mardi 31 décembre 2019

Solennité de la Vierge Marie, Mère de Dieu


Nom. 6,22-27
Gal. 4,4-7
Luc 2,16-21

Premier Janvier, un jour marqué par trois évènements : début d’une nouvelle année, la solennité de la Sainte Marie, Mère de Dieu, et la Journée Mondiale de la Paix. Pour la liturgie de ce jour, deux choses ont frappé mon attention.

En premier lieu, l’Eglise nous invite à célébrer une femme en ce premier jour de l’année. Or la femme est le symbole de la vie et de la fécondité. Cette femme, c’est Marie, Mère de notre Seigneur Jésus-Christ et notre Mère dans l’ordre de la grâce.

En deuxième lieu, la liturgie de la Parole s’ouvre en parlant de la bénédiction. Or « bénir », c’est « dire du bien ». Au sens biblique, bénir signifie mettre à part pour Dieu. Ainsi, la bénédiction liturgique du peuple d’Israël consistait à invoquer le « NOM » de Dieu sur le peuple et comportait trois choses : que Dieu « te garde », « qu’il te prenne en grâce », et « qu’il t’apporte la paix. »

Chers lecteurs et lectrices de « LA SEMENCE », j’aimerais donc formuler mes meilleurs vœux au tour de quatre mots : vie, protection, grâce et paix. Je vous souhaite une vie pleine de joie et de fécondité. Que le Seigneur vous garde de tout malheur et vous protège ; qu’il vous donne l’assurance de sa présence surtout au milieu de vos doutes, difficultés, tribulations et épreuves.

Qu’il vous accorde les grâces dont vous avez besoin et vous aide à accepter tous les évènements qui vont marquer votre vie en cette année 2020 comme une grâce. Car tout est grâce ! Et qu’il vous donne sa paix. Oui, la paix (shàlôm), ce mot qui, au sens biblique, n’est pas simplement absence de guerre mais exprime une bonne relation avec Dieu, avec autrui et avec la nature, intégrité, santé, sérénité, prospérité matérielle et spirituelle.

Pour finir, daigne la Vierge Marie, Mère de Dieu et Reine de la Paix, nous accompagner tout au long de cette année qui s’ouvre devant nous avec tout ce qu’elle renferme de mystérieux, d’incertain mais aussi de promesse et d’espérance. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse ! Amen

Bonne et Heureuse Année 2020

samedi 28 décembre 2019

Solennité de la Sainte Famille, Année A

Sirach 3,2-6.12-14
Colossiens 3,12-21
Matthieu 2,13-15.19-23

Toujours dans l'ambiance joyeuse de Noël, nous sommes invités à célébrer la solennité de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, qui est un modèle pour toutes les familles. Cette famille est appelée «sainte» non pas parce qu'elle était exemptée de problèmes. Mais parce qu'elle était fondée sur la foi en Dieu et l'adhésion à la volonté de Dieu. Ainsi, ils ont jouit  d'une grande paix et d'une profonde unité malgré leurs épreuves et leurs difficultés.

Dans l'Évangile, Saint Matthieu nous raconte la fuite de la Sainte Famille en Égypte afin de sauver la vie du nouveau-né Jésus, qui était menacée par le roi Hérode. Cette histoire ne nous rappelle pas seulement les nombreuses familles qui traversent des situations dramatiques, mais nous invite également, en particulier les parents, à protéger la vie. Nous devons prendre soin de nos enfants et les protéger à tous égards.

Il va sans dire que nous vivons dans un monde où de nombreuses familles sont déchirées, où les conflits et les malentendus sont alimentés par un fossé générationnel entre parents et enfants. Aussi, les figures de «père» et de «mère» sont-elles privées de leur véritable sens; et les enfants revendiquent davantage de droits et d'autonomie par rapport à leurs parents. Ainsi, la première lecture réaffirme l'importance des parents et insiste sur l'honneur et le respect que les enfants doivent à leurs parents, qui leur ont donné la vie. Ben Sirach le Sage nous exhorte à aider et à prendre soin de nos parents, d'être patients et indulgents envers eux, surtout dans leur vieillesse et difficultés. Car celui qui agit ainsi reçoit le pardon de ses péchés et des bénédictions de Dieu.

St Paul dans la deuxième lecture énumère quelques attitudes qui favorisent la vie familiale et son progrès dans l'amour et l'harmonie: la compassion, la tendresse, la bonté, l'humilité, la douceur, la patience, le respect mutuel, l'affection et surtout le pardon. Il est important de noter qu'aucune famille n'est parfaite. Chaque membre a sa propre histoire, ses blessures et ses croix. Chacun a ses hauts et ses bas. Il est donc nécessaire de «se supporter les uns les autres» avec amour et patience. Chacun de nous doit être prêt à abandonner toute rancune et à pardonner, afin d'établir l'harmonie, la paix et la sérénité dans nos familles. Que la Sainte Famille intercède pour nos familles afin quelles grandissent dans lamour, la foi et lobéissance à la Parole de Dieu. Amen

mardi 24 décembre 2019

Nativité du Seigneur : Messe du jour

Isaïe 52,7-10;
Hébreux 1,1-6;
Jean 1,1-18

Aujourd'hui, nous célébrons le mystère de l'Incarnation: Dieu est devenu homme; Jésus est né. C'est une vieille nouvelle mais toujours nouvelle. Le Verbe Eternel de Dieu s'est fait chair et il habite parmi nous. Dieu est devenu l'un de nous afin que, par la foi, nous devenions enfants de Dieu. De sa plénitude, nous avons reçu grâce sur grâce (Jean 1, 1-18).

Dans ce petit Enfant couché dans une crèche à Bethléem, nous contemplons Dieu : il est le Rayonnement de la gloire de Dieu. Le Dieu invisible est devenu visible. L'homme peut maintenant toucher Dieu, entendre Dieu pleurer. Dans ce petit Enfant, Dieu communique et révèle son amour et sa miséricorde à l'humanité (Hébreux 1, 1-6). Dieu s'identifie à chacun de nous. Il partage notre condition humaine, notre douleur et notre joie, nos misères et nos espoirs. Dans ce Nouveau-né, couché dans la mangeoire, Dieu vient vivre avec nous, nous consoler, être notre ami et faire le chemin de la vie avec nous. Dieu est venu pour consoler son peuple.

Et c'est la Bonne Nouvelle qui nous est annoncée aujourd'hui: «Qu'ils sont beaux sur la montagne, les pieds du messager, celui qui annonce la paix, qui apporte la bonne nouvelle, apporte le bonheur, annonce le salut…» (Is. 52: 7-10). Telle est la Bonne Nouvelle que nous devons apporter à notre monde de paix fragile et de promesses non tenues. Telle est la bonne nouvelle que nous devons apporter à nos frères et sœurs. Telle est la joyeuse nouvelle que nous devons partager dans nos foyers et partout où nous sommes.

En ce jour de Noël, renouvelons notre foi et notre adhésion à Jésus-Sauveur. Accueillons-le et laissons-le illuminer nos vies. Que la naissance de l’Emmanuel transforme nos vies et nous rende capables d’être de véritables témoins et porteurs de Bonne Nouvelle. Que l'Enfant Jésus, le Prince de la paix nous accorde la paix, la joie et la plénitude de la vie. Amen.

Joyeux Noël!!!

samedi 21 décembre 2019

4e Dimanche de l'Avent, Année A

Isaïe 7: 10-14
Romains 1: 1-7
Matthieu 1: 18-24

Dans quelques jours, nous célébrerons Noël, la commémoration de la naissance de Jésus-Christ. En effet, les lectures d'aujourd'hui présentent la naissance de Jésus comme l'accomplissement des promesses de Dieu. Dans l'Évangile, nous voyons comment le projet de Dieu, tel que prédit par le prophète Isaïe dans la première lecture, est accompli. C'est Dieu qui a pris l'initiative. Cette initiative est en effet exceptionnelle et incompréhensible pour nous, un projet d'amour infini: la Vierge Marie allait concevoir un fils, qui s'appellera Emmanuel, Dieu-est-avec-nous. Noël est en effet l'accomplissement des promesses de Dieu; c'est Dieu qui vient habiter parmi son peuple.

De plus, les lectures montrent clairement que le Fils de Marie n'est pas le fils de Joseph mais le Fils de Dieu. Néanmoins, le rôle de Joseph est très important dans l'accomplissement du plan de salut de Dieu. Par son obéissance inconditionnelle à la volonté de Dieu, il a coopéré dans la discrétion, le silence et la foi obéissante à la réalisation du projet salvifique de Dieu.

Par son «Oui», Joseph, un descendant de David, devient le père adoptif de Jésus le Messie. Dans la deuxième lecture, Paul affirme qu'il prêche l'Évangile concernant notre Seigneur Jésus-Christ, qui est descendu de David selon la chair et établi comme Fils de Dieu avec puissance selon le Saint-Esprit. En tant que tel, le plan salvifique de Dieu se réalise grâce au «oui» de Marie et de Joseph.

Comme Marie et Joseph, nous pouvons avoir nos propres projets et plans. Mais nous devons savoir que Dieu a un plus grand projet, un plus grand plan, pour nos vies. Ainsi, nous devons parfois abandonner nos propres plans même si cela semble injuste et déraisonnable. Que chacun de nous dise un «oui» libre, inconditionnel et courageux à Dieu, afin que nous nous préparions à accueillir notre Sauveur, l'Enfant Jésus. Qu’il vienne rester toujours avec nous jusqu'à la fin des temps (Matthieu 28:20). Amen



vendredi 13 décembre 2019

3e dimanche de l'Avent, année A


Isaïe 35: 1-6
Jacques 5: 7-10
Matthieu 11: 2-11

Le troisième dimanche de l’Avent est connu sous le nom de « dimanche de Gaudete» (dimanche de la joie). En effet, la liturgie de ce dimanche nous exhorte à anticiper la joie de Noël, mystère de Dieu qui se fait l’un de nous pour nous sauver. L'antienne d’ouverture nous dit: "Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. Je vous le répète, réjouissez-vous!" Aussi, le prophète Isaïe nous invite-t-il à exulter et crier de joie, car Dieu lui-même vient nous sauver. Ce salut signifie guérison, libération, restauration, plénitude de la vie et sainteté (Is. 35: 1-6).

Cette joie à laquelle nous sommes invités est la joie de l’espérance qui caractérise notre attente de la venue du Seigneur. Cette joie est aussi le fuit de la patience. Car l’impatience conduit souvent à la frustration, à la colère, à l'anxiété, et au mécontentement. Mais comme le cultivateur qui attend patiemment la récolte des fruits de ses labeurs souvent pénibles, nous aussi, nous devons être patients: « Prenez patience, vous aussi, tenez fermes vos cœurs car la venue de Seigneur est proche », nous le dit la deuxième lecture (Jacques 5: 7-10).

Par ailleurs, la joie vient de la foi, une foi qui nous aide à reconnaître les signes de la présence de Dieu. Saint Jean-Baptiste était un grand prophète qui a reconnu Jésus comme le Messie tant attendu quand il baptisait les foules dans le Jourdain. Cependant, quand il fut emprisonné, il envoya ses disciples demander à Jésus: "Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous attendre un autre?" En réponse, Jésus affirme implicitement que les signes qu’il accomplissait étaient les preuves qu'il est le Messie, l’Envoyé de Dieu pour sauver son peuple, comme l’avait prophétisé Isaïe (Mt 11: 2-11).

En ce temps d’attente joyeuse pour la venue du Seigneur, puissions-nous être remplis de joie et d'espérance. Ne perdons jamais courage, car le Seigneur est notre salut. Qu'il ouvre nos yeux de foi pour le reconnaître, lui qui vient chaque jour à nous de diverses manières et surtout dans l'Eucharistie. Amen

vendredi 6 décembre 2019

2e Dimanche de l'Avent, Année A


Isaïe 11,1-10
Romains 15,4-9
Matthieu 3,1-12


L'Avent est une période d'attente et d'anticipation. C'est un temps d’espérance. Et les lectures d’aujourd’hui illustrent parfaitement cette espérance indestructible. Dans l'Évangile, Jean-Baptiste, le précurseur, prêche dans le désert en appelant le peuple d'Israël à la repentance, car «le royaume des cieux est tout proche», leur dit-il. Avec un ton sévère, il appelle les sadducéens et les pharisiens à faire preuve de repentance, de conversion et de renouveau parce que le jugement de Dieu est imminent. Le Roi-Messie et Juge-Libérateur longuement attendu est à la porte.

Au fait, la prédication et l’activité de Jean le Baptiste s’inscrivent dans la perspective des promesses de Dieu à son peuple, comme nous l’avons dans la première lecture. En effet, le prophète Isaïe annonce la venue de l’Oint de Dieu, c’est-à-dire le Messie. Rempli du Saint-Esprit, ce Roi-Messie et descendant du roi David, vient rétablir la paix, le bonheur, l'harmonie et le glorieux règne de la vérité et de la justice de Dieu sur la terre. Cette belle prophétie d'Isaïe peut être difficile à accepter dans notre monde marqué par la violence, les conflits, la discrimination, les injustices, la corruption, les manifestations d’ordre politique, les guerres, etc. Car aujourd’hui nous aspirons plus que jamais à la liberté, à la paix et à l’harmonie entre les Etats. Devant une telle réalité, cette prophétie d’Isaïe semble utopique et irréaliste, un rêve.

Ainsi, cette prophétie me fait penser au célèbre discours de Martin Luther King, prononcé à Washington D.C. le 28 août 1963: «J'ai fait un rêve». En fait, la prophétie d’Isaïe annonce l’accomplissement du projet merveilleux de Dieu pour nous. Il annonce la pleine réalisation du Royaume des Cieux que Jésus-Christ vient restaurer à la fin des temps. Et cela ne peut que susciter en nous de l’espoir. Dans cette perspective, St Paul nous rappelle que les Saintes Écritures visent à nous instruire afin que nous ayons l’espérance, car elles nous révèlent le dessein salvifique de Dieu. Il nous exhorte à vivre dans l’harmonie, la tolérance et la patience, malgré nos différences, en attendant avec courage et persévérance la réalisation du projet de Dieu.

En ce temps de l’Avent, puissent les paroles de Jean-Baptiste résonnent une fois encore dans nos oreilles: "Préparez la voie du Seigneur", car il vient et il ne tardera pas. Il vient pour nous sauver. Et comme disait Martin Luther King: «Ne nous complaisons pas dans la vallée du désespoir» malgré tout ce qui arrive autour de nous. Amen