samedi 21 mars 2020

4e Dimanche de Carême, Année A


1 Samuel 16,1.6-7.10-13
Éphésiens 5,8-14
Jean 9,1-41

Le quatrième dimanche de Carême est appelé le «dimanche de Laetare» ou dimanche de la joie. En ce dimanche, la Liturgie nous invite à nous réjouir en anticipation de la joie pascale qui nous attend. Mais comment pouvons-nous nous réjouir lorsque le monde entier est dans l'agonie et en détresse à cause du COVID-19 ou du Coronavirus? Comment pouvons-nous nous réjouir lorsque des milliers de personnes meurent chaque jour à cause de ce virus? Comment se réjouir quand des millions de catholiques sont privés de l'Eucharistie qui est la source et le sommet de notre vie chrétienne? Comment pouvons-nous nous réjouir quand le Dieu que nous servons semble être loin et indifférent à nos souffrances et à nos cris?

En effet, nous pouvons trouver mille et une raisons de ne pas nous réjouir; et pourtant, la Parole de Dieu nous invite toujours à la joie parce que notre vraie joie ne réside pas dans ce qui se passe autour de nous mais dans notre relation avec Jésus-Christ, qui a été «envoyé» par le Père pour être la «Lumière du monde». L’aveugle-né dans l'Évangile d’aujourd’hui était dans l'obscurité totale. Il était un mendiant, abandonné et seul. Mais sa rencontre avec Jésus changea sa condition. Ainsi, les paroles de Paul dans la deuxième lecture sont très appropriées par rapport à cet homme: "Autrefois, vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur."

Cet homme aveugle-né ne pouvait pas être reconnu par les siens et les pharisiens parce que Jésus venait de transformer sa vie. Il pouvait désormais voir la lumière du jour et la beauté de la nature. Il pouvait louer Dieu et témoigner de cette grâce qu'il avait reçue de Jésus le Messie. De même, David pouvait se réjouir parce que Dieu l'avait comblé au-delà de toute attente, au-delà de la compréhension humaine. Bien qu'un jeune garçon et considéré pour rien, il a été choisi et oint pour être le futur roi d'Israël. Car Dieu voit le cœur et non les apparences. Ses chemins ne sont pas nos voies, et ses pensées ne sont pas nos pensées (cf. Is 55, 8).

Dieu est capable de nous élever de notre néant et rendre manifestes ses œuvres en nous. Lorsque nous nous sentons désespérés et abandonnés, il révèle sa grandeur et sa proximité. Lorsque tout semble noir et qu’on a l’impression de marcher dans la nuit, c’est là que surgit la Lumière du Christ. Ainsi, en ces temps d’épreuve et de difficultés que le monde entier traverse, mettons notre confiance en Lui et ne cédons pas à la peur et à la panique. Soyons plus connectés à Jésus par la prière et la lecture méditative de sa Parole. Trouvons en lui la source de notre joie. Qu'il nous bénisse et nous protège. Amen

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