1 Samuel 16,1.6-7.10-13
Éphésiens 5,8-14
Jean 9,1-41
Le quatrième dimanche de Carême est appelé le «dimanche
de Laetare» ou dimanche de la joie. En ce dimanche, la Liturgie nous invite à
nous réjouir en anticipation de la joie pascale qui nous attend. Mais comment
pouvons-nous nous réjouir lorsque le monde entier est dans l'agonie et en
détresse à cause du COVID-19 ou du Coronavirus? Comment pouvons-nous nous
réjouir lorsque des milliers de personnes meurent chaque jour à cause de ce
virus? Comment se réjouir quand des millions de catholiques sont privés de
l'Eucharistie qui est la source et le sommet de notre vie chrétienne? Comment
pouvons-nous nous réjouir quand le Dieu que nous servons semble être loin et
indifférent à nos souffrances et à nos cris?
En effet, nous pouvons trouver mille et une raisons de ne
pas nous réjouir; et pourtant, la Parole de Dieu nous invite toujours à la joie
parce que notre vraie joie ne réside pas dans ce qui se passe autour de nous
mais dans notre relation avec Jésus-Christ, qui a été «envoyé» par le Père pour
être la «Lumière du monde». L’aveugle-né dans l'Évangile d’aujourd’hui était
dans l'obscurité totale. Il était un mendiant, abandonné et seul. Mais sa
rencontre avec Jésus changea sa condition. Ainsi, les paroles de Paul dans la
deuxième lecture sont très appropriées par rapport à cet homme: "Autrefois,
vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur."
Cet homme aveugle-né ne pouvait pas être reconnu par les
siens et les pharisiens parce que Jésus venait de transformer sa vie. Il
pouvait désormais voir la lumière du jour et la beauté de la nature. Il pouvait
louer Dieu et témoigner de cette grâce qu'il avait reçue de Jésus le Messie. De
même, David pouvait se réjouir parce que Dieu l'avait comblé au-delà de toute attente,
au-delà de la compréhension humaine. Bien qu'un jeune garçon et considéré pour
rien, il a été choisi et oint pour être le futur roi d'Israël. Car Dieu voit le
cœur et non les apparences. Ses chemins ne sont pas nos voies, et ses pensées
ne sont pas nos pensées (cf. Is 55, 8).
Dieu est capable de nous élever de notre néant et rendre manifestes
ses œuvres en nous. Lorsque nous nous sentons désespérés et abandonnés, il
révèle sa grandeur et sa proximité. Lorsque tout semble noir et qu’on a l’impression
de marcher dans la nuit, c’est là que surgit la Lumière du Christ. Ainsi, en
ces temps d’épreuve et de difficultés que le monde entier traverse, mettons
notre confiance en Lui et ne cédons pas à la peur et à la panique. Soyons plus
connectés à Jésus par la prière et la lecture méditative de sa Parole. Trouvons
en lui la source de notre joie. Qu'il nous bénisse et nous protège. Amen
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