Habacuc 1,2-3 ;2,2-4
2 Timothée 1,6-8.13-14
Luc 17,5-10
L’expérience de la souffrance et du mal dans nos vies et
dans le monde reste une grande épreuve à notre foi en Dieu. Parfois, Dieu
semble silencieux et loin de nous. Nous pensons qu'il ne se soucie pas de nous.
Dans de telles situations, nous devenons impuissants et désespérés ; nous
nous mettons souvent en colère contre lui parce qu'il ne répond pas à notre
prière comme nous l'avions voulu.
En tant que tel, le cris de détresse du
prophète Habacuc dans la première lecture en encore d’actualité dans la vie de
nombreux croyants. Il interroge Dieu pour son silence apparent face à la
violence, au mal, à la destruction, aux injustices, à l'insécurité, à la misère
et aux conflits en Israël dont l’autonomie est menacée par l’occupation
Babylonienne (les Chaldéens) vers 600 av. JC. Pourquoi Dieu n'intervient-il pas
quand son peuple est en difficulté? Mais Dieu lui rassure que sa promesse sera
accomplie et ne décevra pas. Même si elle paraît tarder, nous devons être
patients et attendre son accomplissement.
Et ceci nécessite de la foi, comprise ici comme fidélité
et obéissance. Par conséquent, Dieu dit: "le juste vivra à cause de sa fidélité
(foi)". Il n’est donc pas étonnant que, dans l’évangile, les disciples de
Jésus lui aient demandé: «Augmente en nous la foi.» Selon Jésus, avec peu de
foi nous pouvons faire ce qui semble impossible. Par ailleurs, comme l’implique
la parabole du serviteur obéissant, la foi signifie faire la volonté du maître
même si c’est incommode, c’est-à-dire obéissance à la volonté de Dieu, une
obéissance qui se traduit dans le service que nous rendons à nos frères et sœurs.
Parfois, cela demande des sacrifices pénibles, en particulier lorsque la
volonté de Dieu semble contradictoire à notre désir ou à nos plans.
Dans la deuxième lecture, saint Paul encourage Timothée à
rester fidèle et ferme malgré les difficultés relatives à son ministère. Il est
à noter que saint Paul a écrit cette lettre alors qu'il était en prison à Rome. C'est
pourquoi son exemple mérite d'être imité. Il était en prison, mais il
continuait à exercer son ministère et à penser au bien des autres. Malgré les
difficultés et les afflictions liées à l’annonce de l’Evangile, il n'avait pas
perdu la foi. Souvenons-nous donc que nous servons un Dieu vivant et fidèle. Il
n'abandonnera ni ne décevra ceux qui lui font confiance et lui restent fidèles jusqu'à la fin. Il a promis et il l’accomplira.
Puisse-t-il augmenter notre foi de manière à rester fermes et à avancer dans
notre marche de foi malgré tout. Amen
Bon dimanche à chacun de vous !!!
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