jeudi 30 décembre 2021

SOLENNITÉ DE LA SAINTE MARIE, MÈRE DE DIEU

Lectures

Nombres 6,22-27

Galates 4,4-7 

Luc 2,16-21

 

Méditation

Avec un cœur plein de joie et de gratitude, nous voici devant une nouvelle année avec tout ce qu’elle renferme de mystérieux, d’incertain mais aussi d’espérant. Dans ce contexte, le 1er Janvier est souvent riche de symbolisme ; et la liturgie nous offre trois symboles qui nécessitent l’attention : Femme-Mère, Bénédiction-Dieu et Paix-Monde. En effet, l’Église nous invite à célébrer une femme en ce premier jour de l’année ; or la femme est symbole de vie et de fécondité. Cette femme, c’est Marie, Mère de notre Seigneur Jésus-Christ et notre Mère dans l’ordre de la grâce. 

 

Ensuite, la liturgie de la Parole s’ouvre en parlant de la bénédiction. Or « bénir » quelqu’un, c’est « dire du bien » sur la vie de la personne. Ainsi, la bénédiction liturgique du peuple d’Israël consistait à invoquer le « NOM » du SEIGNEUR sur le peuple et comportait trois choses : que Dieu « te garde », « qu’il te prenne en grâce », et « qu’il t’apporte la paix. »  

 

Chers fidèles lecteurs et lectrices de « LA SEMENCE », j’aimerais donc formuler mes meilleurs vœux, et ma prière pour vous, au tour de quatre mots : vie, protection, grâce et paix. Je vous souhaite une vie pleine de joie et de fécondité. Que le Seigneur vous garde de tout malheur et vous protège ; qu’il vous donne l’assurance de sa présence surtout au milieu de vos doutes, tribulations et épreuves. 

 

Qu’il vous accorde les grâces dont vous avez besoin et vous aide à accepter tous les évènements qui vont marquer votre vie en cette année 2022 comme une grâce ; car tout est grâce ! Et qu’il vous donne sa paix. Oui, la paix (shàlôm), ce mot qui, au sens biblique, n’est pas simplement absence de guerre mais exprime bonne relation avec Dieu, avec autrui et avec la nature, intégrité d’un être et de la société, santé, sérénité, prospérité matérielle et spirituelle. Je vous souhaite donc cette paix qui vient de Dieu et qui surpasse tout. Pour finir, je vous confie à la protection maternelle de Marie, Mère de Dieu et Reine de la Paix.  

 

Prions : O Marie, avec toi et par toi, nous rendons grâce à Dieu pour cette année qui s’ouvre devant nous. Obtiens pour nous la grâce de marcher avec ton Fils dans la vérité, la joie et la paix, ensemble avec nos frères et sœurs. Marche avec nous, protège-nous, et fais que nous vivions chaque moment de cette année avec confiance et espérance. Amen 

 

Bonne et Heureuse Année !

 

 

samedi 25 décembre 2021

FÊTE DE LA SAINTE FAMILLE, ANNÉE C


1 Samuel 1,20-22.24-28 

Psaume 83 ; 

1 Jean 3,1-2.21-24 

Luc 2,41-52

 

Nous célébrons aujourd’hui la fête de la Sainte Famille. Nous sommes invités à poser un nouveau regard sur nos familles et à prendre le foyer de Nazareth, la famille de Jésus, Marie et Joseph comme notre modèle. Oui, il n’existe pas de foyer parfait ni de famille sans problèmes. Ce qui importe, c’est de savoir gérer les situations difficiles et d’incompréhension.

 

J’aimerais donc proposer quelques pistes pour notre méditation à partir des textes liturgiques de ce jour :

1.     Vivre et célébrer notre foi ensemble. Une des caractéristiques de la famille d’Elcana, présentée dans la première lecture, est que Elcana avait l’habitude de monter au sanctuaire avec toute la famille pour offrir le sacrifice au Seigneur. Dans l’Evangile, Luc précise que chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâques. Ainsi, aller à l’église ensemble, prier ensemble, lire la Bible ensemble en tant que membres de la famille ne peut que resserrer les liens d’unité de nos familles et de nos foyers. Ce faisant, nous laissons aussi Dieu agir dans nos familles et nous bénir. 

 

2.     Etre patient les uns envers les autres : Anne, la femme d’Elcana, était stérile. Mais cela n’avait pas empêché son mari de l’aimer et de la soutenir jusqu’à ce que Dieu eût pitié d’elle, contrairement à ce qui se passe avec bon nombre de couples sans enfants. De même, les parents de Jésus étaient patients envers eux-mêmes lorsqu’ils constatèrent la disparition de l’enfant, et envers l’enfant lorsqu’ils le retrouvèrent au milieu des docteurs de la Loi après trois jours de recherche infructueuse. Même devant la réaction de l’enfant qui semblait insolite et irrespectueux, ses parents ne réagirent pas. 

 

 

3.     Etre humble, obéir et être soumis à nos parents. Voilà l’exemple que nous donne l’enfant Jésus dans l’Evangile. Quand les parents le retrouvèrent, il descendit avec eux à Nazareth et leur était soumis. Et il grandissait en sagesse, en taille et en grâce aux yeux de Dieu et des hommes. Si nous honorons nos parents et tuteurs, nous ne serons pas avides de la bénédiction de Dieu dans notre vie. Les parents aussi doivent être humbles, écouter leurs enfants et les soutenir dans les moments difficiles. 

 

Demandons à la famille de Jésus, Marie et Joseph de prier pour nous afin que nous puissions garder la dignité de nos familles pour la gloire de Dieu et notre épanouissement. Amen.


Bonne Fête !!!

vendredi 24 décembre 2021

NATIVITÉ DU SEIGNEUR : MESSE DU JOUR

Lectures

Isaïe 52,7-10

Psaume 97 (98)

Hébreux 1,1-6

Jean 1,1-18

 

Méditation 

Aujourd'hui, nous célébrons le mystère de l’Incarnation : Dieu est devenu Homme. C'est une vieille nouvelle mais toujours nouvelle. Le Verbe Eternel de Dieu s'est fait chair et il a habité parmi nous. Dieu est devenu l'un de nous afin que, par la foi, nous devenions ses enfants. De sa plénitude, nous avons reçu grâce sur grâce (Jean 1, 1-18).

 

Dans ce petit Enfant couché dans une crèche à Bethléem, nous contemplons Dieu : il est le Rayonnement de la gloire de Dieu. Le Dieu invisible est devenu visible. L'homme peut maintenant toucher Dieu, entendre Dieu pleurer. Dans ce petit Enfant, Dieu révèle et communique son amour et sa miséricorde à l'humanité (Hébreux 1, 1-6). 

 

Fêter Noël donc n’est pas célébrer un anniversaire de naissance de Jésus où nous ajouterions un an à son âge chaque fois que nous le célébrons ; autrement Jésus deviendrait trop vieux. Célébrer Noël, c’est plutôt célébrer l’Amour infini de Dieu manifesté en Son Fils Jésus-Christ en l’accueillant avec foi et gratitude. Car il vient partager notre condition humaine, notre douleur et notre joie, nos misères et nos espoirs. Dans ce Nouveau-né, couché dans la mangeoire, Dieu vient vivre avec nous, nous consoler, être notre ami et cheminer avec nous. 

 

Voilà la Bonne Nouvelle qui nous est annoncée aujourd'hui: «Qu'ils sont beaux sur la montagne, les pieds du messager, celui qui annonce la paix, qui apporte la bonne nouvelle, apporte le bonheur, annonce le salut…» (Is. 52: 7-10). Telle est la Bonne Nouvelle annoncée à notre monde de paix fragile et de promesses non tenues, à notre monde frappé par la pandémie du Covid-19. C’est cette Bonne Nouvelle que nous devons annoncer aux milliers de personnes éprouvées par la maladie, la pauvreté et la guerre. C’est une Bonne Nouvelle qui nous invite donc à l’espérance et à la confiance, car dans notre nuit de doute, de peur, de souffrance et d’inquiétudes, la Lumière du Christ Sauveur vient resplendir sur nous. 

 

En ce jour de Noël, renouvelons notre foi et notre adhésion à Jésus-Sauveur. Accueillons-le et laissons-le illuminer nos vies. Que la naissance de l’Emmanuel transforme nos vies et nous rende capables d’être de véritables témoins et porteurs de Bonne Nouvelle. Que l'Enfant Jésus, le Prince de la paix nous accorde la paix, la joie et la plénitude de la vie. Amen.

Joyeux Noël !!!

vendredi 17 décembre 2021

4e DIMANCHE DE L’AVENT, ANNÉE C

Lectures 

Michée 5,1-4 ; Ps 79 

Psaume 79 (80)

Hébreux 10,5-10 

Luc 1,39-45

 

Méditation 

A quelques jours de Noël, les lectures de ce dimanche nous invitent à fixer nos regards sur la petite ville de Bethléem et à anticiper la joie de la Nativité du Seigneur. Car Jésus-Christ notre Rédempteur est à la porte. Il « entre dans le monde » par obéissance de toute sa vie à la volonté de Dieu le Père, comme nous le dit la deuxième lecture. Il accepte le dépouillement total de soi afin de s’offrir à Dieu pour la sanctification et le salut du genre humain (Héb. 10,5-10). 

 

Et déjà nous tournons nos regards vers Bethléem, le lieu de naissance du Messie et qui est l’objet de la prophétie de Michée dans la première lecture. En effet, c’est dans cette petite ville de Juda que le Roi promis à Israël sera né. Avec ce Roi-Berger, le peuple vivra dans la sécurité et la paix (Mi. 5,1-4). 

 

Dans l’évangile, la péricope de la Visitation semble être l’histoire de la rencontre de deux femmes enceintes et débordantes de joie, d’émerveillement et d’action de grâce. Mais c’est au fait la rencontre de deux enfants dans le sein de leurs mères. Ces enfants sont Jean et Jésus. Jean tressaillit d’allégresse dans le sein de sa mère à la salutation de Marie. Suite à ce geste mystérieux, Elizabeth chante l’admiration de Marie, qui à son tour chante les merveilles que Dieu a accomplies dans la vie de son peuple à travers les générations (Luc 1,39-45). 

 

Ce climat de joie manifeste la joie du peuple de Dieu qui voit ses attentes comblées, son espérance non déçue : le Messie est enfin arrivé. En Jésus, encore dans le sein maternel de Marie, c’est « le Seigneur » qui vient jusqu’à son peuple. En Jésus, Dieu visite son peuple et vient dresser sa tente parmi les hommes. Donc comme Jean, nous ne pouvons que nous réjouir et tressaillir d’allégresse. Comme Marie, nous ne pouvons qu’être remplis de reconnaissance et de louanges. Comme Elizabeth, il nous faut reconnaitre que dans l’enfant Jésus, c’est le Seigneur Dieu qui habite notre humanité. Que la grâce du Seigneur remplisse nos cœurs d’une joie immense afin d’accueillir notre Rédempteur dans l’action de grâce et la louange. Amen. 

 

samedi 11 décembre 2021

3e Dimanche de l’Avent, Année C


Lectures:

Sophonie 3,14-18 

Philippiens 4,4-7 

Luc 3,10-18

 

Méditation

L’un des grands défis de notre temps est l’inhabilité à la joie. La vie peut nous présenter mille et une raisons de ne pas nous réjouir : dans un monde marqué par le consumérisme et le désir insatiable de posséder, les soucis quotidiens, la maladie, les échecs, les instabilités politiques, la peur d’un futur incertain, et surtout la pandémie du Covid-19. C’est pourquoi certains ont toujours le visage morose et funèbre. Le pape François remarque à juste titre qu’il y a « des chrétiens qui semblent avoir l’air de Carême sans Pâques » (Evangelii Gaudium, 6).

 

Mais la liturgie d’aujourd’hui nous invitent à nous réjouir toujours dans le Seigneur. En effet, l’une des invitations les plus passionnantes dans l’Ancien Testament est sans doute la première lecture, tirée du livre du prophète Sophonie : Réjouis-toi, fille de Sion ; sois dans l’allégresse. Car le Seigneur est au milieu de toi pour te sauver. Sois donc sans crainte (So. 3,14-18). Cet appel à la joie est particulièrement approprié pour nous en ce temps où nous nous préparons pour la célébration de la naissance de Jésus-Christ, l’Emmanuel (Dieu-est-avec-nous). 

 

Dans cette perspective, la source de notre joie est la présence de Dieu parmi son peuple. Ainsi, le cantique responsorial, tiré du livre du prophète Isaïe, exhorte les habitants de Sion à jubiler et à crier de joie, car Grand au milieu d’eux est le Saint d’Israël (Is. 12). Saint Paul dans la deuxième lecture invite les Phillipiens à être toujours dans la joie du Seigneur, car il est proche. Il les invite aussi à présenter à Dieu leurs besoins dans la prière et l’action de grâce en toute circonstance (Phil. 4,4-7).

 

Dans l’Evangile, Jean, le précurseur du Messie, exhorte les foules, les publicains et les soldats qui venaient vers lui à vivre dans l’amour et le partage, la justice et l’honnêteté, la douceur et le respect de la dignité des autres. En agissant ainsi, ils auront part à la joie qu’apporte le Messie (Luc 3,10-18). Oui, on éprouve une profonde joie quand on fait du bien. Que le Seigneur nous aide à redécouvrir la joie que nous apporte son Evangile et de devenir à notre tour porteurs de joie et d’espérance. Amen. 

 

samedi 4 décembre 2021

2e DIMANCHE DE L’AVENT, ANNÉE C

Lectures

Baruc 5,1-9 

Psaume 125 

Philippiens 1,4-6.8-11 

Luc 3,1-6

 

Méditation

Les lectures de ce dimanche annoncent la fin de nos diverses formes de captivité et nous appellent à la conversion, car le Jour du Seigneur vient. En effet, tirée des salutations initiales de Saint Paul, la deuxième lecture fait l’éloge de la foi des Philippiens. Aussi, adresse-t-elle une prière en leur faveur afin qu’ils restent saints et irréprochables pour la venue du Seigneur. 

 

Dans l’Évangile, Saint Luc nous donne les précisions historiques et géographiques sur le début du ministère de Jean-Baptiste, précurseur de Jésus-Christ. C’était au temps de la domination romaine ; et dans le désert près du Jourdain, Jean proclama un baptême de conversion et appela la foule à préparer le chemin du Seigneur, conformément à la prophétie d’Isaïe. Il annonçait donc l’avènement du règne de Dieu et l’aube du salut : « Tout être vivant verra le salut de Dieu ». 

 

Cette annonce fait sans doute écho aux prophéties de l’Ancien Testament par rapport à la venue du Messie. En effet, la première lecture nous parle de l’exile Babyloniens des juifs plusieurs années avant la naissance du Christ. Aux exilés, Dieu annonce la fin de leur captivité et souffrances. Dieu lui-même vient pour les libérer et le conduire sur leur terre en cortège triomphal. 

 

La captivité Babylonienne nous fait penser sans doute aux diverses formes de captivité que nombre de personnes et de peuples vivent aujourd’hui. Les réfugiés, les migrants, les prisonniers et détenus politiques. Les personnes et peuples qui aspirent à la liberté, car opprimés et assujettis, gisant sous le poids des violences et toute formes d’abus. Ne sont pas du reste ceux qui sont opprimés par les puissances des ténèbres et du diable. Ceux qui sont éprouvés par la maladie, la souffrance, surtout à cause du Covid-19. 

 

A nous tous donc, la Parole de Dieu adresse une parole d’espérance et nous appelle à la foi. Car Dieu s’engage pour changer notre situation. Mais chacun de nous doit préparer son cœur pour l’accueillir. Il s’avère indispensable donc de renoncer à nos actions mauvaises, nous convertir, réorienter et recentrer notre vie sur Dieu. Ainsi, la délivrance annoncée par ces lectures sera réalisée dans nos vies. Amen. 

 

samedi 27 novembre 2021

1er DIMANCHE DE L’AVENT, ANNÉE C


Lectures

Jérémie 33,12-16 

Psaume 24 

1 Thessaloniciens 3,12—4,2 

Luc 21,25-28.34-36

 

Méditation

En ce premier dimanche de l’Avent, une nouvelle année liturgique s’ouvre devant nous. Or le temps de l’Avent est une période d’attente joyeuse. Elle est une période d’espérance et de préparation, préparation pour commémorer la venue du Messie dans le temps en la fête de Noël ; et préparation pour son dernier avènement à la fin des temps : « Alors, on verra le Fils de l’Homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire », dit Jésus dans l’Evangile. 

La première lecture annonce la venue du Messie-Sauveur qui viendra restaurer l’ère de la justice tant attendue selon la promesse du Seigneur. Ainsi donc, loin de nous effrayer et de nous plonger dans l’angoisse, les images de bouleversements cosmiques et de détresse qu’annonce Jésus dans l’Évangile nous invitent à l’espérance et à nous préparer pour ce qui doit arriver. Car nous devons savoir que notre rédemption est proche lorsque ces évènements commenceront. Mais la question est : comment devons-nous nous préparer ? 

 

La préparation pour la venue du Seigneur consiste à rester sur nos gardes, à rester éveillé et à prier en tout temps. Voilà les trois pistes que nous trace Jésus lui-même. Il nous invite ainsi à adopter une attitude de garde veille, c’est-à-dire, être attentif et ne pas s’endormir. Nous devons donc éviter tout ce qui peut nous faire somnoler spirituellement, notamment la débauche, l’ivrognerie, les soucis de la vie. Bref, il faut éviter les mauvaises conduites.

 

C’est pourquoi selon St Paul, dans la deuxième lecture, nous devons marcher dans la sainteté véritable en vue de la venue de notre Seigneur Jésus avec tous les saints. En définitive, marcher, veiller et prier, voilà les attitudes à adopter en ce temps de l’Avent afin de se tenir prêt pour le Jour du Seigneur, qui sera le jour de notre libération. Amen.

Bonne Année Liturgique !!!

 

 

samedi 20 novembre 2021

SOLENNITÉ DU CHRIST-ROI, ANNÉE B

Lectures

Daniel 7,13-14 

Psaume 92 

Révélation 1,5-8 

Jean 18,33-37

 

Méditation:

Aujourd’hui, nous célébrons Jésus Christ, le Roi de l’univers. Nous croyons qu’il est le Roi des rois et son règne n’aura pas de fin. Mais de quel type de royauté s’agit-il ? Dans la première lecture, le prophète Daniel témoigne de la royauté du « fils d’homme » comme une royauté qui ne passera pas. Au fait, cette vision de Daniel était adressée au peuple de Dieu qui doutait de Dieu parce que vivant dans une situation désespérée. La vision de Daniel portait donc un message d’espérance. Ainsi, Christ est notre Espérance et notre salut si nous le permettons de régner dans nos vies, si nous l’acceptons comme le Seigneur de notre vie. 

 

Dans l’évangile, devant Pilate qui représente la puissance dominatrice de l’autorité politique, Jésus affirme qu’il est roi. Mais son pouvoir et sa royauté ne sont pas de ce monde. Il ne s’impose pas et ne dispose pas d’une armée pour le défendre comme le font les rois et les chefs des États. C’est en témoignant de la vérité jusqu’au bout même dans la mort que Jésus établit son règne. Sa force, c’est l’amour dans la vérité. C’est sur la croix donc qu’il règne. 

 

Ainsi par sa mort, Jésus Christ est devenu « témoin fidèle » et « le souverain des rois de la terre », comme nous le dit la deuxième lecture. Son pouvoir royal s’étend sur toute la terre. Il est l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin de nos vies et de toute vie. Il nous a délivrés par son sang, et nous a associés à sa victoire faisant de nous un royaume de prêtres pour servir Dieu. 

 

Ainsi donc, nous ne vivons plus dans les ténèbres des puissances de ce monde. Nous appartenons au Christ. Nous sommes membres de la famille royale de Dieu. Et nous devons vivre ainsi. Appartenir au Roi des rois doit être une source de fierté, de joie, de sécurité et d’espérance. En célébrant le Christ aujourd’hui comme notre Roi, demandons-lui la grâce de vivre avec lui afin de régner avec lui éternellement. Amen. 

 

Bonne Fête !

samedi 13 novembre 2021

33e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, ANNÉE B

Lectures 

Daniel 12,1-3 

Psaume 15,5.8-11 

Hébreux 10,11-14.18 

Marc 13,24-32

 

Méditation

Le 33e dimanche du Temps Ordinaire coïncide avec la Journée Mondiale des Pauvres instituée par le Pape François en 2016. Dernier dimanche avant la Solennité du Christ Roi qui marque la fin de l’année liturgique, les lectures de ce dimanche nous parlent de la fin des temps et de l’avènement du Fils de l’Homme. En ce temps là, il y aura des bouleversements cosmiques terrifiants, de même que le rassemblement des nations pour le jugement et la manifestation de la gloire du Fils de l’Homme, notre Seigneur Jésus-Christ.

 

Ainsi selon la première lecture et l’Evangile, la fin des temps sera un temps de grande détresse. Mais derrière ces images très fortes de détresse et de cataclysmes, cette annonce apocalyptique est un appel à l’espérance. Car pour le peuple de Dieu, ce sera le jour de libération et du salut. Les anges rassembleront les élus, ceux dont les noms sont dans le Livre de Dieu. Les justes hériteront la vie éternelle et les injustes la honte et la déchéance éternelle. 

 

Quant au jour et à l’heure de cette venue du Fils de l’homme dans sa gloire, nul ne le sait excepté le Père, nous dit Jésus dans l’Evangile. Faisons donc attention à ceux qui prétendent en connaitre le jour et ne cessent de semer de la peur surtout sur les réseaux sociaux. Ne nous affolons pas à leur propos. N’ayons pas peur. Le Seigneur Jésus-Christ, par sa mort sur la croix nous a obtenu le salut. « Par son sacrifice unique, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qui reçoivent de lui la sainteté, » nous dit la deuxième lecture. 

 

Nous devons donc vivre dans l’aujourd’hui de Dieu et nous accrocher à lui. Chaque jour est un appel à vivre dans l’amour de Dieu, à nous mettre au service des autres, surtout au service des pauvres, sans nous lasser de faire le bien. Restons fidèle au Seigneur et demandons-lui la grâce de pouvoir le reconnaitre dans nos frères et sœurs qui sont dans l’indigence. Amen 

 

vendredi 5 novembre 2021

32e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, ANNÉE B

Lectures

1 Rois 17, 10-16
 

Psaume 145 

Hébreux 9, 24-28 

Marc 12, 38-44

 

Méditation

Oser la confiance et faire preuve d’une générosité audacieuse, voilà le pas de foi que nous proposent les lectures de ce dimanche. En effet, le prophète Elie fit confiance en Dieu qui lui promit qu’une veuve assurerait sa subsistance durant le temps de la sécheresse (cf 1R 17,1-9). Il partit donc pour Sarepta. Arrivé, il trouva une veuve. La veuve aussi fit confiance aux paroles du prophète quand celui-ci lui demanda du pain à manger ; et elle donna la totalité du peu qui lui restait pour nourrir le prophète. Et sa jarre de farine ne s’épuisa pas, et son vase d’huile ne se vida point (1R 17,10-16). Quelle générosité audacieuse ! Il est donc vrai que la sollicitude de Dieu envers ceux qui lui font confiance ne manque jamais.

 

Quant à la pauvre veuve de l’Évangile, elle prit sur son indigence, et contribua dans le Trésor du Temple tout ce qu’elle avait pour vivre. Certes, être veuve et pauvre à la fois est une expérience agonisante et humiliante. Et pourtant elle risqua sa vie en se dépouillant totalement pour tout offrir à Dieu. Pour cela, elle gagna l’admiration de Jésus : « Amen, je vous le dis : cette pauvre a mis dans le Trésor plus que tous les autres… » (Marc 12,38-44). 

 

Ainsi donc, nul n’est trop pauvre qu’il n’a rien à offrir. Chacun de nous possède tant à offrir à Dieu, à l’Église et aux autres : nos ressources, nos talents, notre temps, notre vie tout entière. Si nous donnons avec reconnaissance et générosité, le Seigneur bénira notre « peu » et en fera une abondance pour nous. N’ayons donc pas peur de donner. Faisons confiance en Dieu, car il est Dieu-Providence. 

Comme le Christ qui a été glorifié par le Père, après avoir fait don total de sa vie pour le pardon de nos péchés (Héb. 9,24-28), Dieu nous bénira aussi si nous osons lui faire confiance et faire preuve de générosité et d’amour envers nos frères et sœurs qui sont dans l’indigence. Qu’il nous bénisse et nous garde. Amen.

 

 

dimanche 31 octobre 2021

SOLENNITÉ DE LA TOUSSAINT

Lectures

Apocalypse 7,2-4.9-14

Psaume 23 (24)

1 Jean 3,1-3

Matthieu 5,1-12

 


Méditation


Nous célébrons aujourd'hui la solennité de la Toussaint. Nous appliquons souvent le titre de sainteté aux catholiques qui se sont distingués par une vie de foi féconde, un témoignage héroïque du Christ dans le martyre ou une vie de vertus chrétiennes exemplaires, et qui ont été canonisés (ou béatifiés) officiellement par l'Église. Mais la célébration de « Tous les Saints » fait référence à cette multitude d'hommes et de femmes, d'enfants et de vieillards, chrétiens et non chrétiens, de toutes les générations, dont la vie sur la terre a plu à Dieu et qui sont maintenant avec Lui au paradis. 

 

Dans la première lecture, saint Jean nous raconte sa vision de 144 000 personnes venant des douze tribus d'Israël, ainsi que d'une « foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toutes les nations, tribus, peuples et langues ». Ils étaient vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main devant le trône de Dieu et de l'Agneau. Ils venaient de la grande détresse, et avaient blanchi leurs robes dans le sang de l'Agneau (Ap. 7,2-4.9-14).

 

Ils n'étaient pas des surhommes sur la terre, mais des hommes et des femmes ordinaires comme nous. Ils ont été fidèles jusqu'au bout malgré tout. Ils ont fait preuve des vertus proclamées par notre Seigneur Jésus-Christ dans les Béatitudes, comme étant «la Charte de la Sainteté », et « les pistes vers le royaume des cieux » (Matt. 5 : 1-12). Car Dieu nous a créés pour être avec lui. Il nous a comblés de son amour et a fait de nous ses enfants. Mais ce que nous serons n'a pas encore été révélé. Notre espérance est donc de devenir semblables à lui quand nous le verrons tel qu'il est (1Jean 3 : 1-3).

 

Conséquemment, la sainteté n’est pas réservée à quelques privilégiés. Chacun de nous est appelé à être saint. Nous sommes tous appelés à la perfection. Mais souvenons-nous que «la perfection ne consiste pas à faire des choses extraordinaires, mais à faire des choses ordinaires de façon extraordinaire ». Bref, devenir saint, c’est rechercher le bien, faire le bien, et le faire bien par pur amour. Car quiconque cherche le bien trouve Dieu. Mais nous ne pouvons pas toujours bien faire le bien sans la grâce de Dieu. Puissions-nous être comblés de sa grâce afin de pouvoir suivre les traces des saints et contempler sa gloire au ciel un jour. Amen

 

Bonne fête à tous et à toutes !

samedi 30 octobre 2021

31E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, ANNÉE B


Deutéronome 6, 2-6 

Psaume 17 (18)

Hébreux 7, 23-28 

Marc 12, 28-34

 

Les textes liturgiques de ce dimanche nous présentent l’amour comme le premier de tous les commandementsLa première lecture nous présente le fameux « Shema Israël » qui s’articule en quatre petits préceptes : craindre le Seigneur l’Unique Dieu, observer ses décrets et ses commandementsl’écouter dans l’obéissance, et l’aimer de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa forceLa fidélité du peuple à ce « Shema Israël » garantira son bonheur et sa fécondité (Deut. 6,2-6).

 

Dans l’évangile, l’un des scribes interroge Jésus sur le premier des commandements. Jésus répond en se référant au « Shema Israël » mettant en évidence la centralité du précepte de l’amour dans notre vie : aimer Dieu et aimer son prochain. Ce « Shema Israël » qui était une profession de foi et un appel à l’obéissance devient ainsi un style de vie. Jésus réduit donc pour nous la distance vers la vie éternelle en nous invitant à mettre en pratique ce double commandement de l’amour. Car l’amour pour Dieu est inséparable de l’amour pour son prochain. Il n’abolit pas la Loi donnée au peuple d’Israël à travers Moïse mais la raffine pour que nous puissions la comprendre davantage, car nous ne pouvons pas aimer Dieu que nous ne voyons pas si nous n’aimons pas le prochain que nous voyons.

 

Si donc aimer Dieu, c’est l’écouter dans l’obéissance et dans la foi, aimer son prochain signifie simplement rechercher son bien. Ainsi, dire je t’aime, signifie je te veux du bien. Or ces paroles, je te veux du bien, ne doivent pas rester dans le discours. Elles doivent être traduites en des actes concrets, en de petits gestes qui démontrent qu’on aime vraiment. C’est pourquoi à vrai dire, l’amour ne se dit pas, l’amour se vit. 

 

Le modèle de cet amour vécu, bienveillant, total, désintéressé et inconditionnel est Jésus-Christ lui-même. Car en faisant du bien aux gens au cours de son ministère public, et surtout en offrant sa vie pour notre rédemption sur la croix, il nous aima jusqu’au bout, devenant ainsi le Grand Prêtre par excellence dont nous avons besoin (Héb. 7,23-28). Demandons-lui donc la grâce d’ouvrir nos cœurs afin que nous puissions l’écouter, l’aimer et aimer nos frères et sœurs. Amen