vendredi 6 mars 2020

2e Dimanche de Carême, Année A


Genèse 12: 1-4
2 Timothée 1: 8-10
Matthieu 17: 1-9

Habituellement, le récit de la Transfiguration est proclamée le deuxième dimanche du Carême. Situer cet événement dans son contexte peut être instructif. En effet, la Transfiguration a été précédée de deux événements : la confession de Pierre que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant (Matt. 16:16) ; et la prédiction choquante des souffrances, de la mort et de la résurrection de Jésus (Matt. 16:21). Vient ensuite la merveilleuse expérience de la Transfiguration.

Alors qu'il priait sur une haute montagne en présence de Pierre, Jacques et Jean, Jésus fut transfiguré; son visage devint brillant comme le soleil et ses vêtements, blancs comme la lumière. Et soudain, Moïse et Élie apparurent et s’entretenaient avec lui. Puis, une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et de la nuée, une voix disait: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le !» (Matthieu 17:1-9)

Par la transfiguration donc, Jésus voulait renforcer la foi des disciples et leur enseigner qu'après sa douloureuse passion et sa mort, il sera glorifié, car il n'y aurait pas de dimanche de Pâques sans le Vendredi Saint. Ainsi, le message de la Transfiguration nous est adressé aujourd'hui, car dans notre cheminement en cette vie, les souffrances et les croix, les ennuis et les déceptions sont inévitables. Et comme Abraham à qui Dieu demanda de quitter la maison de son père pour un pays qu’il ne connaissait pas (Gen. 12:1-4), nous aussi nous sommes parfois invités à accomplir des actions même absurdes en faisant confiance en Dieu qui est toujours fidèle. Et comme Timothée dans la deuxième lecture, nous sommes exhortés à prendre notre part des souffrances liées à l’annonce de l'Évangile non à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce (2 Tim. 1:8-10).

Ainsi, au milieu des moments d’épreuves, des croix que nous devons porter, les difficultés et les peines à supporter, une chose est sûre: Dieu nous conduit à la gloire. Oui, nos visages peuvent être défigurés à cause de la douleur, la maladie et des larmes; mais si nous permettons à Jésus de nous rencontrer dans la prière, dans les sacrements, en particulier l'Eucharistie et la confession, etc., nos visages seront sûrement transfigurés comme le sien. Puisse-t-il nous aider à fixer nos regards sur la couronne qui nous attend aux termes de nos luttes, et d’avoir part à sa gloire après les tentations et les épreuves de la vie présente. Amen

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