samedi 15 août 2020

20e Dimanche du Tepms Ordinaire, Année A

 

Isaïe 56,1.6-7

Psaume 66 (67)

Romains 11,13-15.29-32

Matthieu 15,21-28

 

Dieu est pour tous et non pour un petit groupe d’élites. Il aime tous les peuples et veut que tous soient sauvés. Mais seule la foi nous permet d'accueillir l'amour de Dieu. Voilà ce que nous révèlent les lectures de ce dimanche. Le prophète Isaïe proclame dans la première lecture que la bonté de Dieu se manifestera aussi aux étrangers, c'est-à-dire aux non-juifs. Son alliance sera étendue à toutes les nations, car sa « maison s’appellera ‘Maison de prière pour tous les peuples.’»

 

Dans la deuxième lecture, saint Paul exprime sa joie que les païens soient parvenus à la foi en Jésus et aient eu part à la miséricorde de Dieu. Car le rejet de notre Sauveur Jésus-Christ par les Juifs avait conduit à son acceptation dans le monde païen.

 

Dans l'évangile, Jésus répond à la prière d'une femme cananéenne persistante et loue sa grande foi. À première vue, l'attitude de Jésus envers la femme païenne semble étrange, surprenante et contradictoire avec ce que nous savons de lui. D’abord, malgré le fait que la femme criait et appelait Jésus à l'aide, Jésus l'avait simplement ignorée. Même les disciples ne sont pas intervenus en raison de leur compassion pour cette femme désespérée, mais parce que ses cris leur causaient des ennuis.

 

Ensuite, Jésus affirme qu’il n’avait été envoyé que vers les brebis perdues de la maison d’Israël, ce qui suggérait que le problème de la femme ne l’intéressait pas. Cette affirmation ne contredit pas seulement ce que nous avons entendu dans les deux premières lectures, mais nous amène également à nous demander ce que ferait Jésus dans les régions de Tyr et Sidon, territoires païens, s'il savait qu'il n'était envoyé que dans la maison d'Israël.

 

Cependant, ce qui est important de souligner est la foi de cette femme cananéenne en Jésus, le Fils de David. En fait, Jésus dit à la femme qu'«il n’est pas bien de prendre le pain des enfants (donc des Israélites) et de le jeter aux petits chiens. » Ces propos peuvent être offensifs, mais ils n'ont pas découragé la femme. Elle insiste dans sa requête et dit: «Oui, Seigneur, mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.» Sa foi et sa persévérance sont en effet impressionnantes et méritent d'être imitées. Comme cette femme, ne nous lassons jamais dans nos demandes à Dieu, même quand nous pensons qu'il les ignore.  Même lorsque nous faisons l'expérience de son silence, ne nous décourageons pas! Qu’il nous bénisse et nous garde tous dans son amour. Amen

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