samedi 28 août 2021

22e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, ANNÉE B

Deutéronome 4,1-2,6-8

Psaume 14

Jacques 1,17…27

Marc 7,1-8.14-15.21-23

 

La religion ne doit pas être comprise simplement comme un système de croyances, de lois et de pratiques. Elle doit devenir un style de vie. Ainsi, le Christianisme est un style de vie, caractérisé par une relation confiante avec Dieu en son Fils Jésus-Christ et un amour sincère envers le prochain. 

 

En effet, dans la première lecture, Moise présente le caractère immuable de la Loi reçue de Dieu qui est tout proche de son peuple. Il appelle les Israelites à la mettre en pratique. Car l’obéissance et la fidélité à cette Loi ferait du peuple d’Israël un peuple unique aux yeux des peuples alentours.

 

Néanmoins, dans l’Évangile, Jésus veut nous faire comprendre qu'une observance extérieure de la loi de Dieu ne suffit pas, mais il faut une adhésion intérieure à la volonté de Dieu, car une religion détachée du cœur de l’homme est hypocrisie. Ainsi, il dénonce l’hypocrisie des pharisiens et les scribes qui accusaient ses disciples de ne pas respecter les traditions des anciens en mangeant sans se laver les mains. De cette manière, Jésus affronte la question de l’authenticité de notre obéissance à la loi de Dieu, vis-à-vis de tout formalisme légaliste, car notre relation avec Dieu ne consiste pas à une observance servile et extérieure de ses lois. C’est la sincérité de notre cœur et l’authenticité de notre vie qui font de nous de vrais croyants.

 

De même, être chrétien ne veut pas dire simplement être baptisé, aller à l’église les dimanches, payer ses deniers de culte et dîmes, ou même se contenter d’écouter la Parole de Dieu. Selon la Lettre de St Jacques, adorer Dieu, c’est reconnaitre qu’il est la source de tout bien, accepter sa Parole et montrer de la compassion envers nos frères et sœurs, surtout les plus nécessiteux. Voilà la vraie religion. 

 

La vraie religion consiste donc à aimer, pardonner, partager, être compatissant, etc. De telles pratiques viennent du cœur et rendent l'homme juste. Mais les pensées négatives et les mauvaises actions viennent aussi du cœur mais le rendent impie ; il faut donc garder notre cœur contre ces choses. Puisse le Seigneur nous aider à ne pas nous contenter d’écouter sa Parole mais aussi à la vivre chaque jour. Qu’il nous remplisse nos cœurs d'un amour sincère et vrai pour lui et pour nos frères et sœurs. Amen 

samedi 21 août 2021

21e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, ANNÉE B

Lectures

Josué 241-2.15-18

Psaume 332-3.16-23

Ephésiens 521-32

Jean 660-69

 

Méditation


La foi est une adhésion personnelle à Dieu, car Dieu ne s’impose pas. Il se propose à l’homme et l’invite à entrer en relation avec lui. La foi est donc un acte libre et conscient, sachant qu’elle conduit à la liberté et au salut. 

 

En effet, la première lecture nous rapporte la décision unanime du peuple d’Israël, réuni par Josué à Sichem, de servir le Seigneur, le Dieu de l’Alliance et de lui rester fidèle. C’était une forme de profession de foi, suivie du renouvellement de l’Alliance à leur arrivée à la Terre Promise (Jos. 24 :1-2.15-18).

 

L'évangile aussi présente un moment décisif dans le ministère public de Jésus. Au terme de son discours sur le Pain de Vie, c’était l’heure de la décision : croire ou ne pas croire. Beaucoup de ses disciples décidèrent de ne plus le suivre, parce que ses paroles sur le Pain de Vie étaient rudes et inacceptables. Jésus ne chercha pas à les convaincre, mais demanda aux Douze : « Et vous, voulez-vous partir vous aussi ? Simon Pierre répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons et nous savons que tu es le Saint de Dieu » (Jean 6 :60-69).

 

Parfois, il nous faut poser un tel acte de foi, décider de nous accrocher au Seigneur et cheminer avec lui malgré tout.Quand l'enthousiasme de notre engagement commence à s'affaiblir, quand les doutes et le désespoir commencent à s'installer, quand des vents forts commencent à souffler et que le monde se déchaîne autour de nous, quand l’horizon semble sombre et inquiétant, il nous faut le courage de dire en toute confiance : « Seigneur, à qui irons-nous?" Pas besoin d'abandonner ou de résigner. Il faut s’accrocher au Christ Jésus. Ses paroles sont esprit et vie.

 

Cependant, nous devons savoir que décider de rester avec le Christ, c'est lui permettre de donner une nouvelle orientation et un sens nouveau à notre vie. C'est choisir la voie de la confiance, de l'amour désintéressé et du sacrifice. A l’exemple du Christ, nous ne vivons plus pour dominer les autres mais pour les aimer, prendre soin d'euxles respecter et les servir, surtout au sein de la famille. Ce faisant, nos familles et foyers deviendront une source de guérison, d'accomplissement et de sanctification (Éph. 5:21-32). Que Dieu nous bénisse et nous garde tous. Amen.

vendredi 13 août 2021

SOLENNITÉ DE L'ASSOMPTION DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE

Apocalypse 11,9.12.1-6.10

Psaume 44

1 Corinthiens 15,20-27

Luc 1,39-56

 

Aujourd'hui, nous célébrons l'Assomption de la Vierge Marie, telle que définie par le Pape Pie XII dans sa constitution apostolique "Munuficentissimus Deus" (1950). Initialement connue sous le nom de Dormition de Marie, cette solennité proclame que la Vierge Marie, ayant achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée par Dieu pour entrer dans la gloire du ciel. C’est donc une vérité de foi que les lectures de ce jour nous aident à comprendre. 

 

 

L'Évangéliste Luc nous raconte la visite de Marie à Élisabeth. En réponse à la salutation d'Élisabeth, Marie exprime sa joie et sa gratitude à Dieu dans le Magnificat : en se penchant sur son humble servante et en faisant d'elle la Mère de son Fils Jésus-Christ, Dieu a associé Marie de manière singulière à l'œuvre de notre rédemption. Elle était étroitement associée à la vie, Passion et mort du Christ. Ainsi, l'Assomption n'est rien d'autre que la participation de Marie à la gloire de son Fils. Le Magnificat n'est donc pas seulement l'hymne de son élection, mais aussi le chant de sa glorification : « Désormais, toutes les générations me diront bienheureuse, car il a fait pour moi des merveilles ».

 

 

Par ailleurs, dans la vision de Jean, nous avons deux signes : un grand signe d'une femme enceinte et le signe d'un dragon. S'il est vrai que cette vision ne traite pas directement de Marie mais de l'Église, l'Épouse persécutée du Christ, il est également vrai que Marie est l'image parfaite de l'Église. Ainsi, Marie apparaît ici comme le symbole du triomphe de Dieu. Le Pape Pie XII écrivait que l'objet de cette fête n'est pas seulement l'incorruptibilité du corps de Marie, préservée du péché originel, mais aussi son triomphe sur la mort et sa « glorification » céleste à l'image de son Fils. L'Assomption est ainsi la confirmation de la victoire du Christ sur le mal, le péché et la mort, ce dernier ennemi à anéantir, comme le dit saint Paul.

 

 

Ainsi, en contemplant Marie, élevée au ciel, la certitude se renouvelle en nous que le but de notre vie sur cette terre est le ciel. Si nous vivons dans une foi obéissante et fidèle comme Marie, nous verrons la gloire de Dieu. Nous participerons à la victoire du Christ ; et c'est ça notre espérance chrétienne. Mais maintenant, confions-nous à Dieu et demandons à la Bienheureuse Mère de nous protéger et nous conduire dans notre cheminement de vie. Amen

samedi 7 août 2021

19E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, ANNEE B



1Rois 19,4-8 

Psaume 33 

Éphésiens 4,30—5,2 

Jean 6,41-51

 

Dans la liturgie d'aujourd'hui, nous poursuivons notre méditation sur le mystère de l'Eucharistie. La première lecture nous présente l'histoire du prophète Elie. Son zèle à lutter contre le paganisme promu par la reine Jézabel avait sapé ses énergies et attiré la colère de la reine qui chercha à l’exterminer. Le prophète fuit donc pour « sauver sa vie ». Cependant la fatigue, la faim et le désespoir le poussèrent à rechercher la mort : « Maintenant, Seigneur, c’en est trop ! Reprends ma vie, » dit-il. Mais l’ange de Dieu lui redonna vie en lui offrant du pain et de l’eau pour la route, ce qui le fortifia dans sa marche jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu. Dans cette nourriture offerte à Elie, nous voyons une figure de l'Eucharistie, le Pain qui nous soutient dans notre cheminement vers la vie éternelle, comme le souligne Jésus dans l’Évangile. 

 

En effet, connaissant bien la parenté de Jésus, les juifs récriminèrent contre lui parce qu’il avait dit qu’il est le pain descendu du ciel. Mais Jésus réitère son affirmation en ajoutant que le pain qu’il donnerait pour la vie du monde est son corps. Jésus signifiait bien ce qu’il disait : la manne dans le désert n'était qu'une nourriture matérielle, incapable de conduire à la vie éternelle. Mais dans l’Eucharistie, Jésus nous donne son Corps sous la forme du pain. L’Eucharistie nous communique donc la plénitude de la vie, la vie même de Dieu. Elle sème en nous le germe de la vie éternelle. Car, ce que nous célébrons et recevons dans l’Eucharistie, c’est Jésus qui se donne à nous.

 

Le secret d’une vie heureuse et pleine d’espérance se trouve donc en Jésus-Eucharistie. Et quand nous mangeons de ce Pain eucharistique, nous nous rendrons compte que nous aussi, nous pouvons aimer sincèrement et être bienveillants les uns envers les autres, comme nous exhorte saint Paul. Nous pouvons partager l'amour et la joie que nous recevons dans la célébration eucharistique. Nous ne pouvons donc pas aborder la table eucharistique avec un cœur plein de haine, colère,méchanceté, amertume ou du désir de vengeance. 

 

Prions donc pour que Dieu nous fortifie et nous renouvelle par la nourriture vivifiante que nous recevons dans l'Eucharistie. Ainsi, nous pouvons cheminer avec lui et rayonner son amour dans nos familles et nos communautés. Amen