samedi 28 mai 2022

7e DIMANCHE DE PÂQUES, ANNÉE C

Lectures

Actes 7,55-60 

Psaume 97

Apocalypse 22,12-14.16-20 

Jean 17,20-26

 

Méditation

Entre l’Ascension et la Pentecôte, l’unique attitude qui convient aux disciples et à toute l’Église, c’est l’attendre dans la prière. Il n’est donc pas étonnant que toutes les lectures de ce dimanche se présentent comme une forme de prière. L’Évangile est un extrait de la prière dite la prière sacerdotale de Jésus Christ. Avant d’entrer dans sa Passion, Jésus prie non seulement pour ses disciples, mais aussi pour ceux qui croiront en lui grâce au témoignage des disciples. Il a prié pour nous afin que nous soyons uns comme lui et le Père sont UN. 

 

En Jésus Christ, nous avons donc un Grand Prêtre qui a prié pour nous et continue de prier pour nous, car il est maintenant à la droite du Père pour intercéder pour nous. La vision du diacre Etienne en est un témoignage. Courageux témoin du Christ, Étienne déclare avoir vu la gloire de Dieu et Jésus Christ debout à la droite de Dieu. Puis, alors qu’on le lapide, il remet son esprit au Seigneur et, tombant à ses genoux, prie pour le pardon de ses bourreaux (Actes 7,55-60). 

 

La deuxième lecture présente la dernière partie du Livre de l’Apocalypse de St Jean. Ce livre plein de symboles et d’énigmes s’achève avec la demande insistante de l’Esprit et de l’Église, Épouse du Christ : « L’Esprit et l’Épouse disent : Viens ! … Amen, viens Seigneur Jésus » (Apoc. 22,12-14.16-20). Il s’agit d’une prière qui exprime l’espérance toujours vive de l’Église de voir s’accomplir la promesse du Christ : « Voici que je viens sans tarder ». 

 

Si le Seigneur vient sans tarder, que devons-nous faire pour avoir part à la gloire qu’il a promise ? Trois pistes nous sont proposées aujourd’hui. D’abord, la prière. C’est elle qui nourrit notre relation avec la Sainte Trinité ; et nous ne pouvons faire une prière efficace que grâce à l’assistance de l’Esprit Saint (cf. Rom. 8,26). Ensuite, les bonnes œuvres, parce que le Seigneur vient pour récompenser chacun selon ses actes. Enfin, l’unité : œuvrer chaque jour afin que nous demeurions tous unis dans l’amour du Christ. En ces jours qui précèdent la Pentecôte, demandons au Seigneur la grâce de renouveler en nous le don de son Esprit Saint. Qu’il nous apprenne à mieux prier et affermisse notre foi, espérance et charité. Amen 

vendredi 20 mai 2022

6e DIMANCHE DE PÂQUES, ANNÉE C

Lectures

Actes 15, 1-2.22-19

Psaume 66 (67)

Apocalypse 21,10-14.22-23

Jean 14,23-29

 

Méditation

En ce dimanche qui précède l’Ascension du Seigneur, l’Évangile nous présente le discours d’adieu de Jésus à ses disciples. Nous sommes aux dernières heures de la vie de Jésus, juste avant sa Passion. Le cœur des disciples est plein d’angoisse, de tristesse, d’inquiétude. Et pourtant, Jésus reste serein. Il leur rassure de sa présence s’ils gardent sa Parole et les console : « Que votre cœur cesse de se troubler et de craindre », leur dit-il. Il leur donne aussi la paix et leur promet l’Esprit Saint, le Paraclet. 

 

Or le terme Paraclet est la transcription du terme juridique grec qui désigne un avocat, défenseur. Le terme Paraclet révèle donc l’œuvre de l’Esprit Saint dans la vie du chrétien et de l’Église, car l’Esprit Saint est notre Défenseur qui demeure avec nous. Il est notre Maître et mémoire : il « vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit ». 

 

L’œuvre de l’Esprit Saint est aussi évidente dans l’épisode du premier concile de Jérusalem (vers 49 après J.-C.) qui nous est raconté dans la première lecture. La question était la suivante : les païens qui sont devenus chrétiens devraient-ils être circoncis et observer la loi de Moïse selon la tradition juive ? La réponse contenue dans la lettre envoyée aux chrétiens déclare : « L’Esprit Saint et nous-mêmes, nous avons en effet décidé de ne vous imposer aucune autre charge que ces exigences inévitables : vous abstenir des viandes de sacrifices païens, du sang des animaux étouffés et de l’immoralité… » (Actes 15,28-29). 

 

Nous pouvons donc tirer trois leçons de ces textes. Premièrement, cest lEsprit Saint qui éclaire et guide lÉglise et chaque chrétien dans le discernement et dans la prise des décisions conformes à la volonté de Dieu. Deuxièmement, lÉglise est pour tous, parce que Dieu ne fait aucune distinction et veut que tous les hommes soient sauvés. Elle est la nouvelle Jérusalem ouverte à tous les peuples des quatre points de l’horizon. Enfin, les conflits et les malentendus sont inévitables dans nos communautés ecclésiales, nos familles, nos groupes et nos associations. Mais cest par le dialogue, caractérisé par l'écoute empathique et le respect mutuel, que nous pouvons les résoudreQue l'Esprit Saint nous aide à prendre de bonnes décisions et à rester fidèles à lamour et à la volonté du SeigneurAmen

 

samedi 14 mai 2022

5e DIMANCHE DE PÂQUES, ANNÉE C

Lectures

Actes 14,21-27 

Psaume 144 

Apocalypse 21,1-5 

Jean 13,31-35

 

Méditation

 

Nous célébrons aujourd’hui le 5e dimanche de Pâques. A la lumière delectures de ce jour, nous découvrons que vivre l’amour à l’exemple de Jésus est la règle directrice de notre vie de chrétiens et chrétiens. C’est l’amour pour Dieu et pour nos frères et sœurs qui nous permet de porter nos épreuves dans la foi, la fidélité au Christ. L’amour rend toute chose belle. 

 

En effet, dans la première lecture, nous voyons Paul et Barnabé retourner à certains des endroits où ils avaient auparavant visité et apporté la Parole de Dieu. Partout où ils passent, ils annoncent l’Évangile du Christ, encouragent les nouveaux convertis à porter leurs épreuves dans la foi au Christ et en organisant les nouvelles communautés. 

 

Dans la deuxième lecture, saint Jean nous parle de la Nouvelle Jérusalem, la demeure de Dieu parmi les hommes. Dans cette cité de Dieu, toute larme sera essuyée et la joie sans fin sera la part d’héritage des élus. C’est la cité où nous désirons être tous au soir de notre vie terrestre. C’est le royaume de ciel nouvel et de terre nouvelle auquel Jésus nous invite et au sujet duquel il nous a enseigné. 

 

Dans l’Évangile, nous revenons à la scène le soir du Jeudi Saint. Se sachant trahi par Judas, Jésus parle de la glorification du Père et de sa propre glorification. Et lorsque Judas quitte Jésus et ses disciples en plein repas, Jésus leur fait un discours d’adieu au cours duquel il leur donne aussi le commandement nouveau. Il leur dit qu'ils doivent s'aimer les uns les autres à l'imitation de son amour pour eux. Ses paroles sont comme un testament, l’héritage qu’il laisse aux apôtres et à toute l’humanité : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. La nouveauté de ce commandement de l’amour est donc d’aimer « comme » Jésus lui-même nous a aimés, avec un amour qui n’exclut personne, qui sert et qui se donne. C’est par notre amour les uns pour les autres que le monde nous reconnaîtra comme disciples du Christ. 

 

Si nous voulons donc être les disciples du Seigneur et être dignes du ciel, la Nouvelle Jérusalem, nous devons nous aussi nous aimer les uns les autres. Demandons au Seigneur la grâce de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés. Amen  

samedi 7 mai 2022

4e DIMANCHE DE PÂQUES, ANNÉE C

Lectures

Actes 13,14.43-52 

Psaume 23

Apocalypse 7,9.14-17 

Jean 10,27-30

 

Méditation

Le quatrième dimanche de Pâques est connu sous le nom de « Dimanche du Bon Pasteur ». Il est consacré à la prière pour les Vocations dans l’Église, d’où le nom « Dimanche des Vocations ». Dans l’Évangile de ce jour, Jésus se décrit comme le Bon Berger. Quatre verbes caractérisent la relation qui existe entre le Bon Berger et ses brebis. Les brebis « écoutent » sa voix et elles le « suivent ». Le Berger « connaît » ses brebis et leur « donne » la vie éternelle (Jean 10,27-30). Notre vocation primaire en tant que baptisé est de devenir fidèles brebis du Christ le Bon Pasteur.

 

Cet appel à appartenir au Christ, Pasteur par excellence, est adressé à tous, sans distinction de race, peuple, langue et nation. Car Dieu invite tout le monde à venir à la source de vie qu’il nous offre en son Fils, mort et ressuscité. Ceux qui écoutent sa voix et le suivent jusqu’au bout, malgré les péripéties de la vie, ont l’assurance de la vie éternelle. Ils seront consolés et auront part à la victoire de l’Agneau Vainqueur. Car ils auront passé « la grande épreuve » et lavé leurs vêtements blancs dans le Sang de l’Agneau Pascal (Apoc. 7,9.14-17). 

 

Avoir part donc à la vie et au salut qu’offre le Christ relève du choix de chacun de nous. Dans cette perspective, la première lecture nous rapporte comment Paul et Barnabé se tournèrent vers les païens pour leur annoncer l’Évangile. Les juifs d’Antioche de Pisidie rejetèrent la Bonne Nouvelle de Jésus Ressuscité et incitèrent même des personnes influentes de la ville contre les deux compagnons évangélisateurs. Par contre, les païens accueillirent l’Évangile avec joie et action de grâce (Actes 13,14.43-52). Ce passage non seulement souligne le caractère universel de l’appel de Dieu au salut, mais aussi le caractère personnel et la responsabilité qui incombe à ceux qui écoutent sa voix.

 

Aujourd’hui encore le Seigneur ne cesse d’appeler des hommes et des femmes afin de leur confier la charge de paître son troupeau. En ce jour donc, prions pour que beaucoup de jeunes répondent joyeusement à l’appel de Dieu et donnent leurs vies pour la cause de l’Évangile. Demandons au Seigneur la grâce de la fidélité, de la persévérance et de la sainteté dans notre cheminement vocationnel. Amen