vendredi 4 octobre 2019

27è Dimanche du Temps Ordinaire, Année C


Habacuc 1,2-3 ;2,2-4
2 Timothée 1,6-8.13-14
Luc 17,5-10

L’expérience de la souffrance et du mal dans nos vies et dans le monde reste une grande épreuve à notre foi en Dieu. Parfois, Dieu semble silencieux et loin de nous. Nous pensons qu'il ne se soucie pas de nous. Dans de telles situations, nous devenons impuissants et désespérés ; nous nous mettons souvent en colère contre lui parce qu'il ne répond pas à notre prière comme nous l'avions voulu. 

En tant que tel, le cris de détresse du prophète Habacuc dans la première lecture en encore d’actualité dans la vie de nombreux croyants. Il interroge Dieu pour son silence apparent face à la violence, au mal, à la destruction, aux injustices, à l'insécurité, à la misère et aux conflits en Israël dont l’autonomie est menacée par l’occupation Babylonienne (les Chaldéens) vers 600 av. JC. Pourquoi Dieu n'intervient-il pas quand son peuple est en difficulté? Mais Dieu lui rassure que sa promesse sera accomplie et ne décevra pas. Même si elle paraît tarder, nous devons être patients et attendre son accomplissement.

Et ceci nécessite de la foi, comprise ici comme fidélité et obéissance. Par conséquent, Dieu dit: "le juste vivra à cause de sa fidélité (foi)". Il n’est donc pas étonnant que, dans l’évangile, les disciples de Jésus lui aient demandé: «Augmente en nous la foi.» Selon Jésus, avec peu de foi nous pouvons faire ce qui semble impossible. Par ailleurs, comme l’implique la parabole du serviteur obéissant, la foi signifie faire la volonté du maître même si c’est incommode, c’est-à-dire obéissance à la volonté de Dieu, une obéissance qui se traduit dans le service que nous rendons à nos frères et sœurs. Parfois, cela demande des sacrifices pénibles, en particulier lorsque la volonté de Dieu semble contradictoire à notre désir ou à nos plans.

Dans la deuxième lecture, saint Paul encourage Timothée à rester fidèle et ferme malgré les difficultés relatives à son ministère. Il est à noter que saint Paul a écrit cette lettre alors qu'il était en prison à Rome. C'est pourquoi son exemple mérite d'être imité. Il était en prison, mais il continuait à exercer son ministère et à penser au bien des autres. Malgré les difficultés et les afflictions liées à l’annonce de l’Evangile, il n'avait pas perdu la foi. Souvenons-nous donc que nous servons un Dieu vivant et fidèle. Il n'abandonnera ni ne décevra ceux qui lui font confiance et lui restent fidèles jusqu'à la fin. Il a promis et il l’accomplira. Puisse-t-il augmenter notre foi de manière à rester fermes et à avancer dans notre marche de foi malgré tout. Amen

Bon dimanche à chacun de vous !!!

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