samedi 26 novembre 2022

1er DIMANCHE DE L’AVENT, ANNÉE A


Lectures

Isaïe 2,1-5

Ps 122

Romains 13,11-14

Matthieu 24,37-44

 

Méditation

En ce premier dimanche de l’Avent, nous commençons une nouvelle année liturgique. Dans le langage courant, « avent » signifie la venue ou l’arrivée d’un événement important, d’une grande personnalité ou d’une invention. Dans le langage liturgique, on entend par « Avent », la période de quatre semaines de préparation pour la commémoration de la Nativité de Jésus-Christ, célébrée le jour de Noël (25 décembre). Mais l’Avent nous rappelle aussi que le Christ vient tous les jours dans nos vies et qu’il reviendra glorieusement à la fin des temps (la Parousie). Ainsi, l’Avent est une saison de promesse, d’attente vigilante et d’espérance.

 

Dans l’Évangile, Jésus invite ses disciples à veiller et à se tenir prêts pour la venue du Fils de l’Homme ; car il viendra en une heure à laquelle ils ne s’attendent pas. Selon lui, les contemporains de Noé étaient tellement submergés dans la poursuite des choses ordinaires qu’ils ne s’aperçurent pas de l’imminence du Déluge. Ils ne soupçonnaient absolument rien et furent soudainement détruits. Le disciple du Christ, au contraire, doit veiller et se tenir prêt en tout temps.

 

Ainsi, la certitude que le Christ viendra nous conduit à envisager lavenir avec confiance, comme nous le demande le prophète Isaïe. Il annonce que les jours arrivent où toutes les nations afflueront vers la montagne de la Maison du Seigneur. Dieu établira la paix et l’harmonie parmi les peuples. Cette vision merveilleuse est une promesse divine et nous pousse à adopter une attitude de pèlerinage, de chemin vers Dieu. Dans cette logique, marcher à la lumière du Seigneur comme nous invite le prophète, c’est accepter de quitter les ténèbres de nos péchés et vivre dans la lumière du Christ. Saint Paul a donc raison quand il nous exhorte à rejeter les activités des ténèbres et nous comporter comme on le fait en plein jour, en évitant toute duplicité et en vivant honnêtement. 

 

En ce temps de l’Avent, nous sommes donc invités à éviter les comportements qui peuvent endormir notre conscience, notamment les orgies et l’ivresse, la débauche et la luxure, la rivalité et la jalousie. Puissions-nous rechercher la présence du Seigneur à travers la prière et les bonnes œuvres afin qu’il puisse nous trouver prêts quand il viendra. Amen

 

Je vous souhaite une bonne année et une fructueuse saison de l’Avent !!!

 

samedi 19 novembre 2022

SOLENNITÉ DU CHRIST, ROI DE L'UNIVERS, ANNÉE C

Lectures

2 Samuel 5,1-3

Psaume 121 (122)

Colossiens 1,12-20

Luc 23,35-43

 

Méditation 

Nous célébrons aujourd’hui la solennité du Christ, Roi de l'univers, une solennité qui clôture l'année liturgique. En effet, les lectures nous présentent deux images apparemment contrastées de la royauté de Jésus-Christ. L’hymne de Saint Paul célèbre la prééminence du Christ Jésus et sa Seigneurie sur toute la création. Mais au même moment, l'Évangile nous présente Jésus ridiculisé et crucifié. 

 

Le point est que nous ne pouvons pas célébrer la royauté de Jésus Christ sans regarder la Croix. Jésus est Roi non parce qu’il s’arroge le pouvoir, mais parce qu’il donne sa vie pour l’humanité. Aussi, quand les chefs, les soldats et l’un des malfaiteurs crucifiés avec Jésus demandent-ils une démonstration de force, le « bon larron » reconnaît la royauté de Jésus et dit : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume ». En réponse, Jésus lui déclare : « Amen, je te le dis : aujourd’hui même, avec moi, tu seras dans le Paradis ». Nous voyons donc ce que signifient les paroles de saint Paul lorsqu'il dit que Dieu nous a arrachés au pouvoir des ténèbres et nous a « transférés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés ». 

 

Jésus est donc Roi, mais pas à la manière du monde. La logique du monde associe les rois à la force et au prestige, à la noblesse et à la richesse. Souvent, les intérêts personnels et les ambitions égoïstes motivent leur règne et leurs décisions. Mais Jésus est le Roi qui donne sa vie pour tous. Il est venu inaugurer un royaume d’amour et de miséricorde, de vérité, de justice et de paix. 

 

Pour entrer dans ce royaume, il faut le reconnaître et l’accepter comme Roi et Seigneur de nos vies ; et pour le reconnaitre, il faut regarder la Croix. Comme les tribus d’Israël qui donnèrent l’onction à David afin qu’il régnât sur elles, reconnaissons notre besoin de nous confier au Roi Jésus, le seul qui puisse nous protéger, nous conduire et nous donner la vie. Que nos dirigeants de tout ordre reconnaissent la royauté du Christ et le prennent pour modèle afin que notre monde soit un royaume d’amour et de respect mutuel, de pardon et de réconciliation, de justice et de paix. Amen

 

Bonne Fête !!!

vendredi 11 novembre 2022

33e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, ANNÉE C


Lectures

Malachie 3,19-20

Ps 97,5-9

2 Thessaloniciens 3,7-12

Luc 21,5-19

 

Méditation

En ce dimanche qui précède la solennité du Christ Roi, les textes liturgiques nous parlent de la fin des temps. Dans la première lecture, le prophète Malachie annonce « le jour du Seigneur ». Ce sera un jour terrifiant pour les orgueilleux, les méchants et les impies, car ils seront consumés. Mais pour les justes et ceux qui craignent le nom de Dieu, ce sera un jour de salut et de révélation de la gloire du Seigneur.

 

Dans l'Évangile, certaines personnes s’émerveillent de la magnificence du Temple de Jérusalem. Mais Jésus annonce que « des jours viendront, où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit ». Il annonce également les événements précurseurs de la fin des temps : tribulations, les faux prophètes, catastrophes naturelles, guerres, persécutions des croyants. Mais le croyant ne doit pas être terrifié, car « pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie »

 

En fait, à chaque époque, les gens ont espéré que la fin du monde se produirait Den leur temps, comme c’était le cas des Thessaloniciens. Certains parmi eux, persuadés de l’imminence du retour du Christ, avaient perdu la motivation pour leurs responsabilités quotidiennes surtout le travail. Mais pour l’apôtre Paul, l'inévitabilité de la fin des temps et le retour « imminent » du Seigneur ne doivent pas nous rendre oisifs, « affairés sans rien faire ». Le chrétien doit travailler avec diligence en attendant le retour du Seigneur. Notre espérance du retour glorieux du Christ doit être accompagnée par notre vigilance quotidienne. 

 

Bref, il faut prier sans cesse, mais il faut aussi travailler sans cesse. Notre travail doit se réaliser à travers les gestes concrets d’amour, de solidarité et de fraternité envers les autres, surtout envers les pauvres et les plus démunis. C’est ainsi que nous continuerons à travailler pour le Royaume de Dieu. En ce jour où nous célébrons la Sixième Journée Mondiale des Pauvres, demandons la grâce d’être sensibles à la misère et à la souffrance de nos frères et sœurs dans l’indigence. Prions pour eux afin que leur espérance dans le Seigneur ne soit pas en vain. Amen. 

samedi 5 novembre 2022

32e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, ANNÉE C

Lectures

2 Maccabées 7, 1-2, 9-14

Ps 17 

2 Thessaloniciens 2,16–3, 5

Luc 20,27-38

 

Méditation 

Le thème qui émerge des lectures d’aujourd’hui est la foi en la résurrection des morts. Dans l'Évangile, les sadducéens, qui niaient la résurrection, présentent une histoire non seulement pour tendre un piège à Jésus mais aussi pour ridiculiser la croyance en la résurrection. Mais Jésus, s’appuyant sur l’Écriture, les assure qu'il y a bel et bien la vie après la mort, car Dieu n’est pas le Dieu des morts mais le Dieu des vivants. De plus, dans la vie éternelle, les enfants de la résurrection ne se marient pas, ni ne sont donnés en mariage, car ils deviennent comme des anges. 

 

Ainsi, la question à poser n’est pas s’il y a ou non la vie éternelle, mais plutôt comment faire pour être jugé digne de la vie éternelle. La croyance en la vie après la mort devient alors source d’inspiration et d’encouragement, surtout face aux épreuves et aux persécutions de la vie présente. C'est ce que nous voyons dans le martyre des sept frères et de leur mère raconté dans la première lecture. L’histoire se déroula vers l’an 165 av. J.C., pendant la persécution d'Antiochus Épiphane, qui était déterminé à imposer aux Juifs la culture et la religion grecques, amenant nombreux juifs à renier leur foi. 

 

En écoutant ce récit, on peut se demander: qu’y a-t-il de mal à manger un peu de porc si cela sert à sauver sa vie? En fait, le problème de fond était plus que la « viande de porc ». C’était un problème de choix. Pas un choix entre manger et ne pas manger la viande de porc. Mais un choix entre rester fidèle à Dieu ou obéir à l’ordre d'Antiochus. Les sept frères et leur mère avaient choisi de mourir plutôt que de renier leur foi. Ils endurèrent torture et cruauté parce qu'ils avaient la ferme conviction que le Seigneur Dieu les ressusciterait.

 

Dans notre monde de plus en plus sécularisé, la foi en la résurrection est ridiculisée et la « viande de porc » a pris différents noms : pouvoir, popularité, sexe, argent, travail, promotion, etc. Nombreux sont ceux qui compromettent leur identité chrétienne et les vertus évangéliques face à ces choses. Ainsi, comme saint Paul dans de la deuxième lecture, demandons à Dieu de nous délivrer des gens pervers et des situations qui peuvent nous conduire à la mort éternelle. En ce mois dédié à nos frères et soeurs défunts, prions pour que la lumière sans déclin brille à leurs yeux. Amen