Semer le Verbe dans les coeurs des hommes et des femmes de notre temps. Vivez vos méditations dominicales avec le Père Géorges KOUWONOU
samedi 25 juillet 2020
17e Dimanche du Temps Ordinaire, Année A
Psaume 118 (119)
Romains 8,28-30
Matthieu 13,44-52
Dans lÉvangile daujourdhui, Jésus donne trois paraboles sur le Royaume de Dieu: le trésor caché, le négociant à la recherche de perles précieuses et le filet jeté dans la mer. Ces paraboles nous révèlent que la découverte de Dieu est une expérience merveilleuse qui change notre existence, mais qui est très exigeante. Elle peut survenir de manière inattendue ou à la suite d'une patiente recherche. Dans tous les cas, la découverte de Dieu, source du vrai bonheur et d'épanouissement, invite l'homme à faire un choix, à être prêt à payer le prix.
Dans cette perspective, la deuxième lecture nous fait comprendre que Dieu nous a tous appelés à la gloire et au bonheur. Mais chacun de nous est libre de répondre ou non. Autrement dit, aimer Dieu est une question de choix. Et Dieu rend toutes choses belles pour ceux qui répondent positivement à son appel, même au milieu des difficultés, car «tout concourt à leur bien» (cf. Rom. 8.28).
De même, l'histoire du roi Salomon, racontée dans la première lecture, nous enseigne que le chemin vers le vrai bonheur et la paix intérieure réside dans la fidélité à Dieu et la recherche du bien des autres. Quand Dieu dit au jeune roi de demander quoi que ce soit, Salomon ne demanda rien pour son intérêt personnel. Il ne chercha pas la satisfaction immédiate de ses désirs. Il ne demanda non plus à Dieu de détruire ses ennemis ou de lui soumettre le peuple d'Israël. Il demanda simplement à Dieu de lui donner un cœur attentif, un cœur qui écoute, afin de gouverner le peuple avec justice et discernement. Cette prière plut au Seigneur, qui lui accorda plus que Salomon ne lui eût demandé. Dieu lui donna la sagesse et la prospérité de premier rang.
Ainsi, la prière du roi Salomon interpelle chacun de nous aujourdhui. Combien dentre nous ne prient pas souvent pour la satisfaction immédiate de nos désirs ? Combien ne prient-ils pas pour la destruction de leurs ennemis et utilisent les autres pour réaliser leurs ambitions égoïstes ? Ou encore, combien de nos dirigeants religieux et politiques prient, demandant à Dieu un cur attentif pour l'intérêt des personnes qui leur sont confiées?
Nous devons toujours nous rappeler que lorsque nous recherchons le bien des autres, nous trouvons notre propre bien, et cela n'est rien d'autre que choisir de faire partie du Royaume de Dieu.
samedi 18 juillet 2020
16e Dimanche du Temps Ordinaire, Année A
Sagesse 12,13.16-19
Romains 8,26-27
Matthieu 13,24-43
Pourquoi le mal existe-t-il dans le monde? Pourquoi un Dieu bon et tout puissant permet-il le mal dans le monde? Pourquoi n'élimine-t-il pas les hommes méchants de la surface de la terre? Pourquoi le prêtre permet-il à ce pécheur public, à cette prostituée, à cette personne irrespectueuse de prendre la Sainte Communion? Ces questions et autres similaires se posent souvent dans nos communautés. Mais il ne semble pas y avoir de réponses adéquates. C'est dans cette perspective que les lectures d'aujourd'hui ont une grande leçon pour nous.
En effet, l'auteur du Livre de la Sagesse nous dit: bien que Dieu soit Tout-Puissant et Souverain, il est doux et indulgent avec tout le monde (Sg 12,13.16-19). De la même manière, la parabole de l'ivraie nous enseigne que Dieu permet au bien et au mal de coexister dans le monde. Mais une chose est sûre: le bien triomphera à la fin (Matthieu 13: 24-43).
Trois observations peuvent être faites à propos de cette parabole. Premièrement, le cultivateur (Dieu) a semé de bonnes graines dans son monde, tandis que l'ennemi vint semer des mauvaises herbes dans le monde. En effet, dans ce monde, il y a des gens qui sèment toujours des mauvaises herbes dans la vie des autres. Ce sont des destructeurs, semant la confusion, la zizanie, la discorde, les querelles, les mensonges, la douleur, les larmes, etc. Ces gens sont toujours parmi les hommes. Mais la bonne nouvelle est que le mal n'aura jamais le dernier mot. Le bien, la vérité et la justice triompheront.
Deuxièmement, l'ennemi est venu quand tout le monde dormait. Ainsi, nous devenons la proie du diable lorsque nous sommes endormis spirituellement. Par exemple, ne pas aller à la messe, ne pas prier, ne pas lire la Parole de Dieu, ne pas se confesser, etc. sont des occasions favorables pour le malin de semer le mal dans nos cœurs. C'est pourquoi nous devons être toujours éveillés.
Troisièmement, l'agriculteur a permis au blé et aux mauvaises herbes de pousser ensemble jusqu'au moment de la récolte où il les séparerait. En fait, dans notre société, nous trouvons des gens bons et méchants, justes et injustes, humbles et arrogants. Aussi, au niveau individuel, personne n'est 100% bonne ou 100% mauvaise. Il y a en chacun de nous du bien et du mal. Par conséquent, nous devons être tolérants et bons les uns envers les autres, tout comme Dieu est tolérant et indulgent envers nous. En outre, prions pour que Dieu renouvelle en nous son Esprit Saint pour nous aider dans nos faiblesses (Rom. 8: 26-27). Qu'il nous bénisse et nous garde tous. Amen.
samedi 11 juillet 2020
15e Dimanche du Temps Ordinaire, Année A
Romains 8,18-23
Mathieu 13: 1-23
Presque chaque
jour, nous lisons ou écoutons la Parole de Dieu. Comme le Seigneur le déclare à
travers le prophète Isaïe dans la première lecture, sa Parole est vraie et
efficace. Il accomplit la volonté de Dieu et apporte une transformation à ceux
qui l’écoutent, tout comme la pluie transforme la nature. Elle porte de fruits
dans la vie de ceux qui l’accueillent et la gardent.
Ainsi, l’efficacité
de la Parole de Dieu dépend de notre réceptivité et de notre disponibilité à la
conserver, à lui permettre de transformer notre vie. En d'autres termes, la
croissance, la maturité et la fécondité de la Parole de Dieu dans nos vies
dépendent du type de sol que nous sommes. Et c'est ce que Jésus veut nous dire à
travers la parabole du semeur (Matt.13: 1-23).
La Parole de Dieu
est comme une graine semée en nous, chaque fois que nous la lisons ou
l'écoutons. Dieu qui est le semeur nous donne cette graine à profusion sans réserve
ni discrimination à chacun de nous. Il n’exclue personne. Il est généreux quand
il sème. Pourtant, nous qui la recevons avons la responsabilité de la faire
fructifier. Car le jour de la moisson viendra quand le semeur divin attendra
ses fruits. Ce jour sera un jour de révélation et de délivrance : Dieu se
révélera à tous ceux qui ont gardé la foi, à ceux qui ont gardé sa Parole et
l'ont laissée porter ses fruits.
C’est à ce juste
titre que St Paul nous enseigne qu’avant ce jour de révélation, nous sommes
dans un temps d'attente, tout comme une femme enceinte attend son enfant. Ce
temps d'attente est marqué par la souffrance, qui ne peut cependant être
comparée à la gloire joyeuse qui reste à être révélée. C'est un temps de dur
labeur pour que la Parole de Dieu porte ses fruits en nous. La question que
nous devons donc nous poser aujourd'hui est: quel type de sol suis-je en tant
que chrétien? Suis-je en train de permettre à la Parole de Dieu de grandir et
de porter des fruits dans ma vie?
Prions Dieu de
nous accorder la grâce nécessaire pour fertiliser notre cœur afin que nous
puissions porter d’abondants fruits. Amen