dimanche 31 octobre 2021

SOLENNITÉ DE LA TOUSSAINT

Lectures

Apocalypse 7,2-4.9-14

Psaume 23 (24)

1 Jean 3,1-3

Matthieu 5,1-12

 


Méditation


Nous célébrons aujourd'hui la solennité de la Toussaint. Nous appliquons souvent le titre de sainteté aux catholiques qui se sont distingués par une vie de foi féconde, un témoignage héroïque du Christ dans le martyre ou une vie de vertus chrétiennes exemplaires, et qui ont été canonisés (ou béatifiés) officiellement par l'Église. Mais la célébration de « Tous les Saints » fait référence à cette multitude d'hommes et de femmes, d'enfants et de vieillards, chrétiens et non chrétiens, de toutes les générations, dont la vie sur la terre a plu à Dieu et qui sont maintenant avec Lui au paradis. 

 

Dans la première lecture, saint Jean nous raconte sa vision de 144 000 personnes venant des douze tribus d'Israël, ainsi que d'une « foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toutes les nations, tribus, peuples et langues ». Ils étaient vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main devant le trône de Dieu et de l'Agneau. Ils venaient de la grande détresse, et avaient blanchi leurs robes dans le sang de l'Agneau (Ap. 7,2-4.9-14).

 

Ils n'étaient pas des surhommes sur la terre, mais des hommes et des femmes ordinaires comme nous. Ils ont été fidèles jusqu'au bout malgré tout. Ils ont fait preuve des vertus proclamées par notre Seigneur Jésus-Christ dans les Béatitudes, comme étant «la Charte de la Sainteté », et « les pistes vers le royaume des cieux » (Matt. 5 : 1-12). Car Dieu nous a créés pour être avec lui. Il nous a comblés de son amour et a fait de nous ses enfants. Mais ce que nous serons n'a pas encore été révélé. Notre espérance est donc de devenir semblables à lui quand nous le verrons tel qu'il est (1Jean 3 : 1-3).

 

Conséquemment, la sainteté n’est pas réservée à quelques privilégiés. Chacun de nous est appelé à être saint. Nous sommes tous appelés à la perfection. Mais souvenons-nous que «la perfection ne consiste pas à faire des choses extraordinaires, mais à faire des choses ordinaires de façon extraordinaire ». Bref, devenir saint, c’est rechercher le bien, faire le bien, et le faire bien par pur amour. Car quiconque cherche le bien trouve Dieu. Mais nous ne pouvons pas toujours bien faire le bien sans la grâce de Dieu. Puissions-nous être comblés de sa grâce afin de pouvoir suivre les traces des saints et contempler sa gloire au ciel un jour. Amen

 

Bonne fête à tous et à toutes !

samedi 30 octobre 2021

31E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, ANNÉE B


Deutéronome 6, 2-6 

Psaume 17 (18)

Hébreux 7, 23-28 

Marc 12, 28-34

 

Les textes liturgiques de ce dimanche nous présentent l’amour comme le premier de tous les commandementsLa première lecture nous présente le fameux « Shema Israël » qui s’articule en quatre petits préceptes : craindre le Seigneur l’Unique Dieu, observer ses décrets et ses commandementsl’écouter dans l’obéissance, et l’aimer de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa forceLa fidélité du peuple à ce « Shema Israël » garantira son bonheur et sa fécondité (Deut. 6,2-6).

 

Dans l’évangile, l’un des scribes interroge Jésus sur le premier des commandements. Jésus répond en se référant au « Shema Israël » mettant en évidence la centralité du précepte de l’amour dans notre vie : aimer Dieu et aimer son prochain. Ce « Shema Israël » qui était une profession de foi et un appel à l’obéissance devient ainsi un style de vie. Jésus réduit donc pour nous la distance vers la vie éternelle en nous invitant à mettre en pratique ce double commandement de l’amour. Car l’amour pour Dieu est inséparable de l’amour pour son prochain. Il n’abolit pas la Loi donnée au peuple d’Israël à travers Moïse mais la raffine pour que nous puissions la comprendre davantage, car nous ne pouvons pas aimer Dieu que nous ne voyons pas si nous n’aimons pas le prochain que nous voyons.

 

Si donc aimer Dieu, c’est l’écouter dans l’obéissance et dans la foi, aimer son prochain signifie simplement rechercher son bien. Ainsi, dire je t’aime, signifie je te veux du bien. Or ces paroles, je te veux du bien, ne doivent pas rester dans le discours. Elles doivent être traduites en des actes concrets, en de petits gestes qui démontrent qu’on aime vraiment. C’est pourquoi à vrai dire, l’amour ne se dit pas, l’amour se vit. 

 

Le modèle de cet amour vécu, bienveillant, total, désintéressé et inconditionnel est Jésus-Christ lui-même. Car en faisant du bien aux gens au cours de son ministère public, et surtout en offrant sa vie pour notre rédemption sur la croix, il nous aima jusqu’au bout, devenant ainsi le Grand Prêtre par excellence dont nous avons besoin (Héb. 7,23-28). Demandons-lui donc la grâce d’ouvrir nos cœurs afin que nous puissions l’écouter, l’aimer et aimer nos frères et sœurs. Amen 

   

samedi 23 octobre 2021

30e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, ANNÉE B

Lectures

Jérémie 31,7-9 

Psaume 125 

Hébreux 5,1-6 

Marc 10,46-52 

 

Méditation

Dieu est fidèle, libérateur et Sauveur. Son désir est de sauver l’homme. En effet, la deuxième lecture nous rappelle que Dieu ne cesse de choisir des prêtres comme médiateurs entre lui et les hommes, afin de continuer son œuvre libératrice et salvatrice parmi son peuple.

 

Dans la première lecture, Dieu promet la libération et la restauration à son peuple qui était en exile. Dieu lui-même ramènerait le reste d’Israël, son peuple, y compris les invalides et les vulnérables et les installerait sur leur terre. C’est pourquoi le psalmiste célèbre les merveilles de Dieu pour avoir accompli sa promesse en délivrant et en ramenant les captifs à Sion. 

 

L’Évangile raconte la guérison de l’aveugle de Jéricho. L’homme est simplement identifié comme Bartimée. Or Bartimée veut dire « fils de Timée ». Cela veut dire que l’homme n’avait pas de nom propre ; et donc pas de statut social. Il était aveugle, donc incapable de voir la lumière du soleil et apprécier beauté de la vie. Et encore il mendiait au bord de la route pour survivre. Mais sa rencontre avec Jésus changea sa situation. Il fut guéri de sa cécité. 

 

Nous aussi avons besoin de ces rencontres avec le Seigneur afin qu’il nous guérisse de nos différentes formes de cécité et d’aveuglement. Comme Bartimée, nous devons laisser tomber nos manteaux d’orgueil, d’ambitions égoïstes, de désir de vengeance, de nos fausses sécurités, et avancer libres vers Jésus-Christ.

 

Bartimée nous est donc donné aujourd’hui comme un modèle de foi. Une foi qui a conscience de son besoin d’être guérie. Une foi qui cherche à voir la lumière. Une foi qui veut apprécier la beauté de la vie et célébrer les merveilles de Dieu. Une foi ferme, inébranlable, persévérante par laquelle nous resterons calmes au milieu des croix, des labeurs, des déceptions, des critiques décourageantes des autres. Et une foi qui voit l’action de Dieu au-delà de l’opacité des évènements de chaque jour. Que le Seigneur nous y aide. Amen. 

 

samedi 16 octobre 2021

29e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, ANNÉE B

Lectures:

Isaïe 53,10-11 

Psaume 32 

Hébreux 4,14-16 

Marc 10, 35-45

 

Méditation:

Nous ne servons pas un Dieu qui est insensible et cruel ou qui prend plaisir à la souffrance de l’homme. Nous servons un Dieu vivant, aimable, compatissant et fidèle. Il se fait proche de l’homme et s’identifie même avec l’homme pour libérer l’homme. 

 

Dans la première lecture, le prophète Isaïe nous parle du serviteur « broyé par la souffrance » qui a fait de sa vie un sacrifice d’expiation en prenant sur lui les péchés de la multitude (Is. 53,10-11)La fin de l’Evangile d’aujourd’hui nous permet d’identifier Jésus avec ce Serviteur Souffrant : « le Fils de l’Homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » Par sa Passion et sa mort, Jésus a offert sa vie pour notre rédemption, notre libération. Il s’est offert pour le pardon de nos péchés et nous a réconciliés avec Dieu le Père (Mc 10,35-45). 

 

C’est pourquoi répondant à la demande de Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui cherchaient à sécuriser des sièges auprès de lui dans sa gloire, Jésus leur donne les images de la coupe d’angoisse et de souffrance qu’il allait boire, et du baptême de la mort qu’il allait subir dans les mains des hommes. Et c’est par ce chemin d’humilité et d’humiliation, du service et du don de soi que Jésus nous a justifiés.

 

Ainsi donc, l’auteur de la Lettre aux Hébreux présente Jésus Christ comme le Grand Prêtre par excellence dont nous avons besoin. Ayant partagé notre condition humaine en toute choses excepté lé péché, il est capable de sympathiser avec nous dans nos épreuves, nos tentations et faiblesses. Pleins d’assurance et de confiance, nous pouvons donc nous approcher du Trône de Dieu pour recevoir secours, grâce et miséricorde en temps voulu. 

 

Voici donc une parole d’encouragement et d’espérance pour nous. N’ayons pas peur de nous approcher du Seigneur et demander sa grâce. Demandons-lui aussi de nous apprendre à servir les autres afin de les soulager dans leurs souffrances et douleurs. Amen 

 

samedi 9 octobre 2021

28ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, ANNÉE B

Lectures:

Sagesse 7,7-11

Ps 89,12-17

Hébreux 4,12-13

Marc 10,17-30


Méditation:


La Parole de Dieu est vivante et plus tranchante qu’aucun glaive à double tranchant. Elle pénètre notre être intérieur et révèle nos pensées secrètes (cf. Héb 4, 12-13). Elle nous interpelle toujours. Aujourd'hui, elle nous invite à porter un regard nouveau sur notre attitude envers les richesses et les biens matériels. En effet, les biens matériels sont bons et indispensables pour notre bien-être ; mais le danger est qu’ils peuvent facilement nous posséder au lieu que nous les possédions, devenant ainsi esclaves de nos propres richesses.

 

Dans l'évangile d'aujourd'hui, un homme riche s'approcha de Jésus et, s'agenouillant devant lui, lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour recevoir la vie éternelle en héritage ? Cette question révèle la bonne volonté de cet homme et sa quête profonde du salut. C'était un homme sincère qui avait observé les commandements de Dieu dès son jeune âge. Mais une chose lui manquait : se détacher de sa richesse. Comme il était trop attaché à sa richesse, il s'en alla très triste, quand Jésus lui dit d'aller vendre tous ses biens, de les donner aux pauvres, puis de venir le suivre. Ses richesses, ou mieux encore, son attitude envers ses richesses, étaient devenues un obstacle pour lui à la suite du Seigneur et d'hériter la vie qu'il recherchait.

 

En vérité, demander à un riche de laisser toutes ses richesses pour suivre un prédicateur itinérant n'était pas une décision légère à prendre au bord de la route. Mais la demande de Jésus et son interaction avec ses disciples nous montrent que le chemin vers la vie éternelle ne consiste pas simplement à observer la loi. Elle exige le détachement des possessions terrestres et une adhésion inconditionnelle aux exigences de l’Évangile

 

Les disciples avaient tout quitté pour suivre Jésus ; ainsi, leur récompense serait grande. De même, l'auteur du livre de la Sagesse tenait tout, y compris le pouvoir, les richesses, le statut social, les privilèges et la beauté, comme rien devant la sagesse de Dieu (Sagesse 7,7-11). Saint Paul aussi considérait tout ce qu'il avait gagné dans la vie comme une ordure en raison du bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ notre Seigneur et Sauveur (cf. Ph 3, 8). Nous aussi, demandons au Seigneur la grâce de pouvoir nous détacher des biens matériels pour le suivre dans la liberté, et recevoir la vie éternelle en héritage. Amen.

samedi 2 octobre 2021

27e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, ANNÉE B

Les Lectures:

Genèse 2,18-24 

Psaume 127 

Hébreux 2,9-11 

Marc 10,2-16 

 

Méditation:

De nos jours, les unions homosexuelles, la promiscuité et le mariage à essai sont défendus, légalisés et célébrés. Lorsque les choses tournent mal dans le mariage, de nombreux conjoints pensent au divorce. Mais les lectures d'aujourd'hui nous disent quelque chose de différent.

 

La première lecture nous rappelle que le mariage a été voulu par Dieu lui-même. Dieu créa l'homme et la femme pour qu'ils deviennent un pour la vie. Ils ont été créés égaux pour se connaître et s'accepter dans leurs différences. Quand l'homme vit la femme, il était très heureux parce qu'il avait trouvé une aide, une compagne (Genèse 2,18-24). Le mariage est donc une communion totale de vie, ordonnée à l’épanouissement et au bien des conjoints, sans oublier le bien et l’éducation des enfants.

 

En devenant « un seul corps » dans le mariage, les époux sont unis pour la vie. Dissoudre le lien conjugal, c'est aller contre la volonté de Dieu : « Ce donc que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas », dit Jésus aux pharisiens qui lui demandèrent s'il était permis de répudier sa femme (Mc 10,2- 16). En renvoyant ses interlocuteurs au commencement de la création, Jésus voulait leur faire comprendre que l'unité et l'indissolubilité qui caractérisent le mariage ont été voulues par Dieu; le mariage est donc un engagement à vie. Ainsi, le lien conjugal ne peut être rompu sans briser le cœur d'une personne humaine.

 

Que pouvons-nous donc faire pour garder notre mariage à vie ? Premièrement, apprenons à aimer comme des enfants : leur simplicité, humilité et confiance inconditionnelle. Ils peuvent se quereller et se battre, mais peu de temps après, ils se retrouvent pour jouer ensemble ; ils ont la mémoire courte des douleurs, des blessures et des humiliations causées par leurs camarades. Donc, quand il y a des malentendus, des blessures et des problèmes dans votre mariage, n'abandonnez pas. Choisissez la voie du dialogue, du pardon et de la réconciliation. Soyez humble et dites « Je suis désolé » pour reconnaitre votre faute ; dites « Merci » pour montrer l’appréciation.

 

Enfin, donnez au Christ une place dans votre mariage. La deuxième lecture nous dit que c’était pour nous sanctifier que Jésus-Christ s’est abaissé un peu au-dessous des anges pour devenir notre frère (Héb. 2,9-11). Si Jésus est notre frère, alors c'est en famille que nous pouvons le rencontrer plus intimement. Sa présence devient une source de bénédiction, de sanctification, de paix et de consolation pour la famille ; car une famille sans le Christ est une famille de crise. Qu'il bénisse nos foyers et nous accorde la joie, l’unité et la fécondité. Amen.