vendredi 17 janvier 2020

2e Dimanche du Temps Ordinaire, Année A


Isaïe 49,3.5-6
1Corinthiens 1,1-3
Jean 1,29-34

Il est intéressant de noter qu'au lieu de lire un passage de l'Évangile de saint Matthieu comme nous le faisons les dimanches ordinaires de l'année A, l'Église propose plutôt un passage de l'Evangile selon St Jean, qui parle du témoignage de Jean-Baptiste sur Jésus (Jean 1,29-34). Et curieusement, c'est le seul passage où l'évangéliste Jean parle de «l'Esprit Saint descendant du ciel comme une colombe et demeurer sur Jésus», une image qui nous rappelle le baptême de Jésus, comme nous l'avions entendu dimanche dernier. Ainsi, les lectures d’aujourd’hui se veulent une continuation du dimanche dernier qui était la solennité du baptême de Jésus-Christ.

En effet, la première lecture nous parle de la mission du Serviteur de Dieu, mission qui s’étend non seulement à Israël, mais aussi au monde entier: «Je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux  extrémités de la terre » (Isaïe 49: 6). Saint Paul, dans la deuxième lecture, nous donne une image d'une telle extension quand il dit aux Corinthiens qu'il a été appelé par la volonté de Dieu pour être apôtre du Christ Jésus, à l'église de Dieu qui est à Corinthe avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus-Christ (1Cor. 1,1-3).

Dans l'Évangile, voyant Jésus venir vers lui, Jean-Baptiste dit: «Voici, l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde» (Jean 1,29). Pour tous ceux qui étaient avec Jean-Baptiste, Jésus était un homme ordinaire, le fils du charpentier, qui venait pour se faire baptiser par Jean comme les autres Juifs. Mais inspiré par le Saint-Esprit, Jean le reconnaît comme l'Agneau de Dieu, le Fils de Dieu. Pour ses auditeurs qui étaient d’ailleurs juifs, «l'Agneau de Dieu» leur rappellerait inévitablement non seulement la libération des Israélites de l'esclavage égyptien et de l'exode (Ex.12) mais aussi le système sacrificiel surtout le rite du Jour de l’Expiation (cf Lév. 16).

Dans cette perspective, Jésus est l'Agneau, la victime sacrificielle, offert pour l'expiation du péché du monde, et pour notre libération et notre salut. Ainsi, le Baptiste nous introduit dans le mystère de la Passion et de la mort de Jésus dès le début de son ministère public : Jésus est venu mourir pour nous, manifestant l'amour infini de Dieu pour nous. Au début de ce temps ordinaire donc, soyons conscients de cet amour de Dieu et soyons-en reconnaissants chaque jour. Et n'oublions pas que nous sommes aussi appelés à nous aimer les uns les autres comme le Seigneur nous a aimés. Amen

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