Deutéronome 6, 2-6
Psaume 17 (18)
Hébreux 7, 23-28
Marc 12, 28-34
Les textes liturgiques de ce dimanche nous présentent l’amour comme le premier de tous les commandements. La première lecture nous présente le fameux « Shema Israël » qui s’articule en quatre petits préceptes : craindre le Seigneur l’Unique Dieu, observer ses décrets et ses commandements, l’écouter dans l’obéissance, et l’aimer de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force. La fidélité du peuple à ce « Shema Israël » garantira son bonheur et sa fécondité (Deut. 6,2-6).
Dans l’évangile, l’un des scribes interroge Jésus sur le premier des commandements. Jésus répond en se référant au « Shema Israël » mettant en évidence la centralité du précepte de l’amour dans notre vie : aimer Dieu et aimer son prochain. Ce « Shema Israël » qui était une profession de foi et un appel à l’obéissance devient ainsi un style de vie. Jésus réduit donc pour nous la distance vers la vie éternelle en nous invitant à mettre en pratique ce double commandement de l’amour. Car l’amour pour Dieu est inséparable de l’amour pour son prochain. Il n’abolit pas la Loi donnée au peuple d’Israël à travers Moïse mais la raffine pour que nous puissions la comprendre davantage, car nous ne pouvons pas aimer Dieu que nous ne voyons pas si nous n’aimons pas le prochain que nous voyons.
Si donc aimer Dieu, c’est l’écouter dans l’obéissance et dans la foi, aimer son prochain signifie simplement rechercher son bien. Ainsi, dire je t’aime, signifie je te veux du bien. Or ces paroles, je te veux du bien, ne doivent pas rester dans le discours. Elles doivent être traduites en des actes concrets, en de petits gestes qui démontrent qu’on aime vraiment. C’est pourquoi à vrai dire, l’amour ne se dit pas, l’amour se vit.
Le modèle de cet amour vécu, bienveillant, total, désintéressé et inconditionnel est Jésus-Christ lui-même. Car en faisant du bien aux gens au cours de son ministère public, et surtout en offrant sa vie pour notre rédemption sur la croix, il nous aima jusqu’au bout, devenant ainsi le Grand Prêtre par excellence dont nous avons besoin (Héb. 7,23-28). Demandons-lui donc la grâce d’ouvrir nos cœurs afin que nous puissions l’écouter, l’aimer et aimer nos frères et sœurs. Amen
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