jeudi 30 décembre 2021

SOLENNITÉ DE LA SAINTE MARIE, MÈRE DE DIEU

Lectures

Nombres 6,22-27

Galates 4,4-7 

Luc 2,16-21

 

Méditation

Avec un cœur plein de joie et de gratitude, nous voici devant une nouvelle année avec tout ce qu’elle renferme de mystérieux, d’incertain mais aussi d’espérant. Dans ce contexte, le 1er Janvier est souvent riche de symbolisme ; et la liturgie nous offre trois symboles qui nécessitent l’attention : Femme-Mère, Bénédiction-Dieu et Paix-Monde. En effet, l’Église nous invite à célébrer une femme en ce premier jour de l’année ; or la femme est symbole de vie et de fécondité. Cette femme, c’est Marie, Mère de notre Seigneur Jésus-Christ et notre Mère dans l’ordre de la grâce. 

 

Ensuite, la liturgie de la Parole s’ouvre en parlant de la bénédiction. Or « bénir » quelqu’un, c’est « dire du bien » sur la vie de la personne. Ainsi, la bénédiction liturgique du peuple d’Israël consistait à invoquer le « NOM » du SEIGNEUR sur le peuple et comportait trois choses : que Dieu « te garde », « qu’il te prenne en grâce », et « qu’il t’apporte la paix. »  

 

Chers fidèles lecteurs et lectrices de « LA SEMENCE », j’aimerais donc formuler mes meilleurs vœux, et ma prière pour vous, au tour de quatre mots : vie, protection, grâce et paix. Je vous souhaite une vie pleine de joie et de fécondité. Que le Seigneur vous garde de tout malheur et vous protège ; qu’il vous donne l’assurance de sa présence surtout au milieu de vos doutes, tribulations et épreuves. 

 

Qu’il vous accorde les grâces dont vous avez besoin et vous aide à accepter tous les évènements qui vont marquer votre vie en cette année 2022 comme une grâce ; car tout est grâce ! Et qu’il vous donne sa paix. Oui, la paix (shàlôm), ce mot qui, au sens biblique, n’est pas simplement absence de guerre mais exprime bonne relation avec Dieu, avec autrui et avec la nature, intégrité d’un être et de la société, santé, sérénité, prospérité matérielle et spirituelle. Je vous souhaite donc cette paix qui vient de Dieu et qui surpasse tout. Pour finir, je vous confie à la protection maternelle de Marie, Mère de Dieu et Reine de la Paix.  

 

Prions : O Marie, avec toi et par toi, nous rendons grâce à Dieu pour cette année qui s’ouvre devant nous. Obtiens pour nous la grâce de marcher avec ton Fils dans la vérité, la joie et la paix, ensemble avec nos frères et sœurs. Marche avec nous, protège-nous, et fais que nous vivions chaque moment de cette année avec confiance et espérance. Amen 

 

Bonne et Heureuse Année !

 

 

samedi 25 décembre 2021

FÊTE DE LA SAINTE FAMILLE, ANNÉE C


1 Samuel 1,20-22.24-28 

Psaume 83 ; 

1 Jean 3,1-2.21-24 

Luc 2,41-52

 

Nous célébrons aujourd’hui la fête de la Sainte Famille. Nous sommes invités à poser un nouveau regard sur nos familles et à prendre le foyer de Nazareth, la famille de Jésus, Marie et Joseph comme notre modèle. Oui, il n’existe pas de foyer parfait ni de famille sans problèmes. Ce qui importe, c’est de savoir gérer les situations difficiles et d’incompréhension.

 

J’aimerais donc proposer quelques pistes pour notre méditation à partir des textes liturgiques de ce jour :

1.     Vivre et célébrer notre foi ensemble. Une des caractéristiques de la famille d’Elcana, présentée dans la première lecture, est que Elcana avait l’habitude de monter au sanctuaire avec toute la famille pour offrir le sacrifice au Seigneur. Dans l’Evangile, Luc précise que chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâques. Ainsi, aller à l’église ensemble, prier ensemble, lire la Bible ensemble en tant que membres de la famille ne peut que resserrer les liens d’unité de nos familles et de nos foyers. Ce faisant, nous laissons aussi Dieu agir dans nos familles et nous bénir. 

 

2.     Etre patient les uns envers les autres : Anne, la femme d’Elcana, était stérile. Mais cela n’avait pas empêché son mari de l’aimer et de la soutenir jusqu’à ce que Dieu eût pitié d’elle, contrairement à ce qui se passe avec bon nombre de couples sans enfants. De même, les parents de Jésus étaient patients envers eux-mêmes lorsqu’ils constatèrent la disparition de l’enfant, et envers l’enfant lorsqu’ils le retrouvèrent au milieu des docteurs de la Loi après trois jours de recherche infructueuse. Même devant la réaction de l’enfant qui semblait insolite et irrespectueux, ses parents ne réagirent pas. 

 

 

3.     Etre humble, obéir et être soumis à nos parents. Voilà l’exemple que nous donne l’enfant Jésus dans l’Evangile. Quand les parents le retrouvèrent, il descendit avec eux à Nazareth et leur était soumis. Et il grandissait en sagesse, en taille et en grâce aux yeux de Dieu et des hommes. Si nous honorons nos parents et tuteurs, nous ne serons pas avides de la bénédiction de Dieu dans notre vie. Les parents aussi doivent être humbles, écouter leurs enfants et les soutenir dans les moments difficiles. 

 

Demandons à la famille de Jésus, Marie et Joseph de prier pour nous afin que nous puissions garder la dignité de nos familles pour la gloire de Dieu et notre épanouissement. Amen.


Bonne Fête !!!

vendredi 24 décembre 2021

NATIVITÉ DU SEIGNEUR : MESSE DU JOUR

Lectures

Isaïe 52,7-10

Psaume 97 (98)

Hébreux 1,1-6

Jean 1,1-18

 

Méditation 

Aujourd'hui, nous célébrons le mystère de l’Incarnation : Dieu est devenu Homme. C'est une vieille nouvelle mais toujours nouvelle. Le Verbe Eternel de Dieu s'est fait chair et il a habité parmi nous. Dieu est devenu l'un de nous afin que, par la foi, nous devenions ses enfants. De sa plénitude, nous avons reçu grâce sur grâce (Jean 1, 1-18).

 

Dans ce petit Enfant couché dans une crèche à Bethléem, nous contemplons Dieu : il est le Rayonnement de la gloire de Dieu. Le Dieu invisible est devenu visible. L'homme peut maintenant toucher Dieu, entendre Dieu pleurer. Dans ce petit Enfant, Dieu révèle et communique son amour et sa miséricorde à l'humanité (Hébreux 1, 1-6). 

 

Fêter Noël donc n’est pas célébrer un anniversaire de naissance de Jésus où nous ajouterions un an à son âge chaque fois que nous le célébrons ; autrement Jésus deviendrait trop vieux. Célébrer Noël, c’est plutôt célébrer l’Amour infini de Dieu manifesté en Son Fils Jésus-Christ en l’accueillant avec foi et gratitude. Car il vient partager notre condition humaine, notre douleur et notre joie, nos misères et nos espoirs. Dans ce Nouveau-né, couché dans la mangeoire, Dieu vient vivre avec nous, nous consoler, être notre ami et cheminer avec nous. 

 

Voilà la Bonne Nouvelle qui nous est annoncée aujourd'hui: «Qu'ils sont beaux sur la montagne, les pieds du messager, celui qui annonce la paix, qui apporte la bonne nouvelle, apporte le bonheur, annonce le salut…» (Is. 52: 7-10). Telle est la Bonne Nouvelle annoncée à notre monde de paix fragile et de promesses non tenues, à notre monde frappé par la pandémie du Covid-19. C’est cette Bonne Nouvelle que nous devons annoncer aux milliers de personnes éprouvées par la maladie, la pauvreté et la guerre. C’est une Bonne Nouvelle qui nous invite donc à l’espérance et à la confiance, car dans notre nuit de doute, de peur, de souffrance et d’inquiétudes, la Lumière du Christ Sauveur vient resplendir sur nous. 

 

En ce jour de Noël, renouvelons notre foi et notre adhésion à Jésus-Sauveur. Accueillons-le et laissons-le illuminer nos vies. Que la naissance de l’Emmanuel transforme nos vies et nous rende capables d’être de véritables témoins et porteurs de Bonne Nouvelle. Que l'Enfant Jésus, le Prince de la paix nous accorde la paix, la joie et la plénitude de la vie. Amen.

Joyeux Noël !!!

vendredi 17 décembre 2021

4e DIMANCHE DE L’AVENT, ANNÉE C

Lectures 

Michée 5,1-4 ; Ps 79 

Psaume 79 (80)

Hébreux 10,5-10 

Luc 1,39-45

 

Méditation 

A quelques jours de Noël, les lectures de ce dimanche nous invitent à fixer nos regards sur la petite ville de Bethléem et à anticiper la joie de la Nativité du Seigneur. Car Jésus-Christ notre Rédempteur est à la porte. Il « entre dans le monde » par obéissance de toute sa vie à la volonté de Dieu le Père, comme nous le dit la deuxième lecture. Il accepte le dépouillement total de soi afin de s’offrir à Dieu pour la sanctification et le salut du genre humain (Héb. 10,5-10). 

 

Et déjà nous tournons nos regards vers Bethléem, le lieu de naissance du Messie et qui est l’objet de la prophétie de Michée dans la première lecture. En effet, c’est dans cette petite ville de Juda que le Roi promis à Israël sera né. Avec ce Roi-Berger, le peuple vivra dans la sécurité et la paix (Mi. 5,1-4). 

 

Dans l’évangile, la péricope de la Visitation semble être l’histoire de la rencontre de deux femmes enceintes et débordantes de joie, d’émerveillement et d’action de grâce. Mais c’est au fait la rencontre de deux enfants dans le sein de leurs mères. Ces enfants sont Jean et Jésus. Jean tressaillit d’allégresse dans le sein de sa mère à la salutation de Marie. Suite à ce geste mystérieux, Elizabeth chante l’admiration de Marie, qui à son tour chante les merveilles que Dieu a accomplies dans la vie de son peuple à travers les générations (Luc 1,39-45). 

 

Ce climat de joie manifeste la joie du peuple de Dieu qui voit ses attentes comblées, son espérance non déçue : le Messie est enfin arrivé. En Jésus, encore dans le sein maternel de Marie, c’est « le Seigneur » qui vient jusqu’à son peuple. En Jésus, Dieu visite son peuple et vient dresser sa tente parmi les hommes. Donc comme Jean, nous ne pouvons que nous réjouir et tressaillir d’allégresse. Comme Marie, nous ne pouvons qu’être remplis de reconnaissance et de louanges. Comme Elizabeth, il nous faut reconnaitre que dans l’enfant Jésus, c’est le Seigneur Dieu qui habite notre humanité. Que la grâce du Seigneur remplisse nos cœurs d’une joie immense afin d’accueillir notre Rédempteur dans l’action de grâce et la louange. Amen. 

 

samedi 11 décembre 2021

3e Dimanche de l’Avent, Année C


Lectures:

Sophonie 3,14-18 

Philippiens 4,4-7 

Luc 3,10-18

 

Méditation

L’un des grands défis de notre temps est l’inhabilité à la joie. La vie peut nous présenter mille et une raisons de ne pas nous réjouir : dans un monde marqué par le consumérisme et le désir insatiable de posséder, les soucis quotidiens, la maladie, les échecs, les instabilités politiques, la peur d’un futur incertain, et surtout la pandémie du Covid-19. C’est pourquoi certains ont toujours le visage morose et funèbre. Le pape François remarque à juste titre qu’il y a « des chrétiens qui semblent avoir l’air de Carême sans Pâques » (Evangelii Gaudium, 6).

 

Mais la liturgie d’aujourd’hui nous invitent à nous réjouir toujours dans le Seigneur. En effet, l’une des invitations les plus passionnantes dans l’Ancien Testament est sans doute la première lecture, tirée du livre du prophète Sophonie : Réjouis-toi, fille de Sion ; sois dans l’allégresse. Car le Seigneur est au milieu de toi pour te sauver. Sois donc sans crainte (So. 3,14-18). Cet appel à la joie est particulièrement approprié pour nous en ce temps où nous nous préparons pour la célébration de la naissance de Jésus-Christ, l’Emmanuel (Dieu-est-avec-nous). 

 

Dans cette perspective, la source de notre joie est la présence de Dieu parmi son peuple. Ainsi, le cantique responsorial, tiré du livre du prophète Isaïe, exhorte les habitants de Sion à jubiler et à crier de joie, car Grand au milieu d’eux est le Saint d’Israël (Is. 12). Saint Paul dans la deuxième lecture invite les Phillipiens à être toujours dans la joie du Seigneur, car il est proche. Il les invite aussi à présenter à Dieu leurs besoins dans la prière et l’action de grâce en toute circonstance (Phil. 4,4-7).

 

Dans l’Evangile, Jean, le précurseur du Messie, exhorte les foules, les publicains et les soldats qui venaient vers lui à vivre dans l’amour et le partage, la justice et l’honnêteté, la douceur et le respect de la dignité des autres. En agissant ainsi, ils auront part à la joie qu’apporte le Messie (Luc 3,10-18). Oui, on éprouve une profonde joie quand on fait du bien. Que le Seigneur nous aide à redécouvrir la joie que nous apporte son Evangile et de devenir à notre tour porteurs de joie et d’espérance. Amen. 

 

samedi 4 décembre 2021

2e DIMANCHE DE L’AVENT, ANNÉE C

Lectures

Baruc 5,1-9 

Psaume 125 

Philippiens 1,4-6.8-11 

Luc 3,1-6

 

Méditation

Les lectures de ce dimanche annoncent la fin de nos diverses formes de captivité et nous appellent à la conversion, car le Jour du Seigneur vient. En effet, tirée des salutations initiales de Saint Paul, la deuxième lecture fait l’éloge de la foi des Philippiens. Aussi, adresse-t-elle une prière en leur faveur afin qu’ils restent saints et irréprochables pour la venue du Seigneur. 

 

Dans l’Évangile, Saint Luc nous donne les précisions historiques et géographiques sur le début du ministère de Jean-Baptiste, précurseur de Jésus-Christ. C’était au temps de la domination romaine ; et dans le désert près du Jourdain, Jean proclama un baptême de conversion et appela la foule à préparer le chemin du Seigneur, conformément à la prophétie d’Isaïe. Il annonçait donc l’avènement du règne de Dieu et l’aube du salut : « Tout être vivant verra le salut de Dieu ». 

 

Cette annonce fait sans doute écho aux prophéties de l’Ancien Testament par rapport à la venue du Messie. En effet, la première lecture nous parle de l’exile Babyloniens des juifs plusieurs années avant la naissance du Christ. Aux exilés, Dieu annonce la fin de leur captivité et souffrances. Dieu lui-même vient pour les libérer et le conduire sur leur terre en cortège triomphal. 

 

La captivité Babylonienne nous fait penser sans doute aux diverses formes de captivité que nombre de personnes et de peuples vivent aujourd’hui. Les réfugiés, les migrants, les prisonniers et détenus politiques. Les personnes et peuples qui aspirent à la liberté, car opprimés et assujettis, gisant sous le poids des violences et toute formes d’abus. Ne sont pas du reste ceux qui sont opprimés par les puissances des ténèbres et du diable. Ceux qui sont éprouvés par la maladie, la souffrance, surtout à cause du Covid-19. 

 

A nous tous donc, la Parole de Dieu adresse une parole d’espérance et nous appelle à la foi. Car Dieu s’engage pour changer notre situation. Mais chacun de nous doit préparer son cœur pour l’accueillir. Il s’avère indispensable donc de renoncer à nos actions mauvaises, nous convertir, réorienter et recentrer notre vie sur Dieu. Ainsi, la délivrance annoncée par ces lectures sera réalisée dans nos vies. Amen.