n’était pas une accusation contre les juifs mais un appel, une forme de plaidoirie, qu’il leur adressait afin qu’ils se convertissent pour obtenir le pardon de leurs péchés par le Christ. Ils l’avaient mis à mort par ignorance, mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, conformément aux prophéties de l’Ancien Testament. Le Christ est donc devenu Seigneur et Sauveur.

 

En Jésus Christ, le Juste, nous avons donc un défenseur devant Dieu, écrit St Jean dans la deuxième lecture. Car par sa mort, Jésus s’était offert en victime pour nos péchés et ceux du monde entier. Ce témoignage des apôtres est donc en conformité avec le mandat qu’ils avaient reçu du Christ ressuscité quand il leur apparut le soir du jour de sa résurrection.

 

En effet, cette apparition de Jésus ressuscité, comme présentée dans l’Evangile d’aujourd’hui, suit la manifestation du ressuscité aux deux disciples d’Emmaüs. Au moment où les disciples se battaient pour comprendre et croire ces « rumeurs » de la résurrection, Jésus lui-même se tint au milieu d’eux. Comme pour guérir leur doute, peur et incrédulité, il les rassura que ce fût bien lui, le Crucifié et maintenant ressuscité conformément aux Ecritures. C’était la bonne nouvelle qu’il fallait annoncer au monde entier : « A vous d’en être les témoins ». 

 

Aujourd’hui encore, nous sommes appelés à être des témoins de la résurrection du Christ. Mais comment pourrions-nous proclamer Jésus si nous ne faisons pas une expérience personnelle avec lui ? Comment pourrions-nous prêcher la conversion aux autres si nous-mêmes nous ne sommes pas convertis ? Comment pourrions-nous prêcher la paix et la joie si nous-mêmes sommes incapables d’être joyeux ? 

 

Demandons donc au Seigneur de laisser son visage glorieux s’illuminer sur nous afin d’être des témoins authentiques de sa résurrection. Qu’il nous accorde la grâce de faire chaque jour l’expérience de sa présence dans nos vies afin de radier au tour de nous son amour, sa paix, sa joie et son pardon. Amen. 

 

 

samedi 10 avril 2021

2e Dimanche de Pâques, Année B



Actes 4,32-35 

Ps 117 

1 Jean 5,1-6 

Jean 20,19-31

 

 

Dimanche de la Miséricorde Divine 

 

 

En ce deuxième dimanche de Pâques, nous célébrons le Dimanche de la Miséricorde Divine, institué par le Pape Jean-Paul II en l’an 2000. Cette fête nous invite à lire l’évènement pascal, c’est-à-dire la Passion, mort et résurrection du Christ, à la lumière de l’amour miséricordieux de Dieu. Car la miséricorde est ce qui explique tout le dessein de salut de Dieu pour l’humanité ; le mystère de notre rédemption est inséparable du mystère de la miséricorde insondable de Dieu.Dieu nous aime, et nos chutes et égarements ne peuvent pas l’empêcher de nous aimer. 

 

C’est pourquoi après la mort de Jésus, au moment où tout semblait perdu pour les disciples, désemparés et pris d’angoisse, enfermés dans la chambre par peur des juifs, Jésus se révèle à eux. Il leur fait le don de la paix : « La paix soit avec vous ». Puis leur montrant les plaies de sa Passion, il leur confie une mission, celle d’être ses témoins, témoins de la résurrection, témoins de son amour et de son pardon. Pour ce faire, il souffle sur eux et leur donne l’Esprit Saint. 

 

Comme les disciples, nous sommes aussi appelés à faire l’expérience du Christ Ressuscité. C’est une expérience qui transforme et renouvelle la vie, parce qu’elle produit en nous la paix, la joie, le pardon et la réconciliation. C’est aussi une expérience qui renouvelle notre foi, ravive notre expérience et nous donne le courage de partager avec les autres ce que nous-mêmes avons reçu.

 

Ainsi, désormais présent et actif dans les sacrements pour soulager et réconcilier, le Christ nous fait le don de son Espritpour faire de nous des messagers de la miséricorde divine. Faire l’expérience du Christ ressuscité, c’est donc rivaliser d’amour les uns envers les autres et devenir ses vrais disciples, comme les croyants de l’Église des origines : « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme ; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun » (Ac 4, 32).

 

En ce dimanche de la miséricorde, demandons au Seigneur de remplir nos cœurs de son amour et de sa miséricorde. Qu’il déverse son océan de grâces sur nous et fasse de nous des témoins authentiques et crédibles de sa miséricorde. Amen 

 

 

 

 

 


vendredi 2 avril 2021

Sacred Triduum, Holy Saturday


Exodus 14:15-15-1; Exodus 15

Ezekiel 36: 16-17a, 18-28; Psalm 42

Romans 6:3-11

Mark 16:1-7


THE EASTER VIGIL, THE NIGHT OF ALL NIGHTS


This day is the third day of the Sacred Triduum, which culminates in the Easter Vigil. Even if the covid protocols may modify it a little bit, the liturgy of the Easter Vigil is made up of four parts: the service of light, the liturgy of the Word, the liturgy of baptism, and the liturgy of the Eucharist. It is the celebration of the passage from death to life, from darkness to light.


The liturgy of the Word invites us to meditate on the Salvation History: how God has been so close to mankind since creation. It is interesting to note that the great events that mark this history have been wrought in the night. The first act of creation was the victory of light over darkness: “let there be light” (Gen. 1:3). It was at night that God saved the Israelites from slavery through the Passover meal, liberating them from the power of Pharaoh (Ex. 12). It was at night that he led them dry-shod through the red sea (Ex. 14). It was at night that our Saviour was born in Bethlehem; and it was at night that he rose from the dead, breaking the chains of death.


In this respect, one thing that Holy Saturday teaches us is that no matter how deep and how long the night is the day will surely come. Jesus himself had to go through the terrible experience of being in the tomb. Yes, he was crucified, died and was buried; but now he has risen!


This day therefore invites us to hope against all hope. For there is no hopeless situation, neither a situation so desperate that God cannot change. In fact, he always makes a way where there is no way. So, do not be afraid. Do not despair. Do not give up!


May the power of the Resurrection roll away every stone and obstacle that stands on your way. And may the rising of our Lord Jesus Christ dispel every darkness in our life and give us the grace to be true witnesses of the resurrection.

Amen

Dimanche de Pâques



Actes 10,34.37-43 

Ps 117 

1Corinthiens 5,6-8 

Jean 20,1-9

 

Le Christ est Vraiment Ressuscité ! Alléluia !

 

Voici le jour que fit le Seigneur, jour de fête et de joie : Jésus de Nazareth, crucifié, mort et enseveli est ressuscité. Il est sorti vivant du tombeau. Voilà le fondement de notre foi et de toute notre vie chrétienne. Cependant, d’après l’Évangile de ce matin, la résurrection du Christ ne s’impose pas comme une évidence. Il n’y a pas de « preuves » de la résurrection du Christ. Personne n’avait vu Jésus « sortir » du tombeau. Il n’y a que des indices qui montrent que quelque chose d’extraordinaire s’était passée : le tombeau vide, les apparitions du Christ ressuscité, et le témoignage des Apôtres.  

 

En effet, au matin du premier jour de la semaine, Marie Madeleine, Simon Pierre et Jean avaient « constaté » les faits de la résurrection. Le linceul et le suaire soigneusement rangés impliquaient que le corps de Jésus n’avait pas été furtivement enlevé. Alors l’autre disciple vit et il crut (cf. Jean 20,1-9). 

 

C’est pourquoi dans la première lecture, l’Apôtre Pierre témoigne de la résurrection du Christ comme un fait de foi. Après sa résurrection, nous dit-il, Jésus s’était montré à eux. Il a mangé et bu avec eux (Actes 10,34.37-43). D’autres récits de la résurrection en témoignent. Il est donc vrai que Jésus était ressuscité. La résurrection de Jésus Christ n’était pas une histoire fabriquée. 

 

Mais qu’elle est la portée de cet évènement pour nous ? St Paul nous répond dans la deuxième lecture que nous devons purifier nos cœurs, et fêter la Pâques non avec de vieux ferments de la perversité et du vice, mais dans la droiture et la vérité (1Co 5,6-8). C’est une invitation à vivre comme des enfants de la résurrection, vivre en vrais témoins de la résurrection. Etre témoin de la résurrection, c’est faire briller autour de nous la lumière de la résurrection qui dissipe la peur, le découragement, la corruption, l'injustice, le manque de pardon, le mensonge, l'hypocrisie, la méchanceté, l'égoïsme, etc. C’est aussi amener les autres, comme Simon Pierre, à avoir part à cette joie, cette paix, ce pardon que nous offre le Christ ressuscité. 

Que le Christ Ressuscité nous bénisse et nous accorde la paix. Amen 

 

Joyeuse Pâques à chacun de vous !

Triduum Pascal, Samedi Saint



La Veillée Pascale


Gen. 1:1-- 2:2; Gen. 22:1-18; 

Exod. 14:15—15:1; Is. 54:5-14; 

Is 55:1-11; Bar. 3:9-15.32—4:4; 

Ezek. 36:16-17.18-28; Rom 6:3-11; 

Matt. 28:1-10

  

Aujourd’hui, c’est le troisième jour du Triduum Pascal dont le point culminant est la liturgie de la Veillée Pascale. Avec l’annonce de la Pâques (Exultet), le grand silence, qui caractérise le Samedi Saint, se change en un cri de joie. Ainsi, l’office du feu et du Cierge pascal, la méditation priante des Saintes Écritures qui nous présentent les grands évènements de l’histoire du salut, la liturgie baptismale et l’Eucharistie nous aident à mieux comprendre les mystères que nous célébrons : c’est la Pâques du Seigneur, qui est essentiellement passage, libération, renaissance et espérance. 

 

Exode 12,27 explique la Pâques comme le passage du Seigneur devant les maisons des fils d’Israël en Egypte, quand il frappa l’Egypte et délivra son peuple de l’esclavage. Le deuxième évènement pascal était le passage de la mer rouge, quand Dieu délivra son peuple de l’armée Égyptienne qui le poursuivait (cf. Ex. 14). Aujourd’hui avec nos cierges allumés, nous commémorons le passage du Christ de la mort à la vie : sa résurrection. Le tombeau ne pouvait pas emprisonner le Maitre de la vie. Le Christ, qui était crucifié, mort et enseveli, est maintenant ressuscité. Il a brisé les chaines de la mort. 

 

Fêter Pâques, c’est donc célébrer notre passage de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière, de l’esclavage du péché et de la mort à la liberté, de la douleur au soulagement, de la tristesse à la joie, du désespoir à l’espérance. C’est fêter notre victoire et notre libration dans le Christ Jésus. Célébrer la Veillée Pascale, c’est donc espérer contre toute espérance. Car une chose que le Samedi Saint nous enseigne est que peu importe la longueur ou la durée de la nuit, le jour viendra. Peu importe la durée de ta mise au tombeau, le Seigneur te fera revivre. Quelle que soit la durée de l'attente, la promesse de Dieu s’accomplira. 

 

Que la puissance de la Résurrection du Christ roule toute pierre qui constitue un obstacle à tout niveau. Que la lumière de la Résurrection dissipe toutes ténèbres qui couvrent nos vies et fasse de nous des témoins authentiques du Christ ressuscité. Amen 

 

jeudi 1 avril 2021

Triduum Pascal, Vendredi Saint



Isaïe 52,13—53,12 

Ps 30 

Hébreux 4,14-15.5,7-9 

Jean 18,1—19,42

 

 Célébration de la Passion du Christ


En ce deuxième jour du Triduum Pascal, nous célébrons la Passion du Seigneur. Cette célébration est marquée par quatre grandes parties : la liturgie de la Parole, la grande prière universelle, la vénération de la croix et le rite de la Communion. Le point focal de ce jour est la croix. Or au temps de Jésus, la croix était l’emblème de la malédiction et d’humiliation, de punition et de condamnation, de torture, de souffrance et de la mort. L’image d’une croix était quelque chose absurde et pleine de ressentiment. Elle suscitait la colère, l’amertume et la haine. 

 

Mais Jésus a changé la perspective de la croix. Comme nous le révèle le récit de la Passion selon St Jean, le Fils de Dieu est crucifié et meurt pour la rédemption de l’homme. La croix est donc devenue le signe sublime de l’amour de Dieu pour l’humanité. Avec Jésus, la croix devient le symbole d’amitié, de rédemption et de gloire. C’est sur la croix que le Fils de Dieu est glorifié et attire tous les hommes à lui. La croix est l’emblème de la victoire au lieu de la défaite, de la vie au lieu de la mort, du pardon au lieu de la condamnation. 

 

Par sa douloureuse passion et sa mort, Jésus réalise la prophétie d’Isaïe concernant le Serviteur Souffrant. Méprisé et abandonné, broyé et crucifié, il porte sur lui nos souffrances et nos douleurs. Et par ses blessures, nous avons été guéris (Is. 52,13—53,12). Par ailleurs, en s’offrant comme victime pour la réparation de nos péchés, il est devenu le Grand Prêtre Eternel qui ne cesse d’intercéder pour nous. Parce que lui-même a passé par la souffrance, il est capable de compatir avec nous dans nos souffrances (Héb. 4,14-15.5,7-9).

 

En ce jour donc, nous sommes invités à contempler le mystère de la croix, à contempler Jésus crucifié par amour pour nous. Cette contemplation doit éveiller en nous un sentiment de gratitude envers le Seigneur, de regret pour nos péchés qui lui ont causé cette grande douleur, et reconnaître dans la croix la source de notre salut, consolation et notre espérance. Que le mystère de la croix resplendisse dans nos cœurs et rende présents dans nos vies les fruits de la Rédemption.  Amen