samedi 13 mars 2021

4e Dimanche de Carême, Année B



2 Chroniques 36,14-16, 19-23

Psaumes 136,1-6

Éphésiens 2,4-10

Jean 3,14-21

 

De même que le serpent de bronze fut élevé par Moise dans le désert ...


Le quatrième dimanche de Carême est souvent appelé «dimanche de Laetare» ou dimanche du « réjouir ». La raison de cette invitation à la joie est l'amour de Dieu: nous nous réjouissons, parce que Dieu nous aime. Il est patient et ne se lasse jamais de nous aimer malgré nos infidélités, nos péchés et nos faiblesses.

 

La première lecture nous raconte que les chefs des prêtres et tout le peuple d’Israël multipliaient les infidélités. Ils imitaient les abominations des nations païennes et refusèrent d’écouter les messagers de Dieu qui les appelaient à la conversion. Cette conduite fut la cause de leur désastre : le temple de Jérusalem fut détruit ; le peuple fut déporté en exil. C’était une expérience amère (cf. Ps 136). Mais alors, Dieu intervint et les délivra par la main du roi Cyrus de Perse qui permit leur retour à Jérusalem.

 

Selon Saint Paul, Dieu nous a tellement aimés avec tant d'amour, il est riche dans sa miséricorde. Quand nous étions morts à cause de nos fautes, il nous a amenés à la vie avec le Christ. Voilà le dessein bienveillant de Dieu pour nous.

 

Dans l’Evangile, Jésus s’entretient avec Nicodème. Il révèle que Dieu a tant aimé le monde qu'il nous a envoyé son Fils unique afin que quiconque croit en lui soit sauvé. Le Fils de Dieu n'est pas venu pour condamner le monde, mais pour sauver le monde. Pour nous aider à mieux apprécier cette grâce merveilleuse et cet amour de Dieu, Jésus fait référence à l’épisode du serpent de bronze dans le désert (cf. Nb 21, 6-9).

 

Comme le serpent élevé par Moïse était un symbole de consolation et de guérison pour les Israélites dans le désert, Jésus crucifié devient aussi le signe de notre salut, signe de l’amour de Dieu pour nous. Avec Jésus, la croix n’est plus le symbole d'humiliation et de torture, de la mort et de la condamnation, mais l'emblème de l'amour, du pardon et de la rédemption. En regardant Jésus sur la croix, nous découvrons l’amour inestimable et la miséricorde infinie de Dieu. Ainsi, nous ne devons pas nous décourager quand nous voyons nos limites, nos péchés, nos faiblesses. Car Dieu est plus grand que nos faiblesses, que nos infidélités, que nos péchés. Qu’il nous aider à toujours lever les yeux sur Celui qui a été crucifié pour nous. Amen.

1 commentaire:

  1. Merci Padre pour cette belle réflexion qui nous invite à nous laisser emporter par l'amour de ce Dieu qui s'est fait fragile en acceptant de mourir sur une croix pour nous sauver. Oui, la folie de la croix du Christ a révélé l'amour de Dieu.
    En écoutant ces textes bibliques et cette méditation, j'ai envie de dire que j'ai besoin de ce Dieu fragile qui sait comprendre ma fragilité et m'accepter tel que je suis. Un Dieu qui est toujours à mes côtés lorsque je crains la solitude, la peur, la douleur… Un Dieu qui est capable d'accueillir mes angoisses, et sait apaiser avec amour mes erreurs.
    Oui, quand nous regardons Jésus, nous trouvons ce Dieu fragile. Mais comment le trouver si d’abord nous ne nous reconnaissons pas fragiles ? En d’autres termes si nous n’acceptons pas notre condition d’hommes ? Le fait réel est que la pandémie du Covid-19 a dévoilé toute notre fragilité. Malgré le progrès scientifique et technique nous nous trouvons devant un virus que nous avons du mal à combattre. Où se trouve alors notre puissance que nous clamons sans cesse ?
    C’est seulement cet Unique Dieu qui a souffert la passion, est mort sur la croix et ressuscité qui peut nous sauver. C’est vers Lui, l’Humilié que nous devons regarder pour avoir le salut.
    Puisse le Christ nous aider à accepter notre fragilité et à comprendre qu’il n’y a pas autres dieux en dehors du Dieu Saint d’Israël, le Roi de l’Univers. Bon dimanche de la joie et bonne montée vers la Gloire.

    Synthia OUEDRAOGO

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